Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie
« Je ne laisserai plus personne mourir pour moi »
La fin de l'aventure approche pour Harry Potter... Accompagné de Hermione Granger et Ron Weasley, le célèbre sorcier doit défendre sa vie et bien plus face à son plus grand ennemi : Lord Voldemort.
La première partie commence avec la périlleuse mission menée par Harry, Ron et Hermione pour retrouver et détruire le secret de limmortalité et du pouvoir destructeur de Voldemort : les Horcruxes.
Seuls, sans les conseils de leurs professeurs ni la protection du professeur Dumbledore, les trois amis doivent plus que jamais compter les uns sur les autres.
Mais des forces obscures simmiscent entre eux pour les diviser.
« Dumbledore tenvoie détruire tous les Horcruxes sans te dire comment on fait. Ça ne te chiffonne pas ? »
Dix ans après les débuts cinématographiques de la saga, on pensait enfin ! toucher au but. Ladaptation du dernier tome des aventures dHarry Potter, « Les reliques de la mort », devait nous révéler le dénouement de la saga. Et se conclure en apothéose par laffrontement final tant attendu entre Harry et Voldemort. Cétait sans compter sur David Yates (réalisateur attitré de la saga depuis « Harry Potter et lordre du Phenix ») et sur les producteurs du film, qui décidaient de scinder ce dernier tome en deux épisodes. Histoire de faire face à un récit particulièrement dense. Et de réaliser une bonne affaire commerciale ?
« Cest comme si rien navait changé. Et pourtant, tout a changé. »
On nous promettait des révélations et de laction. Et même de lémotion, du fait des pertes annoncées dans les rangs des fidèles protecteurs dHarry Potter. Bref, on nous promettait un épisode mouvementé et palpitant. Malheureusement il nen est rien. Prenant un soin suicidaire à éviter systématiquement toute scène daction (à commencer par le transfert dHarry à la tanière) que lui permettait son récit, David Yates nous livre un film particulièrement fade. Tel un McGuffin Hitchcockien, la quête des Horcruxes ne sert que de prétexte aux pérégrinations des personnages principaux et à leurs états dâme. Ou comment, sous la coupe dun médaillon maléfique, Ron va se mettre à douter de lamitié dHarry et de lamour dHermione. Au gré des téléportations, passant successivement de la campagne à la lande, de la montagne à la mer, de lhiver à lété, David Yates semble se focaliser sur les relations entre les trois personnages principaux pour mieux justifier les 2h30 dinaction de son film. Sil se fait paresseux en matière daction et de rebondissements, le film se fait même boiteux dans son manque dexplications (que diable fait lépée au fond de ce lac perdu ? Et pourquoi lElfe de maison apparait-il dans la geôle des Malefoy alors quil ne vient pas sauver Harry les précédentes fois où il est en danger ?). Dune manière assez générale, la réalisation de David Yates semble surtout extrêmement maladroite, notamment lorsquil se risque à un certain nombre de références (« Excalibur », « Le seigneur des anneaux », « Brazil »). Mal scénarisé, totalement dépourvu de rythme, « Harry Potter et les reliques de la mort » sen remet donc au syndrome de la téléréalité (Vous avez vu grandir les personnages pendant dix ans, peut-être même avez-vous grandi en même temps queux, vous serez forcément émus dassister à leurs premiers baisers) pour attiser la sympathie des spectateurs et ainsi sauver les meubles. Avec toute cette platitude ambiante, on se retrouve même surpris de voir le réalisateur insuffler à son film un peu de génie, le temps dune scène où la narration dun conte nous est proposée sous forme danimation en ombres chinoises. A part ça ? Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Définitivement, la saga dHarry Potter nétait déjà pas assez palpitante pour se permettre un épisode de 2h30 sans action. Espérons que le dernier épisode sera, lui, à la hauteur.
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