L'agence
« Cest pas les femmes qui manquent. Celle-ci, ny touche pas »
David
Norris est un homme politique ambitieux qui s'apprête à siéger au Sénat quand
il fait la connaissance d'une éblouissante danseuse étoile, Elise Sellas. C'est
le coup de foudre, mais David s'aperçoit rapidement que de mystérieux hommes
conspirent à le séparer de l'objet de son affection.
Il prend conscience que
ses adversaires ne sont autres que les agents du Sort lui-même - les hommes de
L'Agence - qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher son union
avec Elise.
Face à une adversité écrasante, David doit choisir entre perdre l'être aimé et accepter le destin qui lui est dicté ou tout risquer pour défier le Sort et conquérir Elise.
« Peu importe vos sentiments, limportant est écrit ici noir sur blanc : on néchappe pas à son destin »
Trente ans après sa mort, Philip K. Dick reste la référence en matière de littérature SF. Si on ne compte plus le nombre de ses romans ayant fait l'objet d'une adaptation cinématographique (« Blade runner », « Total recall », « Paycheck », « Minority report », « Next »,...), il semble qu'il n'en finisse plus d'inspirer les réalisateurs. Après Ridley Scott, Spielberg ou encore Peter Weir, au tour de George Nolfi, cinéaste débutant qui officiait jusqu'ici comme scénariste (« Ocean's 12 », « La vengeance dans la peau »), de signer avec « L'agence » une adaptation de l'uvre du maître. En l'occurrence de la nouvelle « Adjustment Team », publiée en 1954.
« Ma seule richesse se sont mes choix : le libre arbitre ne se savoure que quand on lutte pour lobtenir »
Selon K. Dick et Nolfi « Lagence » serait
une structure de forme divine, une Force supérieure qui régirait notre monde et
nos vies, écrivant à lavance notre destin en faisant fi du hasard ou des
désirs de chacun. Fable métaphysique sur le destin, limportance du
libre-arbitre et la difficulté humaine à sémanciper des croyances religieuses,
« Lagence » reprend des thèmes déjà largement utilisés dans le
cinéma de SF, de « The truman show » à « The island » en
passant par « Matrix ». En cela, le film na rien de véritablement
novateur. Toutefois, en dépit de leffet lassant des portes téléporteuses, le
film trouve son ampleur dans la belle histoire damour quil développe. Une
histoire damour échevelée, qui prend des allures de course effrénée
(désespérée ?) contre le destin qui veut à tous prix la contrarier, et qui
nest pas sans rappeler quelques sommets du genre que sont
« Lappartement », « Brazil », « Eternal sunshine of
the spotless mind » ou même « Ne le dis à personne ». En cela,
le film doit beaucoup à ses acteurs, et notamment à la parfaite alchimie qui
réunit la craquante Emily Blunt et lexcellent Matt Damon (qui nen finit plus
de courir de film en film !), qui donnent ses meilleures scènes à ce film
plutôt convaincant.
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