Jumpin' Jack Flash
Un grand merci à BQHL Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Jumpin’ Jack Flash » de Penny Marshall.
« Quelle anglophile vous êtes ! On ne voit plus que vous ces derniers temps à l’Ambassade d’Angleterre ! »
Employée d’une grande banque, Terry Doolittle passe le plus clair de son temps devant son ordinateur. Arrive le jour où, sur son écran, surgit un message inhabituel : il provient d’un espion britannique qui, en mission en Europe de l’Est, connaît de graves problèmes. Le cœur sur la main, Terry entreprend de l’aider en prévenant son consulat. Beau geste, mais lourd de conséquences pour l’intrépide jeune femme, l’un des diplomates qu’elle rencontre s’avérant être une taupe à la solde de l’ennemi. En moins de temps qu’il ne lui en faut pour dire « ouf », Terry détale devant des tueurs lancés à ses trousses. Et ce n’est qu’un début…
« Jack est un pion. La plus petite pièce de l’échiquier et la plus facilement remplaçable. Celle qu’on sacrifie pour avancer et gagner la partie ! »
Fille d’un réalisateur et d’une comédienne, Penny Marshall grandit dans l’univers du spectacle et fait ses premières apparitions à la télévision dès son plus jeune âge, encouragée par ses parents. Si ses débuts au cinéma au milieu des années 60 sont assez timides (elle apparait notamment dans « Adorablement vôtre » au côté de James Garner), c’est à la télévision qu’elle connaitra le succès en tant pendant sept ans l’un des rôles titres de la série « Laverne et Shirley » (1976-1983), déclinaison de la série « Happy days » dans lequel son personnage apparaissait déjà. Mais après s’être essayée à la réalisation sur plusieurs épisodes de la série, elle décidera finalement de mettre sa carrière de comédienne entre parenthèses pour devenir cinéaste. Elle connaitra ainsi un véritable succès public à la fin des années 80 grâce à ses comédies « Big » (1988) et « Une équipe hors du commun » (1992) qui feront d’elle la première femme réalisatrice dont les films atteignent les cent millions de dollars de recettes au box-office.
« Tu vois ce visage ? C’est le visage d’une femme qui a les rouages qui grincent ! »
Mais avant de triompher, elle connait des débuts plus timides avec la comédie « Jumpin’ Jack Flash » en 1986. Il n’empêche, si le projet demeure modeste, on y retrouve déjà cette tonalité pleine de fantaisie et d’insouciance qui sera sa marque de fabrique et fera le succès de ses films futurs. Totalement improbable, cette comédie bercée au son du classique éponyme des Rolling Stones voit une simple informaticienne de Manhattan embringuée malgré elle dans une folle histoire d’espionnage et de complot portant le sceau du KGB. Un pitch totalement barré qui sert de prétexte à la réalisatrice pour détourner les codes du thriller policier et offrir un parfait terrain de jeu aux facéties de la pétillante Whoopi Goldberg, tout juste auréolée du succès de « La couleur pourpre » (Spielberg, 1985) et dont l’excentricité (voir la scène du bal costumé à l’ambassade du Royaume-Uni) constitue l’atout comique numéro un du film. En effet, qu’elle affronte les tueurs avec une brosse à dents géante, qu’elle se retrouve aux prises avec un faux policier particulièrement menaçant ou qu’elle soit piégée dans une cabine téléphonique, l’actrice électrise le film de bout en bout de par son énergie. Une comédie rafraichissante mais inégale, qui ravira tous les amateurs de comédies américaines des années 80.
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Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française. Des sous-titres français sont également disponibles. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.
Edité par BQHL Editions, « Jumpin’ Jack flash » est disponible en combo blu-ray + DVD depuis le 9 juillet 2019.
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