La passion Van Gogh
Un grand merci à TF1 Vidéo pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « La passion Van Gogh » de Dorota Kobiela et Hugh Welchman.
« Tu es encore jeune mais tu verras : la vie peut aussi détruire les forts »
Paris, été 1891, Armand Roulin est chargé par son père, le facteur Joseph Roulin, de remettre en mains propres une lettre au frère de Vincent van Gogh, Theo. En effet, la nouvelle du suicide du peintre vient de tomber. Armand, peu enchanté par l’amitié entre son père et l’artiste, n’est pas franchement ravi par sa mission. À Paris, le frère de Van Gogh est introuvable. Le jeune homme apprend alors par Père Tanguy, le marchand de couleurs du peintre, que Theo, visiblement anéanti par la disparition de son frère aîné, ne lui a survécu que quelques mois. Comprenant qu’il a sans doute mal jugé Vincent, Armand se rend à Auvers-sur-Oise, où le peintre a passé ses derniers mois, pour essayer de comprendre son geste désespéré. En interrogeant ceux qui ont connu l’artiste, il découvre combien sa vie a été surprenante et passionnée. Et que sa vie conserve une grande part de mystère.
« Vous saviez que Vincent s’est ôté la vie le jour du Seigneur ? »
De Vincent Van Gogh, on connait avant tout les œuvres impressionnistes, marquées par un coup de pinceau très caractéristique qui annonce, déjà en creux, l’avènement à venir du fauvisme. On connait également dans les grandes lignes sa vie, faite de voyages et d’errances, des Pays-Bas à Bruxelles puis de Arles jusqu’à Auvers-sur-Oise. Une vie tourmentée (à l’image de sa fameuse oreille coupée), à courir en vain après une reconnaissance artistique qu’il ne connaitra pas de son vivant, et marquée par de nombreux troubles dus à une instabilité psychologique chronique. Seule véritable ombre au tableau, sa mort prématurée à l’âge de 37 ans : longtemps considérée comme un suicide par balle, une thèse plus récente (mais non avérée) privilégie la piste d’un malheureux accident.
« Vous êtes obnubilé par sa mort... Mais que savez-vous de sa vie ? »
Un mystère qui sert ici de base scénaristique à la polonaise Dorota Kobiela et à l’anglais Hugh Welchman qui signent non pas un biopic à proprement parler, mais un récit labyrinthique en forme d’enquête sur les dernières semaines de la vie du peintre. L’occasion pour le spectateur de croiser nombre de personnages tout droit issus de ses tableaux les plus célèbres, qui témoigneront de leurs relations plus ou moins difficiles avec l’artiste. Mais au-delà de l’intrigue elle-même, c’est le parti pris purement formel et novateur des cinéastes qui passionne. En effet, ceux-ci restituent, à grands coups d’effets numériques, l’univers visuel, graphique et pictural des tableaux du Maitre. Comme si ses œuvres prenaient vies et s’animaient soudain sous nos yeux ébahis. Une prouesse technique aussi hallucinante que fascinante, qui constitue à n’en point douter le principal attrait de ce beau film au scénario parfois un peu trop bavard mais qui demeure visuellement un véritable enchantement.
****
Le blu-ray : Le film est proposé en version originale anglaise (5.1) ainsi qu’en version française (5.1) et en audiodescription. Des sous-titres français pour malentendants sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un Making of (84 min.- VOST) et du module « Le doublage par Pierre Niney » (3 min.). L’édition prestige, présentée en exclusivité par la FNAC propose un coffret intégrant le blu-ray et le DVD du film, un CD audio de la bande originale du film composée par Clint Mansell, un livret de 32 pages et une affiche du film.
Edité par TF1 Vidéo, « La passion Van Gogh » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 27 mars 2018.
Le site Internet de TF1 Vidéo est ici. Sa page Facebook est ici.
Commenter cet article