T2 - Trainspotting
Un grand merci à Sony Pictures ainsi qu’à l’Agence Cartel pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « T2 - Transpotting » de Danny Boyle.
« Tu as foutu ma vie en l’air... Et maintenant, ma mort ! »
D’abord, une bonne occasion s’est présentée. Puis vint la trahison. Vingt ans plus tard, certaines choses ont changé, d’autres non. Mark Renton revient au seul endroit qu’il ait jamais considéré comme son foyer. Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent. Mais d’autres vieilles connaissances le guettent elles aussi : la tristesse, le deuil, la joie, la vengeance, la haine, l’amitié, le désir, la peur, les regrets, l’héroïne, l’autodestruction, le danger et la mort. Toutes sont là pour l’accueillir, prêtes à entrer dans la danse…
« La solution, c’est pas de sortir la drogue de ton corps mais la sortir de ta tête »
Né à Manchester au sein d’une famille ouvrière d’immigrés irlandais, Danny Boyle se passionne initialement pour le théâtre, univers dans lequel il mène une première carrière de metteur en scène tout au long des années 80. Son style, moderne et résolument énergique, lui vaut d’être repéré par la BBC pour laquelle il réalise dès la fin des années 80 plusieurs téléfilms et autres épisodes de séries. Mais c’est par le cinéma qu’il se fera véritablement un nom. Le succès - critique et public - est au rendez-vous dès ses premiers films (« Petits meurtres entre amis » en 1994, « Trainspotting » en 1996, « Une vie moins ordinaire » en 1997) et il s’impose (de même que son acteur fétiche Ewan McGregor) comme l’un des talents du cinéma anglais les plus prometteur de sa génération. Avec le tournant des années 2000, le cinéaste délaisse les thématiques sociales pour des projets de plus grande envergure comme le film d’aventures « La plage » (2000) avec Leonardo DiCaprio ou les fresques de Science-fiction « 28 jours plus tard » (2002) et « Sunshine » (2006). Jusqu’à obtenir la consécration en 2008 avec la fable mélodramatique « Slumdog millionnaire » pour laquelle il obtiendra l’Oscar du meilleur réalisateur. Finalement, après quelques pérégrinations hollywoodiennes plus ou moins convaincantes (« 127 heures », « Steve Jobs »...), Danny Boyle rentre au pays pour réaliser un projet qui lui tenait à cœur depuis de nombreuses années, à savoir donner une suite à « Trainspotting », très librement basée sur le roman « Porno » d’Irvin Welsh (déjà auteur du roman dont était adapté le premier « Trainspotting »).
« T’as une crise de nostalgie, c’est pour ça que tu es là. Tu es un touriste dans ta propre jeunesse. »
Avec « Trainspotting », Danny Boyle esquissait un portait générationnel joyeusement sombre de la jeunesse populaire et désœuvrée de l’Edimbourg des années 90. Une jeunesse turbulente et à l’avenir rendu très incertain par la grave crise économique qui frappe alors l’Ecosse, qui trouve alors dans les drogues dures une sorte d’échappatoire à la morosité ambiante et à la société de consommation. Jusqu’à ce que Renton, après un dernier trip, finisse par rouler ses potes et par prendre la tangente, histoire d’échapper à son destin. Ce second volet marque donc son retour, après vingt ans d’absence, dans la capitale écossaise. Une sorte de retour aux sources, aux motivations troubles, qui marque la fin de sa fuite en avant. L’occasion pour lui de solder ses comptes et de renouer avec un passé difficile. Mais si la ville a profondément changée, grâce à une prospérité retrouvée, ses anciens amis eux n’ont jamais réussi à se défaire de leurs vieux démons et à sortir de leur condition : Sick boy vit ainsi de combines minables, Spud n’a jamais réussi à décrocher de l’héroïne et souffre de ce que cela lui a couté sa vie de famille. Quant à Begbie, après une évasion rocambolesque, il ponctue sa cavale de frasques toujours plus violentes. L’innocence de l’adolescence a laissé place au spleen. Les crétins d’hier sont devenus des loosers pathétiques, à peine bons à se lancer dans une énième arnaque foireuse, comme s’ils n’avaient rien appris de leurs (nombreuses) erreurs. En dépit de quelques saillies d’humour vachard (la soirée chez les protestants, la balade nue à travers champs), la tonalité du film se fait plus grave. Comme s’il n’y avait pas au final de rédemption possible (sauf pour Spud, dont la libération est le vrai rayon de soleil du film). Résolument nostalgique et mélancolique, Boyle filme là le temps qui passe et une génération sacrifiée qui constate amèrement qu’elle est passée à côté de sa vie. Cette fois la fête est belle et bien finie, comme une mauvaise gueule de bois. La drogue est définitivement un voyage dont on ne revient jamais vraiment.
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Le blu-ray : Le film est proposé en version originale anglaise (5.1), ainsi qu’en version française (5.1), espagnole (5.1) et en audiodescription (5.1). Des sous-titres français, anglais, anglais pour malentendants, espagnols, néerlandais et arabes sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de Scènes coupées ainsi que de « 20 ans plus tard » : Conversation avec Danny Boyle et les acteurs. Il est également accompagné de commentaire audio de Danny Boyle et John Hodge.
Edité par Sony Pictures, « T2- Trainspotting » est disponible en DVD, blu-ray et ultra blu-ray 4k depuis le 12 juillet 2017.
Le site Internet de Sony Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.
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