Adam
« Jai toujours cru que jétais le petit prince, mais en rencontrant Adam, jai compris que jétais laviateur »
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Adam, jeune homme brillant, passionné d'astronomie mais atteint d'une forme légère d'autisme, mène une existence réglée dans les moindres détails, jusqu'à la mort de son père avec qui il vivait.
Alors qu'il essaye de s'adapter à sa nouvelle existence, Adam fait la connaissance de la jolie Beth qui vient d'emménager dans l'appartement voisin. C'est le premier d'une série de bouleversements qui vont changer son monde...
« Tu nas pas à faire ce genre de compromis »
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Les cinéastes américains ont toujours porté un regard bienveillant à légard des personnages dautistes, de gentils simplets et autres inadaptés chroniques. Comme si ces personnages permettaient aux scénaristes et aux réalisateurs de porter un regard naïf et innocent sur le monde pour mieux en dénoncer ses dérives. On se souvient ainsi de « Forrest Gump » (auquel le film fait plusieurs fois référence) ou encore de « Rain man ». Avec « Adam », le réalisateur Max Meyer tente donc dintégrer un personnage dautiste (atteint du syndrome dAsperger) dans une comédie romantique, comme lavait fait avant lui Paul Thomas Anderson dans son très singulier et très beau « Punch Drunk Love ». Histoire de voir, si à défaut de lui donner des ailes, lamour pouvait pousser son personnage principal à se transcender et à se faire violence pour mieux sortir de son enfermement et souvrir aux autres. Le scénario serait presque plaisant, si le réalisateur navait eu la mauvaise idée de le parasiter avec des intrigues secondaires pas toujours intéressantes ni justifiées (notamment les démêlés judiciaires du beau-père). Dommage également que la mise en scène vire parfois au symbolisme facile et lourdingue (le héros autiste est passionné dastronomie, un bon moyen pour souligner le fait « quil ait la tête dans les étoiles »). Reste une interrogation des plus pertinentes sur nos sociétés qui laissent peu de place pour lintégration des autistes, aussi bien sociales que professionnelles (terrible scène que celle où Adam se fait alpaguer devant les grilles de lécole). Ainsi que la formidable performance dune Rose Byrne pleine de charme, qui se fait décidément trop rare au cinéma.
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