L'apprenti sorcier
« Je tai cherché depuis si longtemps. Et voilà que tu apparais. Comme par magie ! »
Balthazar Blake est un grand sorcier vivant de nos jours à Manhattan. Il tente de défendre la ville contre son ennemi juré, Maxim Horvath. Balthazar ne pouvant y arriver seul, il engage alors - un peu malgré lui - Dave Stutler, un garçon apparemment ordinaire qui a pourtant un vrai potentiel, pour devenir son apprenti.
Le sorcier donne à son apprenti réticent un cours express sur lart et la science de la magie, et ensemble, ces deux associés improbables vont tenter de stopper les forces des ténèbres. Il faudra à Dave tout son courage, et même davantage, pour survivre à sa formation, sauver la ville et embrasser la fille quil aime
« Tu crois que je tapprends des tours de magie pour animer des goûters denfants ? »
Depuis plus de vingt ans, le producteur Jerry Bruckheimer est le maitre américain du blockbuster et du divertissement de masse. Pour preuve, on retrouve à son tableau de chasse des films comme « Top gun », « Armaggeddon », « Pearl Harbor » ou encore la saga des « Benjamin Gates ». Rien de moins. Mais plus encore, sa collaboration avec Disney dans les années 2000 aura fait des étincelles, accouchant notamment de la saga « Pirates des Caraïbes » (dont le quatrième volet est en préparation) et de « Prince of Persia ». Leur nouveau projet, « L'apprenti sorcier », a ainsi été confié au réalisateur Jon Turtletaub (« Rasta Rockett »), que Bruckheimer connait bien pour lui avoir déjà confié la réalisation de sa saga « Benjamin Gates », dans laquelle on retrouvait déjà Nicolas Cage en tête d'affiche.
« Plus lhomme est fort, plus fort est le sorcier »
Le succès de la saga « Harry Potter » remettait les apprentis sorciers et autres magiciens au goût du jour. Un effet de mode qui devait forcément inspirer les scénaristes. Pourtant, la mièvrerie de la saga de J.K. Rowlings laissait craindre le pire quant à d'éventuelles (pâles) copies. Coup de chance, Jerry Bruckheimer se contente de surfer sur un certain effet de mode sans pour autant copier dans les grandes lignes les aventures du sorcier à lunettes. Certes, cette histoire de jeune homme maladroit et timide se découvrant un destin et des pouvoirs biens plus grands que ce qu'il pouvait imaginer n'a rien de très innovante. Pas plus que la relation filiale unissant le maitre et son jeune élève pas toujours très concentré sur sa tâche. Mais le savoir faire du tandem Bruckheimer/Turtletaub en matière de grand spectacle familial leur permet de sauver les meubles, notamment à grands coups de références amenées avec humour (« Fantasia », « Star Wars ») et d'effets spéciaux numériques malins. En effet, qu'il s'agisse d'animer les gargouilles du Chrysler Building, les statuts de New York, ou de jouer avec les reflets dans les miroirs, le réalisateur fait montre d'une imagination assez débridée, qui réserve même quelques séquences visuellement très belles (le dragon dans Chinatown). De quoi distiller suffisamment de magie visuelle et de fun pour compenser quelques baisses de régime ainsi que les faiblesses d'un scénario aux accents un peu trop prononcés de déjà-vu.
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