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06 Apr

Hommage à Charlton Heston

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

Décidément, c’est une épidémie. Après Richard Widmark et Jules Dassin, c’est Charlton Heston qui est décédé hier à l’âge de 84 ans. En dix jours, ce sont donc trois monuments du grand Hollywood, celui de l’âge d’or des studios des années 40 et 50, qui disparaissent.

 

Bien qu’ayant défendu publiquement les valeurs progressistes des droits civiques, l’homme, profondément républicain, se sera surtout illustré par ses prises de positions conservatrices et sujettes à polémique, comme le rejet de l’avortement et la défense des armes à feu. Il aura d’ailleurs été président de la NRA de 1998 à 2003. Mais au-delà de tout ça, Charlton Heston aura été un immense acteur, qui aura promené son immense charisme et son physique hors normes (très grand – 1,93m !, baraqué, visage carré, voix très grave) dans plus de 80 films. Et pas des moindres ! Forcément son physique athlétique et sa virilité exacerbée le prédisposait pour les grandes fresques épiques dont Hollywood était friand dans les années 50 et 60. C’est dans ce genre d’ailleurs qu’il obtient quelques-uns de ses rôles les plus marquants : Moïse dans « Les 10 commandements » (DeMille – 1955), « Ben Hur » (Wyler – 1959), « Jules César » (Burge – 1970), « Khartoum » (Dearden – 1966), « Les 55 jours de Pékin » (Marton – 1963), « Les trois mousquetaires » (Lester – 1973), ou encore « Le Cid » (Mann – 1961).

 

L’acteur s’illustre également dans d’autres genres tels que le western (« Major Dundee » (Peckinpah – 1965), « Le triomphe de Buffalo Bill » (Hopper – 1953), « Tombstone » (Cosmatos – 1994), ou encore « Will Penny, le solitaire » (Gries – 1968)), le film de guerre (« La bataille du Midway » de Smight en 1976), le drame Sous le plus grand chapiteau du monde » de DeMille en 1952), le film noir (« La soif du mal » de Welles en 1958), ou encore le film catastrophe (« 747 en péril » de Smight en 1974). Mais à partir de la fin des années 60, c’est le genre de la science-fiction et de l’anticipation qui donnera à sa carrière un second souffle, avec notamment la saga de « La planète des singes » (Schaffner – 1967), « Soleil vert » (Fleischer – 1974), ou encore « Le survivant » (Sagal – 1970).

Une carrière qui lui aura permis de côtoyer les plus grands, de Welles à Laurence Oliver, d’Ava Gardner à Sophia Loren, en passant par Henry Fonda, James Coburn, Jack Palance, ou encore Gary Cooper, et qui sera récompensé par l’Oscar du meilleur acteur en 1960 pour « Ben Hur ». Avec Charlton Heston, plus qu’un immense comédien, c’est donc l’un des derniers monuments du grand Hollywood qui s’en va, réduisant encore un peu plus le petit nombre de vétérans encore vivants de cette époque. Salut l’artiste !

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D
Je me rends compte que j'ai vu la plupart des films cités. Je préfère oublier l'homme traqué par Michael Moore à propos des armes mais je me rappelerai de lui Ben Hur et Soleil vert et la soif du mal.
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B
Oui, un très gand acteur pour une très grande et belle carrière. Pour autant, difficile de séparer l'acteur de l'homme public aux idées d'un conservatisme extrêmement contestable. Comme quoi, on peut être grand sans être merveilleux. Reste a annalyser si ses personnages ne sont pas aussi contestable que l'acteur.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!