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05 Oct

Harold et Kumar chassent le burger

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

«  - Vous ne voulez pas continuez la fac de médecine ? C’est dommage car vous avez d’excellentes notes ! – Alors c’est comme ça que ça marche selon vous ? Celui qui a la plus grosse bite doit faire du porno ? »

Amis de longue date et inséparables colocataires, Harold et Kumar sont deux gentils loosers. En cette veille de week-end, Harold se voit donc refiler un énorme dossier à traiter par ses collègues qui devrait compromettre tous ses projets, alors que Kumar sabote lui même un entretien dans une prestigieuse fac de médecine que son père lui avait arrangé. Autrement dit, la soirée fumette prévue qui s’annonce devrait être l’occasion pour nos deux (anti)héros d’oublier un peu leurs problèmes. Seul imprévu : la faim ! Complètement stones, Harold et Kumar se mettent en tête de faire une orgie de hamburgers. Mais pas n’importe quel hamburgers : ceux de la chaine « White Castle » ! Le problème, c’est que les restaurants de la chaine sont assez rares dans le New Jersey et que nos héros ne savent pas exactement où en trouver un. Et ils ne savent que leur quête sera semée d’embûches !!!

« Je suis complètement stone ! Plus stone qu’Oliver ! »

.

Essentiellement réalisateur de séries pour le petit écran («Felicity », « Gilmore Girls », « Freeks and geeks », « Arrested development », « Les Sopranos »), Danny Leiner s’était illustré en 2001 avec « Et mec, elle est où ma caisse ? », une comédie potache et loufoque plus proche de l’ovni que d’autre chose, et qui avait s’était imposée comme une référence par son ton finalement assez irrévérencieux et son synopsis minimaliste (deux crétins partent à la recherche de leur voiture). Rebelote donc trois ans plus tard avec ce « Harold et Kumar chassent le burger », qui n’aura pas eu l’honneur d’une sortie sur les écrans français devant se contenter d’une sortie direct-to-dvd. Basée sur le même modèle formel (cette fois, deux loosers complètement stones se mettent en quête de hamburgers), le film a su néanmoins acquérir au fil des années un statut de film « culte » pour les amateurs du genre. Au point qu’une suite soit tournée : « Harold et Kumar s’échappent de Guantanamo », réalisée cette fois par Schlossberg et Hurwitz, et sortie sur quelques écrans durant l’été 2008.

« On est passé à deux doigts de s’envoyer en l’air ! Les jumelles péteuses avaient l’air d’avoir très envie de nous ! »

Les américains sont véritablement les plus culotés et les plus innovants en terme de comédies. Faisant feu de tout bois, « Harold et Kumar », dans la lignée des teen movies et autres stoner movies, nous entraine dans une épopée aussi épique qu’improbable et hallucinante. Il faut dire que le synopsis – minimaliste – est des plus barrés : deux loosers complètement stone se mettent en tête de traverser tout le New Jersey dans le but de trouver un fast food de la chaine White Castle pour y faire une orgie de burgers (!). Mais leur chemin sera semé d’embuches, et pas des moindres puisqu’ils croiseront la route, en vrac, d’une belette agressive, d’un groupe de flics racistes et corrompus, d’un dépanneur acnéique et de sa femme nymphomane, de jumelles péteuses, ou encore d’une star de séries télés drogué au viagra ! Rien que ça (et encore la liste n’est pas exhaustive) ! Du très lourd, de l’humour potache et régressif, qui donne lieu à du grand n’importe quoi, hilarant et souvent borderline. Mais si le film fonctionne si bien, c’est surtout parce que les scénaristes ont eu la bonne idée de ne pas se contenter d’une farce potache de plus, mais au contraire de creuser avec intelligence une tonalité particulièrement irrévérencieuse. Car si « Harold et Kumar » rit de tout, le film s’en prend clairement aux valeurs essentielles de la société américaine en nous montrant cette dernière telle qu’elle est vraiment (la religion est ici représentée par un dégénéré acnéique, la police est corrompu et raciste, société qui fonctionne sur la base d’un communautarisme qui ne fonctionne pas). Au fond, derrière son apparence de film débile, le film fait très mal, défonçant tout sur son passage. Porté par l’interprétation de deux jeunes comédiens épatants et délirants – John Cho et Kal Penn – qui se jouent avec un malin plaisir des clichés liés à leurs origines (l’indien est un glandeur invétéré que tout le monde traite d’épicier, l’asiatique est corvéable à merci), « Harold et Kumar » surprend aussi par la qualité de son casting, assez riche, où un tas de comédiens viennent faire une apparition le temps d’une ou deux scènes, comme Malin Akerman (« Les femmes de ses rêves »), Eddie Kaye Thomas (« American pie »), David Krumholtz (« Numbers »), ou encore Ryan Reynolds (« Un jour peut-être »). Avec son côté cynique et politiquement incorrect, « Harold et Kumar » se révèle être une comédie hilarante et survoltée, qui apporte une bonne bouffée de liberté et d’oxygène. Du culte en puissance pour tous les amateurs de comédies délicieusement barrées !!!

  



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C
UN FILM QUI NE M INSPIRAIT GUERE POURTANT JE RECONNAIS QU IL M A BIEN PLU
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S
En effet, une très bonne comédie, très osée et irrévérencieuse, qui nous fait rire en se moquant de tout. Culte.
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