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30 Jul

Hommage à Michel Serrault

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

Décidément, les derniers mois auront été cruels pour le Cinéma Français. Après Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et Jean-Claude Brialy, c’est aujourd’hui Michel Serrault qui nous quitte des suites d’une longue maladie à 79 ans. Avec eux, c’est toute une génération de comédiens qui quitte progressivement la scène.

Michel Serrault. Rezo Films

 

Comédien populaire s’il en est, Michel Serrault avait joué dans quelques 135 films. Très éclectique, il avait su jouer aussi bien dans des films d’auteurs, des comédies, que des joyeux nanars. Sa carrière semble se diviser en deux parties : la première allant des années 50 aux années 70, où, en compagnie de son ami de toujours Jean Poiret, il a essentiellement joué dans des comédies plus ou moins réussies, les réalisateurs ne voyant principalement en lui qu’un clown sacrément doué. Le tournant s’amorcera à la fin des années 70, où, maturité aidant, il se verra proposer des rôles et des films aux genres beaucoup plus variés, prouvant par là l’étendue de ses immenses talents de comédiens.

Il réalisera cette brillante carrière sur grand écran sans pour autant délaisser le théâtre ( il détient pour « La cage aux folles » un record de nombre de représentations sur scène) ni la télévision.

 

De sa longue filmographie où l’on pourra trouver du bon comme du moins bon, on pourra retenir principalement ses rôles dans « Les Diaboliques » de Clouzot (1955), « Assassins et voleurs » de Guitry (1957), « Les quatre vérités » de René Clair (1962), « Le roi de cœur » de De Broca (1966), « Le viager » de Tchernia (1972), « Buffet froid » de Blier (1979), « Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ » de Jean Yanne (1982), « A mort l’arbitre » de Mocky (1983), « Le bon plaisir » de Girod (1983), « Le bonheur est dans le pré » de Chatiliez (1995), « Assassin(s) » de Kassowitz (1996), ou encore « Les enfants du marais » de Becker (1999). Une filmographie qui s’achève donc par « Pars vite et reviens tard » de Warnier (2007).

On pourra également retenir sa fidélité professionnelle puisqu’il a tourné à de nombreuses reprises pour des réalisateurs tels que Tchérnia, Molinaro, Jean Yanne, et surtout Mocky.

 

On retiendra aussi ses récompenses, puisqu’il aura été 12 fois nominé et 3 fois lauréat des Césars : le premier pour l’incontournable « La Cage aux folles » de Molinaro (1979), le deuxième pour « Garde à vue » de Miller (1981), et enfin le dernier pour « Nelly et Monsieur Arnaud » de Sautet (1995).

 

Mais difficile de résumer Michel Serrault à quelques titres de films ou à quelques récompenses. Le comédien brillait également par son petit grain de folie, capable de mettre le feu sur le plateau du très sérieux journal télévisé en opérant un streap-tease, où simplement de en plaçant quelques bons mots ou en faisant le clown.

 

Il était toujours aussi présent ces dernières années sur les écrans, souvent cantonné dans des rôles de vieux solitaires bougons (« Le papillon », « Une hirondelle a fait le printemps », « Albert est méchant », « Les enfants du pays »). Le cinéma français perd donc un de ses représentants les plus populaires, un de ses plus grands trublions aussi. Une bien triste nouvelle !!!

 

Salut l’artiste !!!



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B
Et aussi un très grand merci pour nous avoir gartifié de son talent, et sa joie de vivre. Une étoile s'est éteinte hier soir.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!