Rio
« Tu préfères la compagnie des humains à celle de ton espèce ? Cest incroyable »
Blu, un perroquet bleu dune espèce très
rare, quitte sa petite ville sous la neige et le confort de sa cage pour
saventurer au cur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro.
Sachant quil
na jamais appris à voler, laventure grandiose qui lattend au Brésil va lui
faire perdre quelques plumes !
Heureusement, ses nouveaux amis hauts en couleurs sont prêts à tout pour réveiller le héros qui est en lui, et lui faire découvrir tout le sens de lexpression « prendre son envol ».
« Quest-ce que je voudrais être dans ma petite cage à moi avec ma petite balançoire, mon petit miroir. Et ma petite cloche ! »
Depuis près de quinze ans que lanimation numérique a pris le pas sur les dessins animés classiques, la situation pourrait se résumer en une opposition entre les deux géants du secteur que sont Pixar et DreamWorks. Une lutte accrue entre le parcimonieux et orfèvre Pixar et le prolifique DreamWorks qui ne laisse (presque) pas de place à la concurrence. Difficile donc pour les studios plus petits de parvenir à exister entre ces deux géants. Un exploit que réussissait toutefois Blue Sky, studio danimation de la Fox, grâce à sa saga phare « Lâge de glace », ainsi que grâce à quelques productions ayant trouvé leur public (« Horton », « Robots »). Sixième long métrage des studios Blue Sky en dix ans, « Rio » a été réalisé par le poids lourd de la maison, Carlos Saldanha, réalisateur des trois épisodes de « Lâge de glace ».
« Voler, cest être libre et ne dépendre de personne. Tu nas pas envie de ça ? »
Pendant longtemps, la qualité et le
savoir-faire de Pixar les plaçaient un bon cran au-dessus des autres. Mais
compte tenu de la qualité des récentes productions concurrentes (tels
« Dragons » pour DreamWorks ou encore « Tempête de boulettes
géantes » pour Sony), force est de constater que les écarts se resserrent.
Une tendance que confirme ce « Rio », dernier né des studios Blue
Sky, dont la qualité visuelle et scénaristique na pas grand-chose à envier à
la concurrence. Fable aux accents gentiment écolos (sans pour autant en faire
des tonnes), sur la liberté et lapprentissage de la vie, le film savère être
une comédie familiale assez réjouissante. En effet, avec ses personnages hyper
attachants, son dynamisme, ses couleurs pétantes et son histoire trépidante et
pleine dhumour, « Rio » assure le show en se jouant des clichés sur
le Brésil et sans le moindre temps morts. Mieux, avec sa galerie danimaux
parlants hauts en couleur, le film rappelle par instants certains vieux films
de Disney (« Oliver et compagnie », « Les Aristochats »)
dont il a par instant la grâce. Côté doublage, le truculent Lorent Deutsch et
la belle Laetitia Casta font merveilles. On regrettera la partie musicale, dans
lensemble assez ratée, ainsi que lexploitation en 3D qui dans lensemble (et
comme pour la plupart des films utilisant cette technique) napporte pas
grand-chose. Mais cela naltère en rien le spectacle frais et fun que nous
offre « Rio », qui a limage de ses magnifiques plans aériens de la
ville, est assez planant.
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