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26 Oct

Hatchi

Publié par platinoch  - Catégories :  #Drames

Dans le cadre de la troisième édition de l’opération dvdtrafic, lancée à l’initiative de l’excellent site Cinetrafic, il m’a été proposé de critiquer le dvd du film « Hatchi », distribué par Metropolitan FilmExport.

« Hatchi. Son nom signifie porte-bonheur »

Pour Parker, professeur de musique à l'université, l'arrivée du chien Hatchi dans la famille fut un heureux événement. L'animal prit sa place auprès de chacun, mais c'est avec Parker qu'il passait le plus de temps. Chaque matin, le chien accompagnait son maître à la gare où il prenait son train, et chaque soir, l'animal venait l'y attendre.

Cet attendrissant rituel rythmait la vie de tous ceux qui en étaient témoins... jusqu'au jour tragique où Parker ne revint pas. Hatchi continua à l'attendre. Il l'attendit chaque jour, jusqu'à la fin. À force de fidélité et de patience, l'animal devint non seulement une légende, mais il bouleversa tous ceux qui connurent son histoire.

« Tu crois l’avoir trouvé ou c’est lui qui t’as trouvé ? Qui peut le dire ? »

Les chiens ont toujours eu la cote au cinéma (voir ici). De « Lassie » à « Rintintin » en passant par « Beethoven ». A croire qu’au fond ils sont un peu cabots ! Il n’empêche, après des années de vaches maigres, nos amis canins reviennent depuis quelques mois en force sur grand écran. Pour preuve, l’avalanche de films dont ils sont les héros, tels « Volt », « Marley et moi », « Palace pour chiens », « Le chihuahua de Beverly Hills », « Comme chiens et chats », « Marmaduke », « Un homme et son chien » ou encore « Bambou ». Non content d’être le meilleur ami de l’homme, le chien semble être aussi (surtout ?) le meilleur ami du producteur de cinéma ! Il faut dire qu’étant largement rependu dans les familles, et pour peu qu’il ait une bonne bouille attachante, le chien est un personnage potentiellement fédérateur, capable de plaire aux petits comme aux grands. Réalisé par le suédois Lasse Hallstrom, « Hatchi » est le remake d’un film nippon (« Hatchiko ») réalisé par Seijiro Koyama en 1987, lui-même inspiré d’un fait divers qui avait ému le Japon dans les années 20. Un film de commande, que Lasse Hallstrom a accepté de diriger après que Richard Gere, qu’il avait déjà dirigé dans « Faussaire », lui ait montré la version originale.

« Ces chiens-là ne se laissent pas acheter. Ils sont japonais, pas américains ! »

Figure extrêmement populaire, le chien était jusqu'ici au cinéma traditionnellement associé (pour ne pas dire cantonné) aux seules comédies familiales. Un nounours vivant, parfait héros fidèle et brave, dont raffolent les enfants. Tout l'enjeu de « Hatchi » était donc de réussir à construire autour du chien un film aux consonances mélancoliques, voire dramatiques. Tous les éléments étaient réunis pour mener à bien un tel défi, depuis le choix de l'histoire (vraie), forcement émouvante, au choix du réalisateur, réputé pour son sentimentalisme. Après, force est de constater que la mayonnaise prend et que le film atteint son but sans trop de problème. Ainsi, avec beaucoup d'honnêteté, Lasse Hallstrom donne vie à cette étonnante histoire d'amitié et de loyauté unissant ce chien et son maître, même s’il tombe par moments dans les travers sirupeux inhérents au genre (les interminables "retrouvailles" finales entre Hatchi et le professeur). Après, il ne faut pas chercher à prendre « Hatchi » pour ce qu'il n'est pas. En cela il ne cherche pas à se réconcilier avec ses potentiels détracteurs, qui reprochent à ce genre de films leur côté guimauve. Sans prétentions, il se contente donc d'être un honnête divertissement familial doublé d'une belle histoire d'amitié. Une gentille fable qui ravira les cœurs sensibles.

  

Le dvd : Le film est disponible en VO (sous-titres français disponibles) et en VF. Parmi les suppléments, outre la traditionnelle bande-annonce du film, le dvd a la bonne idée de proposer la bande-annonce du film japonais original. Enfin, le dvd comporte le traditionnel making-of, long d’une vingtaine de minutes, qui revient (entre autres) sur la genèse du film, l’histoire du vrai chien Hatchiko, ou encore sur le tournage particulier avec les chiens, témoignages du réalisateur, de la productrice et des comédiens à l’appui.



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B
Il est vrai qu'en ce qui me concerne, les histoires de chien chien à sa mémère me gavent très vite. Celui-ci n'a pas échappé à la règle à ceci près que Hatchi est le moins pire.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!