Die Hard 4 Retour en enfer
« - Vous avez déjà tué des gens ?
- Oui mais ça faisait longtemps ! »
Décidemment, cet été 2007 sera placé sous le signe des suites des séries cinématographiques à succès ! Après entre autres « Shrek 3 », « Oceans 13 », « Harry Potter et lordre du Phoenix », et « Spiderman 3 », voici donc « Die Hard 4 ». Quatrième volet de la saga « Die Hard », lancé en 1988 avec « Piège de cristal », et suivi de « 58 minutes pour vivre » en 1990 et « Une journée en enfer » en 1995, ce « Retour en enfer » marque le retour de lagent John McClane après 12 ans dabsence. La mise en scène est signée par Len Wiseman (« Underworld »), dont cest la première réalisation de la saga. Le film, qui nous est survendu depuis plusieurs mois, était annoncé comme explosif. Raison de plus pour y aller ! Impressions.
« - ça fait vraiment peur ce montage !!!
- Je sais, jai vraiment mis le paquet sur Nixon »
Lhistoire :
Etats-Unis. Des petits génies informatiques se font liquider après avoir participer à lélaboration dun programme. Suite à une intrusion informatique dans les systèmes du FBI, lagent McClane est chargé daller arrêter pour interrogatoire lun de ces génies, Matt Farrell. Alors que larrestation devait être routinière, les deux hommes sont cueillis par un groupe de tueurs armés jusquaux dents. McClane arrive à prendre la fuite avec Farrell. Alors quil lescorte vers les bureaux centraux de Washington, un groupe terroriste prend petit à petit le contrôle de tous les réseaux de contrôle informatiques du pays, contrôlant donc Internet, télécommunications, banques, défense, électricité, provoquant le chaos général des Etats-Unis, et la déroute des autorités qui nont pas de solutions efficaces pour riposter. Le leader des terroristes nest autre que Thomas Gabriel, un ancien cerveau de la sécurité nationale qui avait déjà prouvé aux décideurs que le système était facilement vulnérable. Mais son plan de sécurisation avait été rejeté, lui avec. Suite à plusieurs tentatives successives délimination de Farrell, McClane décide den faire une affaire personnelle et de tout faire pour arrêter Gabriel, qui devant la persévérance de ce dernier, donne lordre de kidnapper sa fille
« McClane, vous êtes une montre à remontoir à lheure du numérique vous allez perdre ! »
Sans être le meilleur épisode de la saga, le moins que lon puisse dire, cest quon retrouve toujours avec autant de joie ce vieux briscard dagent McClane, toujours aussi tête brûlée et pétri dhumour au dixième degré. Toute léquipe sest semble-t-il donné le mot pour faire de ce quatrième opus le plus puissant visuellement. Lhistoire, toute aussi invraisemblable soit-elle, tient quand même vachement bien en haleine, tant le complot terroriste est machiavélique et tant il est bien vendu. En plus, tout est ici prétexte à faire du grand spectacle : on assiste en vrac à une improbable poursuite voiture/hélicoptère, à un duel entre un semi-remorque et un avion de chasse, ou encore un phénoménal combat dans une voiture en chute libre dans une cage dascenseur. Bref, que du lourd, et les amateurs du genre seront rassasiés !
Dautant que le film ne se prend jamais réellement au sérieux. En reprenant la recette des anciens épisodes, mêlant adroitement actions et cascades ahurissantes, et humour bien décalé, le film, qui dure pourtant pas moins de 2h20, ne connaît aucun temps mort. Et cest là la grande force du film : on ne sy ennuie jamais. Dautant que dès que les scènes sapprêtent à virer vers le patriotisme ou lhéroïsme primaire comme trop souvent dans les productions hollywoodiennes, un bon mot bien décalé vient désamorcer lensemble.
Pour sa troisième réalisation, Wiseman réussit le pari de faire le film le plus spectaculaire de la saga. Il est en cela bien accompagné par un Bruce Willis qui prend visiblement un énorme plaisir à retrouver son personnage culte. Face à lui Timothy Olyphant manque un peu de charisme pour jouer « un méchant aussi méchant », mais assure lessentiel. Justin Long cabotine également un petit peu. Néanmoins, dans un film aussi caricatural, il nétait pas facile dexister à côté de McClane/Willis. On notera également pour les puristes la présence de Kevin Smith, réalisateur de la série des « Clerks » où il interprétait le personnage de Silent Bob. Icône de la génération geek (ces fans absolus de super-héros, de Star Wars et de SF), il trouve ici un rôle clin dil taillé sur mesure pour lui !
« - Je sais bien que vous êtes blessé
- Cest sexy, hein ! »
Pour conclure, si on pouvait légitimement craindre que ce « Die Hard 4 » sentent, comme la plupart des énièmes suites, le réchauffé, il nen est rien du tout. Grâce à un renouvellement des équipes, notamment à la mise en scène, mêlé à une joie palpable de Willis de retrouver son rôle le plus emblématique, et une volonté den mettre plein les yeux sans réellement se prendre au sérieux, ce « Die Hard 4 » simpose comme un excellent divertissement, un très bon film de « cinéma pop-corn ». Encore faut-il accrocher à ce genre de films
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