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27 May

Hommage à Sydney Pollack

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

Après une quinzaine difficile fin mars début avril qui avait vu disparaître coup sur coup Richard Widmark, Jules Dassin, et Charlton Heston, on pensait que la spirale infernale des décès qui frappe durement le milieu du cinéma depuis le début d’année allait nous accorder un peu de répit. C’était sans compter sur la disparition ce jour du réalisateur et comédien américain Sydney Pollack, cinéaste majeur du cinéma américain, décédé à 73 ans des suites d’un cancer.

 

Après avoir débuté comme comédien et réalisateur de télévision pour le compte de nombreuses séries, Pollack entame une brillante carrière de réalisateur pour le grand écran en 1965 avec « Trente minutes de sursis ». Metteur en scène inspiré, il figurera comme l’un des plus prolifique et des plus talentueux de sa génération, réalisant une vingtaine de longs en une quarantaine d’années de carrière. Réalisateur engagné et touche à tout, Pollack s’essaiera avec réussite à différents genres, tels que le western (« Les chasseurs de scalps » - 1969, « Jeremiah Johnson » - 1971), le drame (« On achève bien les chevaux » - 1970, « Nos plus belles années » - 1974), la romance (« Propriété interdite » - 1967, « Bobby Deerfield » - 1977), le film de guerre (« Un château en enfer » - 1969), le documentaire (« Esquisses de Franck Gehry » - 2006), ou encore la comédie, avec le cultissime « Tootsie » (1983). Mais s’il y a bien un genre dans lequel Pollack a excellé, c’est bien dans celui du thriller, signant quelques films majeurs du genre, tels que « Les trois jours du Condor » (1975), « Yakuza » (1975), « La firme » (1993), ou encore l’inégal « L’interprète » (2005). Néanmoins, si un film devait caractériser le réalisateur, ce serait probablement le drame sentimental « Out of Africa – Souvenirs d’Afrique » (1986), son plus gros succès, récompensé par 7 Oscars, dont deux à titre personnel (Meilleur film et Meilleur réalisateur), les deux seuls de sa carrière.

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 Passionné par les acteurs (il participera comme comédiens à quelques films, comme « Maris et femmes » d’Allen, «La mort vous va si bien » de Zemeckis, « Eyes Wide shut » de Kubrick, et même plus récemment dans « Fauteuil d’orchestre » de Danielle Thompson, et fera quelques apparitions dans les siens), son nom reste indissociable de celui de Robert Redford, son comédien fétiche, à qui il a offert quelques-uns de ses plus beaux rôles. En outre, il aura fait jouer les plus grands, comme Burt Lancaster, Robert Mitchum, Sydney Poitier, Barbara Straisand, ou encore Paul Newman et Tom Cruise. Ces dernières années, il s’était également distingué dans son métier de producteur en produisant notamment des films tels que « Retour à Cold Mountain » (Minghella – 2004) ou « Michael Clayton » (Gilroy – 2007), dans lequel il tenait un petit rôle. On pourra le voir une dernière fois - de manière assez anecdotique par rapport à l’ensemble de son admirable carrière – dans le prochain « Le témoin amoureux » de Paul Weiland. On perd là un cinéaste majeur...

            



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B
Oui, encore une très grande perte pour le cinéma qu'on affectionne tant.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!