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23 Feb

Les feux de l'enfer

Publié par Platinoch  - Catégories :  #film d'aventures

Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Les feux de l’enfer » de Andrew V. McLaglen.

 

Les_feux_de_l_enfer

« Je n’ai pas peur du feu, moi ! »

 

Chance Buckman dirige une entreprise spécialisée dans l’extinction des feux liés aux puits de pétrole. Lors d’une intervention périlleuse il est gravement blessé et finit à l’hôpital. L’un de ses associés appelle alors la fille de Chance, avec laquelle il est brouillé. L’homme blessé va renouer petit à petit avec sa fille et son ex-femme, toujours traumatisée par les années passées…

 

« A chaque fois qu’il partira en mission, ce sera l’enfer pour elle »

 

Les_feux_de_l_enfer_Jim_Hutton

Fils de Victor McLaglen, ancien boxeur et célèbre second rôle hollywoodien (« Le massacre de Fort Apache », « La charge héroïque », « Rio Grande »…), Andrew V. McLaglen grandit à l’ombre des plateaux de cinéma et côtoie dès son plus jeune âge les amis de son père, parmi lesquels on compte notamment le réalisateur John Ford et le comédien John Wayne. C’est d’ailleurs John Ford qui lui met le pied à l’étriller et l’engage comme assistant réalisateur sur « L’homme tranquille » (1952) sur lequel joue son père). Il peaufinera son apprentissage sur plusieurs films portés par John Wayne (« Big Jim McLain » d’Edward Ludwig, « Aventure dans le grand nord » et « L’allée sanglante » de Wellman). Auteur par la suite d’une trentaine de longs-métrages, il restera comme l’un des derniers tenants d’un cinéma classique qui sera vite dépassé par la génération du Nouvel Hollywood. Il tourna ainsi nombre de westerns (« Les prairies de l’honneur », « Rancho Bravo », « Bandolero ! ») et quelques films de guerre (« Les oies sauvages », « Le commando de sa majesté »). Il restera surtout célèbre pour ses collaborations régulières avec John Wayne qu’il dirige alors à cinq reprises : « Le grand McLintock » (1963), « Les géants de l’ouest » (1969), « Chisum » (1970) et « Les cordes de la potence » (1973). Tourné en 1968, « Les feux de l’enfer » est ainsi la seconde collaboration entre les deux hommes.

 

« La seule chose qui m’inquiète chez ce petit c’est qu’il ne sait pas faire la différence entre le courage et la témérité »

 

Les_feux_de_l_enfer_Katharine_Ross

Archétype même du mâle alpha américain, icône virile et conservatrice, John Wayne aura forgé sa légende à grands coups de films d’aventure, de bagarres homériques et de coups de revolver. S’il incarne ainsi la représentation ultime du cowboy intraitable, il sut aussi occasionnellement ranger son stetson et ses santiags pour enfiler le costume de policier (« Un silencieux au bout du canon », « Brannigan »), de militaire (« Iwo Jima », « Le jour le plus long », « Les bérets verts »), de marin (« L’allée sanglante », « Le renard des océans »), ou encore d’aventurier en quête d’exotisme (« Hatari ! », « La cité disparue »). Toujours des héros sévèrement burnés. Avec « Les feux de l’enfer », il ajoute un nouvel uniforme à sa panoplie en incarnant cette fois le chef d’une escouade de pompiers spécialisée dans les incendies de puits de pétrole. Le film suit ainsi les tribulations de Chance Buckman et de son équipe appelés à intervenir sur les champs pétrolifères aux quatre coins du monde. Leurs aventures, ponctuées de bagarres de bar et de prises de becs, donneront lieu à des interventions aussi spectaculaires que périlleuses (manipulation de nitroglycérine, terrain accidenté dans la jungle Malaisienne ou encore attaque des guérilleros vénézuéliens) qui font le sel du film. Reste que des interventions pour éteindre des feux (parfois en discutant de choses légères !) ne suffisent pas à faire un film. Et c’est sans doute là que le bât blesse : le scénario tente de meubler un peu entre les scènes d’action en développant des sous-intrigues sentimentales et familiales (retrouvailles du héros avec son ex-épouse et sa fille perdues de vue) qui n’apportent pas un énorme intérêt à l’intrigue. En creux, le film dessine surtout le portrait d’une Amérique pré-choc pétrolier encore triomphante et arrogante, avec son pétrole qui coule à flots, ses jets privés et ses conseils d’administration où les puissants de ce monde désabusés se réunissent pour choisir la couleur des toilettes des stations services. Si l’ensemble se laisse regarder sans réel déplaisir, force est de constater qu’il s’agit tout de même d’un John Wayne assez mineur.

 

Les_feux_de_l_enfer_John_Wayne

 

**

Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master restauré en Haute-Définition. Il est proposé en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné de « Y a pas le Feu ! », présentation de Julien Comeli ( 22 min.) et d’une Bande-annonce d’époque.

 

Édité par Éléphant Films, « Les feux de l’enfer » est disponible en DVD et combo blu-ray + DVD depuis le 6 juillet 2021. Il est également disponible en édition blu-ray simple depuis le 5 octobre 2021.

 

Le site Internet d’Éléphant Films est ici. Sa page Facebook est ici.

 

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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!