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23 Nov

Frangins malgré eux

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« La seule raison pour laquelle on te tolère sous notre toit mon père et moi c’est parce que c’est la seule solution pour qu’on puisse tamponner ta mère »

A 39 ans, Brennan Huff n'a toujours pas de job sérieux et vit chez sa mère, Nancy. De son côté, Dale Doback est un éternel chômeur de 40 ans qui vit encore avec son père, Robert.
Lorsque Robert et Nancy se marient et emménagent sous le même toit, Brennan et Dale deviennent frères malgré eux et se retrouvent à vivre ensemble. Quand leurs querelles infantiles et leur incorrigible paresse menacent de faire exploser leur toute nouvelle famille, ces deux quarantenaires immatures imaginent un plan insensé pour réconcilier leurs parents. Mais pour y parvenir, ils vont devoir faire équipe, et peut-être même quitter la maison...

« Vous n’avez pas à avoir de permission. Vous êtes des adultes ! »

Après « Présentateur vedette » et « Ricky Bobby roi du circuit » (ce dernier étant inédit en salles chez nous), « Frangins malgré eux » est la troisième réalisation d’Andrew McKay. Des films qui ont tous la particularité d’être porté par le comique le plus déjanté du moment, Will Ferrell. Un duo qui se connaît bien et dont l’affinité explique probablement l’efficacité de leurs films jusqu’ici. Au point que le duo se retrouvera pour le quatrième film de McKay : « The goods : The Don Ready Story ». A noter que le film est produit par Judd Apatow, le nouveau nabab de la comédie US, à qui l’on doit les comédies les plus déjantées de ces dernières années (« Sans Sarah rien ne va ! », « Rien que pour vos cheveux », « Supergrave ») et qui s’était déjà intéressé aux quadras attardés avec l’excellent « 40 ans toujours puceau » qu’il avait d’ailleurs lui même réalisé.

« Ta voix est un savant mélange de Mariah Carey et de Jésus. Pendant un instant tu as pris l’apparence d’une licorne »

Mésestimé en France, Will Ferrell, membre éminent du « Frat Pack », est probablement l’acteur américain le plus déjanté et le plus fou du moment. Ne reculant jamais devant rien (que ce soit le graveleux ou le ridicule), capable des pires excès, le comédien a enchainé les rôles les plus improbables et les plus barrés ces dernières années, de Franck le tank , l’ado attardé de « Retour à la fac » à Chazz Michael Michaels, le patineur machiste et hypersexuel des « Rois du patin » en passant par Ron Burgundy le journaliste mégalo de « Présentateur vedette ». Forcément la sortie sur nos écrans de sa nouvelle comédie (toujours sur un nombre de copies limités, grrrrrr !) en faisait l’un des films les plus attendus du mois. D’autant que le synopsis – deux « Tanguy » de 40 ans se retrouvant obligés de cohabiter après le remariage de leurs parents (!) – s’annonçait particulièrement barré. Pourtant à l’évidence, le film n’est jamais totalement à la hauteur de nos attentes. La faute à une succession de gags souvent trop limites, trop référencés, et à des baisses de régimes qui plombent par moment le rythme de cette comédie clairement trop longue. Il n’empêche, les gags – aussi scabreux soient-ils – souvent sous la ceinture, font assez souvent mouche, et on se surprend malgré tout à rire d’un rire coupable devant les pires idioties régressives et assumées. Comme par exemple lorsque Ferrell se frotte les parties génitales sur la batterie de son demi-frère de circonstance ou encore la série d’entretiens foireux enchainés par nos deux antihéros. Avec en guise d’apothéose une reprise hilarante de « Con te partiro » qui précède une hallucinante scène de pugilat avec des enfant. A l’évidence, l’atout numéro un du film est sans conteste Will Ferrell, qui prend visiblement un énorme plaisir à en faire des tonnes dans le graveleux et la démesure, et dont les mimiques sont irrésistibles. A ses côtés, on retrouve John C. Reilly, sorte d’alter ego de Farrell, qui fait bien mieux qu'exister à côté de l'omniprésent trublion en arrivant à faire jeu égal avec lui. Il faut dire que le duo n’en est pas à sa première collaboration, les deux hommes ayant notamment partagé l’affiche de « Ricky Bobby, roi du circuit ». L’autre qualité du film réside aussi dans le talent de Ferrell pour s’entourer de comédiens de qualité, généralement peu habitués à ce genre de films, comme Richard Jenkins (l’excellente tête d’affiche du non moins excellent « The visitor ») ou encore l’oscarisée Mary Steenburgen. Sans être la comédie de l’année ni même la meilleure comédie de Ferrell, « Frangins malgré eux » demeure pour autant une comédie loufoque et potache efficace, qui réserve quelques bonnes crises de rire, à condition toutefois de ne pas être réfractaire à cet humour pas franchement léger léger.

  



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S
Oh non, tu as été déçu. Moi, j'ai rarement autant ri, c'est du même niveau que Ron Burgundy et Les Rois du patin. Will Ferrell n'a aucune limite, et ça surprend de films en films. D'ailleurs, je m'en vais le revoir demain.
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B
C'est sans honte que j'avoue avoir bien ri de certains gags des plus scabreux, débiles d'adolescent moyen attardé. J'assume ! Pourtant, c'est vrai que ce n'est pas du génialissime comme ç'aurait du être. Tant pis ! j'en retiens les meilleures scènes qui me refont bidonner quand j'y repense tant c'est outrancier
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!