Tulip fever
Un grand merci à TF1 Vidéo ainsi qu’à l’Agence Darkstar pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Tulip fever » de Justin Chadwick.
« Savez-vous pourquoi les peintres italiens peignent la Vierge en bleu ? Ce n’est pas parce que c’est la couleur de la pureté mais parce que c’est la couleur la plus chère »
Amsterdam - 1636. La ville est plongée dans une fièvre spéculative autour du commerce de la tulipe. Un riche marchand décide d’engager un célèbre portraitiste pour immortaliser la beauté de sa jeune femme. Au premier coup de pinceau, une passion dévorante débute entre la jeune Sophia et le séduisant peintre. Alors qu’une liaison torride et fougueuse s’installe, les jeunes amants cherchent à se débarrasser du mari envahissant et à s’enfuir. Une soif de liberté qui aura un prix, aussi précieux que celui d’une tulipe…
« Première à fleurir, première à faner »
En une poignée de films, l'anglais Justin Chadwick a fait montre de son appétence pour les sujets historiques (« Mandela: un long chemin vers la liberté ») et les films en costumes (« Deux sœurs pour un roi »). Après quatre années d'absence, il nous revient avec « Tulip fever », adaptation du roman « Le peintre des vanités » de Deborah Moggash, projet qui fut un temps porté par son collègue John Madden (« Shakespeare in love ») avec Jude Law et Keira Knightley dans les rôles principaux, mais qui ne vit finalement jamais le jour. L'occasion pour le cinéaste de nous plonger dans la Amsterdam des riches armateurs du 17eme siècle, période de l'âge d'or des Provinces-unies, qui rayonnent alors sur le monde de par le commerce, la colonisation de territoires lointains mais aussi par les arts (et l'avènement de la peinture dite flamande). Mais c'est aussi l'époque de la « Tulipomanie », durant laquelle le brusque engouement des hollandais pour les tulipes conduisit a la première bulle spéculative de l'Histoire.
« Si vous délaissez votre fleur, celle-ci ne repoussera pas au printemps »
Un évènement qui sert de décor à un mélodrame choral dans lequel la tulipe sert de fil conducteur et de lien entre les personnages, pour qui elle est à la fois synonyme de pouvoir, de richesse et d’espoir de vie meilleure. Mais la tulipe, fleur fragile s'il en est, est aussi ici le symbole des vanités humaines qui veulent la posséder pour sa valeur et non pour sa beauté. Une forme d'avidité qui mettra à mal les valeurs morales des personnages, les poussant vers leur propre déchéance. A l’image de ce riche marchand plus préoccupé de l’image qu’il renvoie de lui-même (le tableau qu'il commande, la volonté d'avoir un fils pour porter son nom) que par sa compagne, ou ce peintre qui délaisse son art et sa bien-aimée pour le jeu de la spéculation. Il en ressort une fable morale à la résonance faustienne un peu facile, appuyée par un scénario aux rebondissements malhabiles (l'ami alcoolique qui perd en chemin et malgré les mises en garde la précieuse tulipe qui aurait pu changer le destin du héros) et un peu trop lacrymaux (la vérité sur l’identité de l’enfant révélée au marchand). Reste une reconstitution historique plutôt soignée et un casting plutôt plaisant (Alicia Vikander, Christoph Waltz, Judi Dench, Dane De Haan...). Pas mémorable pour autant.
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Le DVD : le film est présenté en version originale anglaise (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un module sur les coulisses du tournage (15 min.) dans lequel les comédiens et le réalisateur reviennent sur le film et leurs personnages.
Edité par TF1 Vidéo, « Tulip fever » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 4 septembre 2018.
Le site Internet de TF1 Vidéo est ici. Sa page Facebook est ici.
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