Les minions 2: il était une fois Gru
Un grand merci à Universal Pictures France pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Les minions 2 : il était une fois Gru » de Kyle Balda, Brad Abelson et Jonathan Del Val.
« Quand je serais grand, je voudrais être un super-méchant ! »
Alors que les années 70 battent son plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles. Avec l’aide de Kevin, Stuart, Bob et Otto - un nouveau Minion arborant un magnifique appareil dentaire et un besoin désespéré de plaire - ils vont déployer ensemble des trésors d’ingéniosité afin de construire leur premier repaire, expérimenter leurs premières armes, et lancer leur première mission. Lorsque les Vicious 6 limogent leur chef, le légendaire « Wild Knuckles », Gru passe l’audition pour intégrer l’équipe. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’entrevue tourne mal, et soudain court quand Gru leur démontre sa supériorité et se retrouve soudain leur ennemi juré. Contraint de s’enfuir, il n’aura d’autre choix que de se tourner vers « Wild Knuckles » lui-même, afin de trouver une solution, rencontre qui lui permettra de découvrir que même les super méchants ont parfois besoin d’amis.
« Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Et je ne suis pas pressé ! »
Dans l’univers ultra concurrentiel du cinéma d’animation, les films qui recueillent un succès à la fois critique et public sont finalement assez rares. Suffisamment rares en tout cas pour que les studios y voient un intérêt tout particulier à les décliner sous forme de sagas. En la matière, Pixar a eu son « Toy story » (quatre films), Dreamworks a, pour sa part, misé sur « Shrek » (quatre films), « Dragons » (trois films) ou « Kung-fu panda » (trois films). Mais en la matière, c’est sans doute le studio Illumination Entertainment qui détient le record grâce à sa franchise « Moi, moche et méchant ». En effet, initiée en 2010, celle-ci compte déjà trois films (le quatrième devrait sortir l’an prochain), ainsi que des spin-off dédiés aux minions, ces petites et fantasques créatures jaunes qui accompagnent toujours Gru dans ses aventures délirantes. Sept ans après un premier film codirigé par Pierre Coffin, le réalisateur historique de la saga, les minions ont ainsi droit à une deuxième aventure cinématographique en propre. La réalisation étant cette fois confiée à un trio de réalisateurs dont le plus expérimenté reste sans doute Kyle Balda. Présent depuis le début sur la franchise, cet animateur chevronné, passé notamment par Pixar, a notamment coréalisé avec Pierre Coffin le premier opus des « Minions » (2015) ou encore « Moi, moche et méchant 3 » (2017). Mais aussi « Le Lorax » (2012), autre production signée Illumination Entertainment.
« Vise toujours la lune, petit ! »
Si leur premier spin-off des « Minions » nous permettait de découvrir leurs origines, ce second opus nous permet cette fois de remonter le temps pour découvrir leur rencontre avec Gru. L’occasion d’un retour en arrière très seventies, époque où le jeune Gru, pré-ado déjà fasciné par les super-méchants et mu par l’ambition d’intégrer leur caste, se cherche des acolytes pour l’aider dans son entreprise. Sans savoir qu’il allait alors devoir affronter le gang des supers-méchants les plus retors de son époque. L’occasion pour les réalisateurs de mettre les vaillants minions dans la lumière en les transformant (presque) en machines de guerre grâce au savoir-faire d’une experte en arts martiaux. Et, surtout, de rendre hommage à tout un pan de la culture populaire de cette époque et plus spécifiquement aux films de kung-fu, popularisés notamment par Bruce Lee puis Jackie Chan, et qui furent ensuite largement déclinés dans la culture mainstream (saga « Karaté kid »). Et force est de constater que l’ensemble, bien appuyé par une bande musicale groovy à souhait, se révèle plutôt agréable et plaisant. D’autant que le scénario joue à fond la carte de l’humour décalé grâce à ses personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Mais en creux, derrière la rondeur de son scénario et sa dimension joyeuse, le film laisse entrevoir aussi une forme de paresse. Avec l’impression qu’il tourne par moment un peu à vide, en se contentant de reproduire toujours les mêmes recettes et les mêmes gags, sans véritable effet de surprise. Comme si les scénaristes avaient toutes les peines du monde à se renouveler et à redonner du souffle à cette franchise. Un divertissement plutôt sympathique donc, malgré ses airs de déjà-vu. Attention tout de même à ne pas vouloir faire le film de trop.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (Dolby Atmos True HD), en versions française, néerlandaise et allemande (toutes 7.1) ainsi qu’en version flamande (5.1) et en autodescription. Des sous-titres français, néerlandais et allemands sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de deux 2 mini-films (« Minion postmoderne » et « Minions et monstres »), d’une scène version longue (1 min., VOST), d’un bêtisier (3 min.), du profil des personnages : 6 portraits (16 min.), des modules « Une animation pleine de Gru-ve » (7 min.), « Mode, nourriture & funk dans les années 70 » (5 min.), « Arts martiaux des Minions » (4 min.), « Comment dessiner un Minion » avec Brad Ableson : 3 leçons (11 min.), « Un repaire élégant : faites votre antre des Minions » : 3 modules de bricolage (10 min.) et « Boutique super style » : 2 modules de bricolage (7 min.).
Édité par Universal Pictures France, « Les minions 2 : il était une fois Gru » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 16 novembre 2022.
Le site Internet de Universal Pictures France est ici. Sa page Facebook est ici.
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