Bilan ciné 2007
Grand classique des fins dannée, je vous propose un bilan très personnel et subjectif de cette année 2007. Voici donc mon classement des 15 meilleurs films de lannée 2007.
1 . LE VIEUX JARDIN de Im Sang-Soo
.
.
.
.
.
.
.
.
2 . LA NUIT NOUS APPARTIENT de James Gray
.
.
.
.
.
.
.
.
3 . LETTRES DIWO JIMA de Clint Eastwood
.
.
.
..
.
.
.
.
4 . RATATOUILLE de Bard Bird
.
.
.
.
.
.
.
.
5 . EXILE de Johnnie To
.
.
.
.
.
.
.
.
6 . AMERICAN GANGSTER de Ridley Scott
.
.
.
.
.
.
.
.
7 . LENNEMI INTIME de Florent Emilio Siri
.
.
.
.
.
.
.
.
8 . RAISONS DETAT de Robert De Niro
.
.
.
.
.
.
.
.
9 . LE SERPENT de Eric Barbier
.
.
.
.
.
.
.
.
10 . DELICE PALOMA de Nadir Mocknèche
.
.
.
.
.
.
.
.
11 . GONE BABY GONE de Ben Affleck
.
.
.
.
.
.
.
.
12 . WAITRESS de Adrienne Shelly
.
.
.
.
.
.
.
.
13 . CLERKS II de Kevin Smith
.
.
.
.
.
.
.
.
14 . SUNSHINE de Danny Boyle
.
.
.
.
.
.
.
.
15 . HAIRSPRAY de Adam Shankman
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Ce classement reste tout à fait subjectif et certains trouveront certainement des choses à redire. Il est vrai que dautres films auraient pu légitimement prétendre en faire partie : La môme de Dahan, 28 semaines plus tard de Fresnadillo, Molière de Tirard, Le candidat de Arestrup, Caramel de Labaki, Les Simpsons de Silverman, Dans la vallée dElah de Haggis, Persepolis de Satrapi, ou encore Zodiac de Fincher. Même sils ne sont pas tous parfaits dans la forme, les films de mon top 15 ont été essentiellement choisit pour les émotions quils ont su me faire passer.
Le vieux jardin est à ce titre le film qui ma de loin le plus ému cette année, par son message de combat pour la liberté et par son mélange des genres entre film historique, politique et sentimental. Derrière, jai adoré La nuit nous appartient , pour sa maîtrise, sa noirceur, et sa tension palpable à tous les plans. James Gray signe un nouveau chef duvre, renouant talentueusement avec le genre du Film noir classique. Je retiendrais également de cette année 2007 la poésie et la grande beauté visuelle de Ratatouille, le crépusculaire Lettres dIwo Jima de Eastwood et son ode anti-guerre, message que lon retrouve également dans lexcellent et impressionnant Ennemi intime de Siri, qui aborde sous un jour nouveau une guerre dAlgérie encore tabou. Aux rayons des grandes réussites, American Gangster permet à Ridley Scott de signer de loin de son meilleur film depuis Gladiator. Portrait saisissant dun grand parrain, il signe également le plus grand film de mafia depuis Les affranchis de Scorsese. Belle réussite également pour la grande fresque sur la CIA de De Niro, Raisons détat, et pour le western moderne de Johnnie To Exilé. Côté films noirs, notons les excellents Le serpent, porté par un duo Attal/Cornillac impressionnant, et lexcellente première réalisation de Ben Affleck, Gone baby gone. Côté belles surprises, notons le joli portrait contemporain de lAlgérie de Délice Paloma, la légèreté subtile de Waitress de la regrettée Adrienne Shelly, létonnante reprise du classique de Waters Hairspray, ou encore le très poétique film de SF de Boyle Sunshine. Côté comédies, cest le très décalé Clerks II, marquant le retour tant attendu des employés modèles qui, pour moi, aura le plus marqué lannée.
A linternational
De manière assez générale, lannée cinématographique 2007 restera assez décevante et fade. La faute à un nombre incalculable de films trop moyens pour ne pas dire mauvais qui sont sortis sur nos écrans (Lillusionniste, The fountain, The good german, Next, Lécole des dragueurs, A la recherche du bonheur, Big Movie, Little children, Bande de sauvages, Faussaire, Delirious, Les 4 fantastiques et le surfeur dargent, Permis de mariage, Prémonitions, La dernière légion, En cloque mode demploi, Stardust, Le royaume, Il était une fois, A la croisée des mondes : la boussole dor, Frère Noel ou encore Je suis une légende). Ajoutons à cela que la plupart des nouveaux films signés par des grands réalisateurs étaient particulièrement décevants (Soderbergh échoue deux fois avec les décevants Good german et Oceans 13, Cronenberg signe avec Les promesses de lombre un film très moyen, Ridley Scott sauve lhonneur avec American gangster après avoir signé un fade Une grande année, Curtis Hanson propose un peu brillant Lucky you, Milos Foreman réalise le pire film de sa carrière avec la plantade Les fantômes de Goya, Moore déçoit une nouvelle fois avec Sicko, Lumet signe un inégal 7h58 ce samedi-là, Allen réalise un film mineur avec Le rêve de Cassandre), et on obtient une année assez peu enthousiasmante.
Pour autant, quelques belles surprises sont quand même à signaler, telles que Lassassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Hollywoodland, Bobby, Lincroyable destin dHarold Crick, Blood diamands, Le voile des illusions, La vie des autres, Le come back, La faille, Loin delle, 300, A casa nostra, Le bonheur dEmma, The bubble, You kill me, Fido, Half Nelson, Planète terreur, Caramel, Waitress, Le goût de la vie, King of California, Joyeuses funérailles, Shootem up, Les femmes de ses rêves ou My blueberry nights.
Côté blockbusters et autres grosses productions, là encore, le bilan reste mitigé. Rocky Balboa, Oceans 13, La nuit au musée, Les 4 fantastiques et le surfeur dargent, Harry Potter et lordre du Phnix, A la croisée des mondes: la boussole d'or, ou encore Je suis une légende, sont autant de films assez moyens ou ratés dont on pouvait espérer mieux. Quelques belles réussites cependant viennent relever un peu le niveau: citons entre autres Pirates des Caraïbes : jusquau bout du monde, Shrek 3, Die hard 4, Spiderman 3, ou encore Transformers.
En France
Peu dambitions, trop de films pas assez aboutis, 2007 ne sera vraiment pas un grand cru pour le cinéma français. Trois productions sortent vraiment du lot, du moins en terme dambition et de moyens, qui sont les très réussis La môme, biopic émouvant et vivant de la vie dEdith Piaf signé Olivier Dahan, 99F, ladaptation de Beigbeder par Jan Kounen et Lennemi intime, qui propose une vision sans tabous de la guerre dAlgérie, film de guerre « à laméricaine » signé Florent Emilio Siri. Pourtant, si le premier a bien marché au box-office, le plus gros succès français de lannée sappelle Taxi 4. Désolant.
...
Quelques bons films, essentiellement de genre, sont cependant à retenir, pour leur maîtrise, leur originalité, ou pour les jolies émotions quils ont su nous faire passer. Citons en vrac Congorama, Pars vite et reviens tard, Molière, Ensemble cest tout, Hellphone, Le candidat, Une vieille maitresse, létonnant Roman de gare de Lelouch, Persepolis, Le fils de lépicier, le troublant Ceux qui restent dAnne Le Ny, Tout est pardonné, Lâge des ténèbres, Chrysalis, le charmant Faut que ça danse !, Cow boy, ou encore la révélation surprise de Ce que mes yeux ont vu.
Mais derrière, trop de films moyens, pas aboutis ni innovants, rendaient compte de la frilosité des producteurs, misant sur des films moyens, qui ne contiennent rien de dérangeant, pour assurer une carrière satisfaisante en salle. Que retenir donc de ces films kleenex que sont le désastreux Lîle aux trésors, le prétentieux Les ambitieux, Le quatrième morceau de la femme coupée en trois, Je crois que je laime, La tête de maman, Le prix à payer, Demandez la permission aux enfants, Jveux pas que tu ten ailles, Pur week-end, laffreux Nos amis les terriens, le très surestimé et pédant Les chansons damour, UV, La disparue de Deauville, loriginal mais décevant Steak, les abscons Et toi tes sur qui ? et Naissance des pieuvres, Fragile(s), Cherche fiancé tous frais payés, le ringard Dialogue avec mon jardinier, le cliché pour américain 2 days in Paris signée par une Delpy en mal de reconnaissance aux USA, Tel père, telle fille, La fille coupée en deux du vieillissant Chabrol, 3 amis, la déception de Assayas Boarding gate, La maison, La vie dartiste, lovni de Rohmer Les amours dAstrée et de Céladon, le risible Antonio Vivaldi, un prince à Venise, le nanar Linvité, Lâge dhomme maintenant ou jamais, Lhistoire de Richard O., Un secret, Détrompez-vous, Deux vies plus une, Lheure zéro, Ce soir je dors chez toi, Les deux mondes, Comme ton père, Ma vie nest pas une comédie romantique, ou encore Vous êtes de la police ?.
Le remake de vieux classiques na pas été couronné de réussites non plus avec le dispensable Lauberge rouge et le raté Deuxième souffle de Corneau. Mais la palme du navet le plus indigeste revient incontestablement à Jean-Jacques Annaud dont Sa majesté Minor atteint des sommets inégalables dans le genre.
A limage dAnnaud ou Corneau, 2007 naura pas été très propice à nos cinéastes les plus reconnus que sont les Rohmer, Chabrol, Miller, Assayas, Poirier, ou encore Pascal Thomas. Reste que de nombreux premiers films sont sortis sur nos écrans, avec plus ou moins de réussite. Bonne continuation donc entre autres à Niels Arestrup, Anne Le Ny, Mia Hansen-Love, Eric Guirado, ou encore Céline Sciamma.
Les interprètes
Côté masculin, la performance la plus intense de lannée est selon moi celle livrée par Joaquin Phoenix dans La nuit nous appartient. Mélange de force et de faiblesse, lacteur confirme film après film quil est de loin lun des tout meilleurs comédiens de sa génération. Derrière, Denzel Washington et Russel Crowe (American gansgter), Di Caprio (Blood diamands), ou encore létonnant Ryan Gosling (Half Nelson) sont aussi des acteurs dont les performances ont marqué lannée. En France, cest incontestablement Jean Dujardin qui profite de 99F pour montrer une fois de plus quil est un grand comédien très complet. Benoît Magimel et Albert Dupontel (Lennemi intime), Benoît Poelvoorde (Cow Boy), Yvan Attal (Le serpent et Le candidat), Jean-Pierre Marielle (Faut que ça danse !), et Nicolas Cazalé (Le fils de lépicier), qui se montrent le plus à leur avantage.
Côté féminin, la grosse performance de lannée est à mettre au crédit de Marion Cotillard, qui incarne (au sens propre du terme) une Piaf plus vraie que nature. Etonnante et flippante de ressemblance, sa prestation en fait de très loin lactrice de lannée. Derrière elle, on se souviendra des belles performances de Julie Christie (Loin delle), Asia Argento (Une vieille maîtresse), Rose McGowan (Planète terreur, Boulevard de la mort), Nadine Labaki (Caramel), Jördis Triebel (Le bonheur dEmma), Biyouna et Aylin Prandi (Délice Paloma), Norah Jones (My blueberry nights), ou dans un autre registre, Malin Atkin (Les femmes de ses rêves).
Commenter cet article