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21 Jan

J. Edgar

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Biopics

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/12/86/19974914.jpg« Même les grands hommes peuvent être corrompus »



Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré.

Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.



« Un jour tu deviendras l’homme le plus puissant du pays »



http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/12/86/19798170.jpgEn marge de sa longue carrière de comédien, Clint Eastwood aura su mener une prolifique carrière de réalisateur. Avec 35 films au compteur réalisés en quatre décennies, on peut dire que le vieux Clint n’aura pas chômé. Surtout, il aura à peu près réussi à aborder tous les genres, du western (« Impitoyable », « Pale rider ») au film de guerre (« De l’or pour les braves », « Lettres d’Iwo Jima ») en passant par le polar (« L’échange »), le film noir (« Minuit dans le jardin du bien et du mal », « Mystic river »), le film musical (« Honkytonk man », « Bird ») ou encore la romance (« Breezy », « La route de Madison »). Après avoir touché un peu au genre du biopic avec « Bird » et « Invictus », il nous revient avec « J. Edgar », qu’il consacre au mythique directeur du FBI, J. Edgar Hoover (1895-1972). Pour retracer la vie et la carrière de ce personnage hors normes, recordman de longévité à la tête d’une agence fédérale (de 1924 à 1972 – 48 ans ! – soit sous huit présidents différents) et véritable figure de la vie politique américaine, Eastwood s’est adjoint les services du scénariste Dustin Lance Black, oscarisé pour le scénario d’un autre biopic politique: « Harvey Milk » de Van Sant.



« Quand la morale décline et que les dirigeants ne font rien, le mal triomphe »



http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/12/86/19863858.jpgDe la fenêtre de son bureau, Hoover aura assisté, tel un témoin, à l’Histoire américaine contemporaine. De l’investiture de Roosevelt et son cortège de voitures « primitives » à celle de Nixon et ses voitures modernes. Deux scènes, mises en perspectives par un subtil effet de miroir, qui symbolisent à merveille ce que fut Hoover : un monument, une figure, qui traversa et participa à cinquante années de vie politique américaine. Et pas des moindres, puisque ce furent durant ses cinquante années que les Etats-Unis passèrent du statut de simple puissance de second plan (et isolationniste de surcroit !) à celui de superpuissance moderne, hégémonique et impérialiste. Mais au-delà de son incroyable longévité, ce qui fait l’intérêt de ce personnage hors normes, c’est surtout sa personnalité trouble, faite de contradictions et de zones d’ombres. Ainsi, s’il fut un ardent défenseur de l’Amérique blanche et protestante, de la morale conservatrice WASP et un raciste patenté, Hoover n’en fut pas moins un homme secret, aux méthodes de gangsters (espionnage des personnalités politiques de premier plan qu’il faisait chanter ensuite), et qui vécut tout sa vie dans le déni, refoulant son homosexualité et son amour pour son adjoint, Clyde Tolson. C’est d’ailleurs de cet aspect là que le cinéaste traite principalement, avec plus (la bagarre entre Hoover et Tolson qui finit par un baiser) ou moins (la scène too much où il enfile la robe de sa mère) de réussite. Mais s’il est difficile de retracer la vie d’un tel homme en 2h, il est toutefois très réducteur de le limiter à sa seule homosexualité refoulée. Peu aidé il est vrai par une narration en flashbacks qui rend l’œuvre extrêmement décousue et difficile à suivre, le film se borne à évoquer quelques affaires (le kidnapping du fils Lindbergh, Martin Luther King) en faisant l’impasse sur les plus importantes (le McCarthysme, sa guerre ouverte contre le clan Kennedy) ou sur ses relations ambigües avec la mafia. Ne reste que l’interprétation, dominée par un impeccable Di Caprio, pour sauver les meubles. Encore faut-il faire abstraction des maquillages vieillissants grotesques, faisant passer le vieux Tolson pour une marionnette des guignols. Un (gros) raté de plus, donc, pour Eastwood qui n’a rien fait de bon depuis « Gran Torino ».

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W
<br /> Pas emballé non plus. <br />
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B
<br /> Oui, un gros ratage, long ennuyeux, et de part son traitement, pas très honnete voir suspicieux...<br />
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!