Hommage à Charlton Heston
![](http://www.medaloffreedom.com/CharltonHeston2.jpg)
Décidément, cest une épidémie. Après Richard Widmark et Jules Dassin, cest Charlton Heston qui est décédé hier à lâge de 84 ans. En dix jours, ce sont donc trois monuments du grand Hollywood, celui de lâge dor des studios des années 40 et 50, qui disparaissent.
Bien quayant défendu publiquement les valeurs progressistes des droits civiques, lhomme, profondément républicain, se sera surtout illustré par ses prises de positions conservatrices et sujettes à polémique, comme le rejet de lavortement et la défense des armes à feu. Il aura dailleurs été président de la NRA de 1998 à 2003. Mais au-delà de tout ça, Charlton Heston aura été un immense acteur, qui aura promené son immense charisme et son physique hors normes (très grand 1,93m !, baraqué, visage carré, voix très grave) dans plus de 80 films. Et pas des moindres ! Forcément son physique athlétique et sa virilité exacerbée le prédisposait pour les grandes fresques épiques dont Hollywood était friand dans les années 50 et 60. Cest dans ce genre dailleurs quil obtient quelques-uns de ses rôles les plus marquants : Moïse dans « Les 10 commandements » (DeMille 1955), « Ben Hur » (Wyler 1959), « Jules César » (Burge 1970), « Khartoum » (Dearden 1966), « Les 55 jours de Pékin » (Marton 1963), « Les trois mousquetaires » (Lester 1973), ou encore « Le Cid » (Mann 1961).
Lacteur sillustre également dans dautres genres tels que le western (« Major Dundee » (Peckinpah 1965), « Le triomphe de Buffalo Bill » (Hopper 1953), « Tombstone » (Cosmatos 1994), ou encore « Will Penny, le solitaire » (Gries 1968)), le film de guerre (« La bataille du Midway » de Smight en 1976), le drame (« Sous le plus grand chapiteau du monde » de DeMille en 1952), le film noir (« La soif du mal » de Welles en 1958), ou encore le film catastrophe (« 747 en péril » de Smight en 1974). Mais à partir de la fin des années 60, cest le genre de la science-fiction et de lanticipation qui donnera à sa
carrière un second souffle, avec notamment la saga de « La planète des singes » (Schaffner 1967), « Soleil vert » (Fleischer 1974), ou encore « Le survivant » (Sagal 1970).
Une carrière qui lui aura permis de côtoyer les plus grands, de Welles à Laurence Oliver, dAva Gardner à Sophia Loren, en passant par Henry Fonda, James Coburn, Jack Palance, ou encore Gary Cooper, et qui sera récompensé par lOscar du meilleur acteur en 1960 pour « Ben Hur ». Avec Charlton Heston, plus quun immense comédien, cest donc lun des derniers monuments du grand Hollywood qui sen va, réduisant encore un peu plus le petit nombre de vétérans encore vivants de cette époque. Salut lartiste !
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