Wild horses
Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Wild horses » de Robert Duvall.
« Les liens du sang priment sur la vérité selon toi ? »
La Texas Ranger Samantha Payne rouvre une affaire vieille de 15 ans sur une personne disparue. Elle découvre des indices reliant la mort d’un garçon du coin à un riche père de famille, Scott Briggs.
Samantha ne reculera devant rien pour découvrir la vérité, même au péril de sa vie. Suite au retour inattendu de son fils Ben, qu’il avait perdu de vue, Briggs doit trouver un moyen de faire définitivement taire la loi.
« La question n’est pas de savoir combien on voit de couchers de soleil dans une vie mais combien il nous en reste à voir »
Pour toute une génération de cinéphiles, Robert Duvall demeure l’une des dernières figures du cinéma américain « classique ». A l’instar d’un Clint Eastwood, avec lequel il partage le goût des westerns et des polars virils. Il faut dire que l’acteur, largement octogénaire, a derrière lui une prolifique carrière longue de cinquante ans au cours de laquelle il a côtoyé les plus grands, de Marlon Brando à John Wayne en passant par Frank Sinatra, William Holden ou Steve McQueen. Et une incroyable filmographie, peuplée de chefs d’œuvre (« Du silence et des ombres », « Le parrain », « Apocalypse now », « Network », « THX 1138 »...) et couronnée d’un Oscar du meilleur acteur en 1984. Cependant, en parallèle à sa carrière d’acteur, Robert Duvall s’est également essayé à la réalisation, dirigeant pas moins de quatre films. Presque quinze ans après sa dernière réalisation (« Assassination tango » en 2002), il nous revient à 85 ans avec son cinquième film, « Wild horses », qui sort chez nous en direct-to-video.
« Si Dieu ne me pardonne pas, j’espère que toi tu le pourras un jour »
De prime abord, ce « Wild horses » avait quelque chose d’alléchant : le retour du vétéran Robert Duvall derrière la caméra, le Texas et ses cowboys à l’ancienne... Et puis surtout un casting solide et attrayant, avec les jeunes James Franco et Josh Hartnett. De quoi donner l’envie de chevaucher avec ces chevaux sauvages. Malheureusement, le scénario s'embrouille assez vite, Duvall semblant hésiter sur la tournure à donner à son récit. Et de polar (sombre enquête sur la disparition d’un jeune homme dans le ranch quinze ans plus tôt), le film tourne assez vite à la saga familiale texane, dans la plus pure tradition américaine (« Géant », « Dallas ») avec ses codes et ses valeurs propres (patriarche autoritaire et violent, importance de la propriété terrienne qui détermine une forme d’aristocratie). Une sorte de conflit des générations, opposant un père réactionnaire à son fils progressiste. Le problème c’est que le film se noie dans une démultiplication des sous-intrigues secondaires jamais totalement exploitées (les problèmes de couple du cadet, la révélation de la sœur, le meurtre d’une mère devant ses enfants, les flics ripoux...) qui brouillent toute lisibilité d'un récit déjà inutilement complexe. Il en résulte donc un film bavard et un peu longuet, assez difficile à suivre, et dont les enjeux dramatiques sont parfois déconcertants. Une impression amplifiée par la révélation finale du film, censée être le climax émotionnel mais qui tombe finalement un peu à plat. On ne comprend pas trop ce qu’à voulu faire Duvall avec ce film, dont certains éléments (conflit père/fils, homosexualité latente, Texas...) rappelle lointainement la « Rivière rouge » de Hawks. Une chose est sûr, le réalisateur méritait certainement une meilleure fortune pour sa sortie de scène que ce film pétri de bonnes intentions mais trop confus pour convaincre.
*
Le DVD : Le film est présenté en version originale américaine ainsi qu’en versions française, espagnole et italienne. Des sous-titres optionnels français, espagnols, italiens, néerlandais, suédois, norvégien, finlandais, islandais, danois, hindi et anglais pour malentendants sont également disponibles. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.
Edité par Universal Pictures, « Wild horses » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 2 août 2016.
Commenter cet article