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18 Mar

La fille du train

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Films noirs-Policiers-Thrillers

Un grand merci à Metropolitan FilmExport pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « La fille du train » de Tate Taylor.

 

Fille_train« Elle est tout ce que j’ai perdu. Elle est tout ce que je voudrais être »

 

Tous les jours à bord du même train, Rachel passe devant la même maison.

Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine une existence parfaite jusqu’au moment où elle est le témoin d’un terrible événement auquel elle se retrouve étroitement mêlée.

 

Qu’a-t-elle vu ?

 

Qui est le coupable ?

 

Qui est la victime ?

 

« Bousille ta vie si tu veux, mais ne gâche pas la nôtre »

 

Emily_blunt_trainInitialement acteur, Tate Taylor enchaine les apparitions et les seconds rôles depuis la fin des années 90 jusqu’au début des années 2010. Il fait ainsi des apparitions sur le petit écran dans des séries comme « Charmed » ou « Six feet under ». On l’aperçoit également au cinéma dans « La planète des singes » version Tim Burton, « Espion et demi » ou encore « Winter’s bone ». Toutefois, en parallèle à sa carrière d’acteur qui peine à décoller, Tate Taylor développe ses propres projets, tournant court-métrage en 2003 puis un premier long-métrage – « Pretty ugly people », inédit en France – en 2008. Mais c’est en 2011 en signant l’adaptation du roman de Kathryn Stockett, « La couleur des sentiments », qu’il rencontre véritablement le succès, avec à la clé une nomination aux BAFTA du meilleur réalisateur. Un succès qui ne sera pas au rendez-vous de son film suivant, « Get on up », biopic consacré au grand James Brown. Il nous revient en 2016 avec son quatrième film, « La fille du train », adaptation ciné du best-seller éponyme de Paula Hawkins.

 

« Je ne suis plus celle que j’étais »

 

Rebecca_ferguson_trainAttention, femme au bord du précipice. Trainant seule avec son mug de vodka, Rachel ressemble à une épave. A une sorte de morte-vivante au comportement erratique et sans aucune dignité. Anéantie par son divorce, elle noie irrémédiablement son chagrin dans l’alcool. Comme une descente aux enfers. Son seul lien avec le monde qui l’entoure demeure le train de banlieue pour New-York. Et pour cause : celui-ci passe devant la maison de son ex-mari qui a depuis refait sa vie. Et dans un délire paranoïaque, Rachel se complet à imaginer la nouvelle vie de ce dernier avec jalousie et amertume. Mais plus encore, elle se passionne pour les occupants de la maison d’à côté, un jeune couple qui lui renvoie l’image d’un idéal de bonheur conjugal. Jusqu’à ce que la jeune femme en question disparaisse. Taylor Tate nous plonge alors dans les affres d’un polar vénéneux dans lequel fantasme et réalité se confondent, du fait de l’instabilité psychologique et de l’alcoolémie de l’héroïne. Thriller hitchcockien en ce qu’il reprend les obsessions du maitre anglais (voyeurisme, perversion, machination), l’originalité du film tient aussi de sa construction autour des seuls points de vue de ses personnages féminins. En l’occurrence trois femmes que tout oppose ou presque et qui ont en commun de souffrir de leur situation. Trois femmes en quête de rédemption surtout, qui se retrouvent victimes malgré elles de l’emprise des hommes qui les entourent. Perdue dans un dédale de souvenirs qui peinent à s’assembler avec des personnages qui ne lui veulent pas forcément du bien, l’héroïne devra ainsi se battre contre ses propres démons pour aller au bout de sa quête de vérité. Fort de ses nombreux rebondissements, « La fille du train » maintient la cadence et tient parfaitement le spectateur en haleine durant ses deux heures, d’autant plus qu’il est un emprunt d’une noirceur savoureusement machiavélique. Tout juste regrettera-t-on un switch final un peu trop abrupte. Et que certains personnages ne soient pas plus creusés. Mais fort de son joli casting féminin, il demeure néanmoins un thriller efficace et plaisant.

 

Blunt_fille_train

 

***

 

Le DVD : Le film est proposé en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1) et en audiodescription. Des sous-titres optionnels français et français pour malentendants sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné de scènes coupées et allongées (18’24” - VOST), de « Les femmes derrière la fille du train » (5’03” - VOST), « À bord du train » : le making of (11’24” - VOST) et du commentaire audio du réalisateur Tate Taylor (VOST).

 

Edité par Metropolitan FilmExport, « La fille du train » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 1er mars 2017.

 

Le site Internet de Metropolitan FilmExport est ici. Sa page Facebook est ici.

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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!