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14 Oct

The housemaid

Publié par platinoch  - Catégories :  #Drames

« Comment a-t-il pu faire cela avec la minable qui lave mes culottes ? »

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Séoul, Corée du Sud. Euny, une jeune coréenne, vit humblement avec sa meilleure amie de son travail de serveuse. Un beau jour, elle est engagée comme aide-gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Alors que son épouse est enceinte, son patron, Hoon, la prend pour maîtresse. Et tandis qu’Euny y voit candidement la possibilité d’y gagner une respectabilité, la vie de toute la maison va alors basculer.

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« Ils n’ont pas de pitié, c’est sûrement pour cela qu’ils sont si puissants »

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Icône du renouveau du cinéma coréen, Im Sang-Soo s'était jusqu'ici illustré par ses chroniques sociales acidesUne femme coréenne ») ainsi que par ses fresques politiquesThe président last bang » ou encore le sublime « le vieux jardin »). Un cinéaste plutôt engagé, donc, qu'il était étonnant de retrouver aux manettes d'un pur film de commande. Quand bien même celui-ci - un remake du film homonyme de Ki-Young Kim (1960) considéré au pays du matin calme comme un classique intouchable du patrimoine cinématographique local - ressemblait à un défi insurmontable. Pour preuve, l'émoi suscité par le rejet par Sang-Soo d'un premier scénario écrit par un scénariste local très en vu pour mieux le réécrire lui-même, et qui lui valut les foudres de l'intelligentsia locale.

« Il n’est pas gentil avec moi ce putain de monde »

On pouvait donc légitimement attendre de cet « Housemaid » qu'il soit politiquement incorrect, provocateur, voire même subversif. Et ce d'autant plus que le réalisateur proposait une relecture dépoussiérée du film original, en y introduisant des thématiques fortes et sensibles, telles que le rapport de classes ou les violences faites aux femmes. La déception n’en est que plus grande. Car force est de constater que « The housemaid » ne tient pas ses promesses et demeure avant tout un film extraordinairement fade. En effet, malgré ses talents de metteur en scène et notamment sa belle réalisation stylée et glaciale qui impose au film un climat très austère, le récit, chabrolien en diable, s’enlise dans des considérations sur la bourgeoisie et sur les rapports dominants/dominés particulièrement clichés. A l’image du personnage de Hoon qui se croit tout permis, droit de cuissage y compris, car puissant de naissance, ou celui de sa belle-mère, parfaite courtisane à la cruauté sans bornes. Surtout, tout en multipliant platement les figures imposées (les scènes de sexe à l’érotisme un peu too much), le réalisateur ne parvient jamais à insuffler à son récit le cynisme et la violence qui en auraient fait une œuvre forte et provocatrice. Tout juste accouche-t-il d’une morale trop simpliste (l’argent ne fait pas le bonheur). Et quand il se décide enfin à laisser exploser la violence latente qui planait sur le film depuis le début, celle-ci est déployée avec tant de grandiloquence qu’elle en devient plus grotesque qu’autre chose. Un film totalement raté donc, et une grosse déception pour ce réalisateur au parcours jusqu'ici irréprochable.

  



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M
Je ne te trouve pas du tout sévère, c'est une grosse déception effectivement, pour ma part je n'ai pas réussi à sauver quoi que ce soit du film, juste les deux dernières scènes, mais il était trop tard, j'étais gavé ! Le rapprochement à Chabrol est juste, du coup je vois un éventuel parallèle avec La cérémonie, même si celui-ci est, lui, un vrai chef-d'œuvre.
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C
Je te trouve un peu sévère, même si je partage une partie de tes réserves. Ce qui est sûr c'est que le revirement est spectaculaire et qu'on peut difficilement imaginer que c'est le même réalisateur qui a fait ce très beau film qu'est Le vieux jardin....<br /> Pour ma part la mise en scène résolument baroque m'a assez plu, et j'ai trouvé la fin très réussie (surtout la dernière scène, qui ne veut pas dire grand-chose, comme la première d'ailleurs).
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B
Oui, très grosse déception après le chef d'oeuvre Le vieux jardin... Dans Housmaid, la fin est péniblement stupide longue et inutile. Dommage !
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!