Les naufrageurs des mers du sud
Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Les naufrageurs des mers du sud » de Cecil B. DeMille.
« On ne vit pas du sauvetage des bateaux si on ne sauve que les équipages »
Au milieu du XIXème siècle, seuls les grands voiliers ont la possibilité, avant l'arrivée du chemin de fer, d'assurer la liaison entre le Nord-Est des Etats-Unis et la vallée du Mississipi. Mais il faut tenir compte des récifs de Floride, où échouent les navires. Pilleurs d'épaves et sauveteurs s'affrontent...
« Ce brigand coulerait sa propre grand-mère pour récupérer ses dents en or »
Pionnier de l’industrie cinématographique dans laquelle il s’aventure dès années 10, le nom de Cecil B. DeMille sera intimement lié à l’Histoire du Cinéma américain qu’il marquera de son emprunte sur près de cinquante ans, en participant au passage à la fondation de Hollywood. Une figure tutélaire en quelque sorte dont le nom sera souvent associé aux grandes fresques bibliques exaltées en Technicolor, genre dont ce fervent conservateur fut l’un des grands spécialistes. Pour autant, il serait réducteur de limiter la carrière de DeMille à ses seuls péplums. Car le cinéaste fut aussi un grand spécialiste du cinéma d’aventures, notamment dans la dernière partie de sa carrière durant laquelle il signera nombre de westerns, de films de guerre et de films historiques.
« Vous n’êtes pas assez costauds tous les sept pour me tenir tête »
Ainsi, trois ans après le colossal succès de « Autant en emporte le vent », la grande fresque sudiste signée Victor Flemming et produite par Selznick, DeMille se lance à son tour dans la réalisation d’une grande fresque d’aventures en costumes dans ce vieux sud américain pétri de traditions et de croyances. Ce sera « Les naufrageurs des mers du sud », adapté d’un roman de Thelma Strabel par Charles Bennett, le scénariste alors attitré de Hitchcock. Soit l’histoire d’un triangle amoureux qui se joue sur fond de piraterie et de vol de cargaison des bateaux coulés. Le scénario - sur le fond assez classique + fait la part belle à l’aventure et à l’action, réservant son lot de bagarres homériques (notamment dans la cale d’un bateau) et culminant dans une impressionnante (pour l’époque) scène de chasse sous-marine contre un calamar géant. Le tout présenté dans un Technicolor sublime qui donne à l’ensemble une beauté formelle indiscutable. Reste qu’en dépit de ses qualités formelles évidentes et d’une Paulette Goddard délicieusement piquante en belle du sud qui pousse la chansonnette, John Wayne et plus encore Ray Milland livrent chacun une prestation un peu terne, qui ne rehausse pas un récit qui manque déjà un peu de vigueur. Très beau donc, mais comme souvent chez DeMille, un peu (trop) empesé.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation de Cecil B. DeMille par Jean-Pierre Dionnet (10 min.), d’une présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (10 min.), du module « Cecil B. DeMille : Le géant d’Hollywood » (10 min.) et de Bandes-annonces.
Edité par Elephant Films, « Les naufrageurs des mers du sud » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en DVD depuis le 25 septembre 2018.
Le site Internet de Elephant Films est ici. Sa page Facebook est ici.
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