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15 Nov

2012

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films Catastrophes

« Le monde tel que nous le connaissons sera d’ici peu anéanti »

Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion.
La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps... Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés...

« Je vous ai vu regarder la fille du Président. Il va falloir penser à conclure fiston, la fin est proche ! »

Serait-ce le passage symbolique d’un siècle à l’autre ou alors les évènements qui l’ont entaché (comment ne pas penser au 11 septembre) ? Toujours est-il que les films catastrophe traitant de la fin du monde se multiplient depuis une décennie. Que les raisons soient écologiques (« Sunshine », « Je suis une légende », « 28 jours plus tard ») ou extraterrestres (« Prémonitions », « Le jour où la Terre s’arrêta », « Cloverfield »), la Terre telle que nous la connaissons change irrémédiablement et l’Homme en paye le plus lourd tribu, histoire de lui rappeler que la destruction déraisonnée de la nature le rend coupable de sa propre perte. Après l’attaque extraterrestre d’ « Independance day » et la glaciation de la Terre (« Le jour d’après »), l’allemand Roland Emmerich, en bon spécialiste du genre, s’amuse donc à détruire une nouvelle fois notre bonne vieille Terre et à éradiquer le genre humain en s’appuyant cette fois sur une vieille et mystique prophétie Maya.

« Mais non d’un chien, vous imaginiez quoi ? Qu’on embarquerait en se tenant par la main et en chantant Kumbaya ? »

Sur la forme, on le sait, Roland Emmerich est un bon faiseur. Tel Michael Bay, ce dernier connait sur le bout des doigts la partition du cinéma d’Entertainment et n’hésite jamais à faire dans la surenchère d’effets spéciaux les plus bourrins, quitte à frôler l’overdose, pour en mettre plein la vue à ses spectateurs. Véritable réussite visuelle, « 2012 » est en cela un des blockbusters les plus spectaculaires de ces dernières années. Pour autant, cela ne saurait suffire à faire un grand film. Car question scénario le film boit quand même assez vite la tasse. Il faut dire que cette relecture de l’Arche de Noé laisse franchement à désirer. Le scénario mêlant avec une terrible maladresse les références mystiques (les croyances Maya, l’Arche de Noé), les préoccupations écologiques actuelles, et les dénonciations – bien démagogiques – du libéralisme particulièrement cynique (seuls les riches et les puissants pourront être sauvés, mépris total du tiers-monde, à l’image du scientifique indien ou des chinois, tout juste bons à bâtir les vaisseaux à moindre coût) en un maelstrom assez indigeste. Et comme si ce n’était pas assez suffisant, Emmerich enfonce le clou à grands renforts de poncifs idiots, comme cette image du président américain, seul chef d’Etat à préférer partager le sort de son peuple (et écrasé par un porte-avion nommé JFK !), et de clichés éculés (l’infâme et suffisant milliardaire russe, avec ses deux gros enfants agaçants et sa maitresse aux faux seins). Le tout finissant fatalement sur un message politiquement très correct et extrêmement démago (seule l’Afrique a été épargnée et accueillera les rescapés). Le résultat est tout aussi raté du point de vue narratif, le réalisateur abusant des improbabilités et des grosses ficelles (les héros du film ont quand même un sacré bol de se sortir à chaque fois in extremis indemnes de tous les pièges tendus par les éléments déchainés). A noter qu’il gagnerait en efficacité s’il perdait cette fâcheuse habitude d’étirer le temps (les deux minutes pour fermer la porte du vaisseau avant sa submersion doivent bien en durer 20 à l’écran). D’une manière générale on reprochera à Roland Emmerich une certaine forme de boulimie, comme si « 2012 » devait servir d’abécédaire citant tous les sous-genres du film catastrophe, depuis les films urbains (tels « La tour infernale ») jusqu’aux films maritimes (« L’aventure du Poséidon »). Aussi spectaculaire soit-elle, au bout de 2h40, l’aventure « 2012 » se révèle épuisante. Et même si la survie de l’Humanité est préservée, elle n’en est pas moins décevante.

  



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L
Outre le fait que l’histoire a déjà tellement été visitée et revisitée qu’on sait exactement ce qui va se passer avant même que ça arrive ( rien ne ressemble plus à un film sur la fin du monde qu’un autre film sur la fin du monde ! ), qu’on pourrait donner la réplique aux acteurs avant même qu’elle ne sorte de leur bouche ( pour le suspens, on repassera ), et qu’on nous sert une farandole de clichés plus usés les uns que les autres ( la famille décomposée par le divorce et qui se ressoude face à l’adversité, le politicien scrupuleux contre le politicien véreux, le gentil président noir, effet Obama oblige… ), ce sont les réactions des personnages qui m’ont laissée le plus perplexe ( et qui m’ont fait le plus rire ! ).<br /> L’ensemble du film est un festival de réactions improbables et stupides, mais la palme revient incontestablement à la blonde de service qui préfère sauver la vie de son chien plutôt que la sienne. On en pleurerait… de rire !!!<br /> <br /> Bref, ce qui est le plus spectaculaire dans ce film ce ne sont pas les effets spéciaux ( qui le sont pourtant ), c’est la nullité du scénario !!!
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B
mercimerci
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B
Ce n'est pas tout à fait faux. Epuisant et décevant. Au point de se faire croire qu'il s'agissait d'un scary movie... dommage parce que le thème, les effets spéciaux... allez, au suivant !
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!