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22 Apr

L'agence

Publié par platinoch  - Catégories :  #Science-Fiction-Heroïc Fantasy

« C’est pas les femmes qui manquent. Celle-ci, n’y touche pas »

David Norris est un homme politique ambitieux qui s'apprête à siéger au Sénat quand il fait la connaissance d'une éblouissante danseuse étoile, Elise Sellas. C'est le coup de foudre, mais David s'aperçoit rapidement que de mystérieux hommes conspirent à le séparer de l'objet de son affection.

Il prend conscience que ses adversaires ne sont autres que les agents du Sort lui-même - les hommes de L'Agence - qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher son union avec Elise.

Face à une adversité écrasante, David doit choisir entre perdre l'être aimé et accepter le destin qui lui est dicté ou tout risquer pour défier le Sort et conquérir Elise. 

« Peu importe vos sentiments, l’important est écrit ici noir sur blanc : on n’échappe pas à son destin »

Trente ans après sa mort, Philip K. Dick reste la référence en matière de littérature SF. Si on ne compte plus le nombre de ses romans ayant fait l'objet d'une adaptation cinématographique (« Blade runner », « Total recall », « Paycheck », « Minority report », « Next »,...), il semble qu'il n'en finisse plus d'inspirer les réalisateurs. Après Ridley Scott, Spielberg ou encore Peter Weir, au tour de George Nolfi, cinéaste débutant qui officiait jusqu'ici comme scénariste (« Ocean's 12 », « La vengeance dans la peau »), de signer avec « L'agence » une adaptation de l'œuvre du maître. En l'occurrence de la nouvelle « Adjustment Team », publiée en 1954.

« Ma seule richesse se sont mes choix : le libre arbitre ne se savoure que quand on lutte pour l’obtenir »

Selon K. Dick et Nolfi « L’agence » serait une structure de forme divine, une Force supérieure qui régirait notre monde et nos vies, écrivant à l’avance notre destin en faisant fi du hasard ou des désirs de chacun. Fable métaphysique sur le destin, l’importance du libre-arbitre et la difficulté humaine à s’émanciper des croyances religieuses, « L’agence » reprend des thèmes déjà largement utilisés dans le cinéma de SF, de « The truman show » à « The island » en passant par « Matrix ». En cela, le film n’a rien de véritablement novateur. Toutefois, en dépit de l’effet lassant des portes téléporteuses, le film trouve son ampleur dans la belle histoire d’amour qu’il développe. Une histoire d’amour échevelée, qui prend des allures de course effrénée (désespérée ?) contre le destin qui veut à tous prix la contrarier, et qui n’est pas sans rappeler quelques sommets du genre que sont « L’appartement », « Brazil », « Eternal sunshine of the spotless mind » ou même « Ne le dis à personne ». En cela, le film doit beaucoup à ses acteurs, et notamment à la parfaite alchimie qui réunit la craquante Emily Blunt et l’excellent Matt Damon (qui n’en finit plus de courir de film en film !), qui donnent ses meilleures scènes à ce film plutôt convaincant.

 



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B
Ma life à ce moment-là, scénarisée, fictionnalisée, mais non indemnisée (et mes royalties !).
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C
Adaptation d’une nouvelle de Philip K Dick, Adjustment team, L’agence est un curieux mélange de comédie romantique, de thriller paranoïaque et de science-fiction. Malheureusement, George Nolfi -auteur des scénarios de Prisonniers du temps, Ocean's twelve, The sentinel ou encore La vengeance dans la peau- n’est pas taillé pour un si ambitieux projet. Incapable de jouer sur les trois tableaux, il fait donc un choix, privilégiant la romance au détriment de l’action, assez poussive, et de la réflexion sur le destin et le libre-arbitre (sans doute l’aspect le plus intéressant du récit de Dick), simplifiée à l’extrême.<br /> <br /> Pour cette première réalisation, Nolfi ne démérite pourtant pas. Il nous propose même quelques beaux moments de cinéma, distordant la géographie new-yorkaise avec une virtuosité qui vaut bien -le tape-à-l’œil en moins- la rue de Paris repliée sur elle-même d’Inception (mince, j’avais promis de ne plus y revenir !) : ainsi, telle porte de la Cinquième avenue nous transporte-elle instantanément à l’American museum of natural history, telle autre nous propulse en plein Central Park, au Yankee stadium ou au pied de la statue de la Liberté. Une métamorphose de la ville dont l’étrangeté m’a séduit. Tout comme le couple formé par Emily Blunt et Matt Damon. Le charme malicieux de la première (pour moi, les plus beaux yeux du cinéma actuel, avec Zooey Deschanel et, bien sûr, Eva Green !) est irrésistible. Quant à Matt Damon, il confirme, après Au-delà et True grit, la très grande variété de son talent. L'un des meilleurs acteurs de sa génération.<br /> <br /> Bref, sans un être un chef-d'oeuvre (ce qu'il ne prétend pas être), L'agence est un film plutôt agréable et original, en dépit de ses maladresses. Mais il est préférable que j'arrête là, car cela fait près d'une heure qu'AlloCiné n'a pas planté. Cela relève du miracle ! Aussi, comme au jeu, est-il préférable que je me retire avant que la chance ne tourne..
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B
Pour ma part, j'ai trouvé moyen. De bons moments, une Emily Blunt ravissante, mais quelques longueurs plombants...
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!