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25 Sep

Mamma mia!

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films musicaux

« Qui tu es ? Ce n’est pas ton père qui pourra te le dire. Tu dois le découvrir par toi-même »

C'est en 1999, sur la ravissante île grecque de Kalokairi que l'aventure romantique commence, dans un hôtel méditerranéen isolé, la villa Donna, tenu par Donna, sa fille Sophie et le fiancé de Sophie, Sky. Juste à temps pour son mariage prochain, Sophie poste nerveusement trois invitations destinées à trois hommes bien différents dont elle pense que l'un d'eux est son père. De trois points du globe, trois hommes s'apprêtent à retourner sur l'île - et vers la femme - qui les avait enchantés 20 ans auparavant.

« C’est ma fille : je l’ai eu toute seule et je l’ai parfaitement élevée. Je ne vais pas me laisser flouer par une éjaculation ! »

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Créée en 1999 à Londres par Catherine Johnson, « Mamma mia ! », une comédie musicale basée sur le répertoire du groupe ABBA, sera vite devenu un phénomène planétaire. Jouée dans 170 villes à travers le monde, traduite en huit langues, cette comédie musicale aura été vue en moins de dix ans par près de trente millions de spectateurs ! Rien que ça ! Pas étonnant alors que l’industrie hollywoodienne – toujours à l’affût du bon coup – ai pensé à en faire une adaptation sur grand écran. Produite par Tom Hanks, cette comédie musicale est réalisée par Phyllida Lloyd, qui signe là son deuxième long, huit ans après « Gloriana », un sombre documentaire qui n’aura selon toute évidence pas marqué les esprits. A noter que « Mamma mia ! » ne pourra pas concourir dans la catégorie meilleure musique originale aux Oscars, les deux compositeurs du groupe ayant refusé de collaborer de nouveau ensemble pour signer une chanson originale.

« Les hommes sont tous les mêmes : 20 ans sans voir ton vieux et il t’en tombe trois le même jour ! »

A priori, l’adaptation sur grand écran d’une comédie musicale à succès basée sur la kitschissime discographie du quatuor suédois ABBA avait de quoi en rebuter plus d’un. Seule peut-être Maman Platinoch, toujours à l’affut d’un hypothétique revival du patte d’eph et du col pelle à tarte, et qui entonne toujours avec la même énergie et la même joie inextinguible le hit « Fernando », semblait éprouver une certaine excitation vis-à-vis de ce projet. C’était sans compter sur l’improbable, à savoir que ce film pourrait être réussi. Car contre toute attente, « Mamma mia ! » se paye le luxe de réussir à nous divertir et à nous convaincre. Moderne, alerte, « Mamma mia ! » calque parfaitement sa tonalité sur celle de « l’œuvre » formidablement déjanté, kitsch et bourrée d’autodérision de ABBA. Drôle à souhait (ne pas rater l’hilarant générique final où les interprètes masculins se risquent à enfiler les costumes d’époque – fou rire garanti !), savoureux, le film se paye même le luxe de ne pas sombre dans le conformisme d’un moralisme bon teint (à propos de la vision du mariage, du sexe) dont seul Hollywood a le secret, rapprochant plus volontiers cette comédie musicale de celles déjantées des années 70 (on pense de loin à « Hair »). Dans des décors de carton pate renforçant le côté loufoque et kitsch de la chose, l’impeccable casting semble s’amuser follement, assurant avec une incroyable aisance les parties chantées et dansées. A ce petit jeu, Meryl Streep, Julie Waters, Pierce Brosnan et Colin Firth se montrent particulièrement bluffants. A l’image de la réalisation qui bien que n’évitant pas quelques longueurs se révèle assez fluide, mettant parfaitement en valeur des chorégraphies toutes plus décalées et chamarrées les unes que les autres. Pour tout dire, Maman Platinoch se trémoussait et fredonnait de bon cœur sur son siège pendant toute la séance! La preuve quelque part que le réalisateur réussissait parfaitement son coup en parvenant à gagner notre adhésion à un projet que l’on croyait perdu d’avance, et qui s’avère finalement aussi festif et loufoque que le groupe qui l’a inspiré. Alors certes, Maman Platinoch n’aura pas eu droit à son « Fernando », mais nous nous sommes vraiment bien amusés, ressortant de la salle avec une large banane. De quoi égayer formidablement cette morne rentrée. Bien joué miss Lloyd !!!

  



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A
Est-ce possible? Nous sommes d'accord! Incroyable mais vrai! :-)<br /> Cette loufoquerie musicale est absolument impayable, un vrai bonbon, une éprouvette contenant un concentré de vitalité et de bonne humeur décapants! Un remède à la morosité incroyablement efficace! délicieux! :D
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M
Nooooon, quelle horreur ce Mamma Mia ! Quatre étoiles en plus ! Ah non, vraiment là Platinoch, je ne peux vraiment pas laisser ça ! On en reparlera la prochaine fois :p
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B
S'il est vrai que ce n'est surement pas le chef d'oeuvre de l'année, en tout cas, c'est suffisament trop bien pour que je le vois deux fois de suite. Drole, alerte, loufoque, pas de moralisme pénible, ici on ne s'ennuie pas, on chante, on ri et on en ressort avec du soleil dans la tête.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!