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12 Oct

Les rois du patin

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« Pour patiner en couple, il faut vivre en couple ! »

 

Etats-Unis. Le monde du patinage artistique individuel masculin se partage entre les deux prodiges hauts en couleurs, Chazz Michael Michaels et Jimmy McElroy. Au physique de taureau, à la provocation torride et à l’obsession sexuelle du premier répond la candeur et le physique gracieux du second. Leur rivalité est extrême et un jour où ils doivent se partager la première place, les deux hommes se battent sur le podium, entraînant leur exclusion à vie de cette compétition. Après quelques années de galère, ils apprennent qu’ils peuvent concourir s’ils s’inscrivent en catégorie couple. Reste que le seul entraîneur à croire en eux leur impose de patiner ensemble… 

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« Chazz Michael Michaels, c’est du sexe sur patin à l’état pur. Gagner ne lui suffit pas, il fait l’amour au public. Il a emballé la salle comme un tas de vieux classiques du porno européen »

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Jon Heder et Will Ferrell. Paramount Pictures FranceVéritable star outre-Atlantique où il gagné sa popularité sur la scène du célèbre « Saturday night live » et où ses films sont autant de cartons au box-office, Will Ferrell semble atteint en France du syndrome Adam Sandler. En effet, son humour et sa notoriété semble avoir du mal à passer les frontières et ses films ont du mal à sortir sur nos écrans. Dernier sacrifié en date, son récent et pourtant réussi « Ricky Bobby roi du circuit » (McKay - 2006), qui malgré de bons résultats en Amérique était sorti directement en dvd chez nous. Lors d’un séjour à New York en début d’année, j’avais été surpris et intrigué par la campagne d’affichage monumentale à laquelle le film avait eu droit, montrant l’ampleur de la popularité de Ferrell. Je guettais donc la sortie française avec curiosité, pensant même que finalement le film aurait droit au même traitement que « Ricky Bobby ». Finalement, le film a eu droit à une sortie dite technique, se limitant à 7 pauvres copies pour la France. Lamentable. Reste qu’on retrouve aux manettes du film un tandem de réalisateurs, Josh Gordon et Will Speck, passés avec succès par le court et dont c’est ici le premier long. A noter également que le film est produit par Ben Stiller, grand ami de Ferrell.

 

« Ma philosophie ? Les vêtements sont facultatifs »

 

Jenna Fischer. Paramount Pictures FranceAutant le dire tout de suite – si tant est qu’il soit encore nécessaire de le préciser – « Les rois du patin » n’est pas à proprement parler une comédie fine et subtile. Encore que. Bien évidemment, comme à son habitude, Will Ferrell en fait des tonnes, s’adonnant avec une rare euphorie à l’art délicat de la démesure et du graveleux. On peut y être totalement allergique autant que complètement fan (ce qui est mon cas !). D’autant que pour couronner le tout, son acolyte d’un film, Jon Heder est au moins aussi barge que lui. Et les deux acteurs ne reculent devant rien, ni des accoutrements et autres moumoutes permanentées ridicules, ni des situations les plus barges, ni encore moins des chorégraphies les plus improbables, le tout pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques. Mais ce qui impressionne le plus, c’est la cohérence avec laquelle les réalisateurs ont crée cet univers totalement loufoque et décalé, basé sur le monde des compétitions de patinage artistique. Parfaitement étudié, cet univers sensuel de danse et de grâce est décrit tel qu’il est en réalité, à savoir un univers de compétition intense et cruelle où le succès, la gloire et l’argent sont au centre des préoccupations. Et il devient le théâtre de jeu de nos deux spécimens, qui s’y livrent, plus ou moins en roue libre, à tout un tas d’absurdités plus ou moins énormes, pour notre plus grand plaisir. Se jouant à merveille des clichés du milieu sportif en général et du patinage en particulier, ainsi que des films de genre romantique ou buddy movie, Ferrell et Heder se mettent au service d’un film qui ne se prend jamais au sérieux et qui a pour seule ambition de nous faire rire. Et ça marche à 200% !

 

« Pour mes neuf ans, mon père m’a fait circoncire pour me rendre encore plus aérodynamique »

 

Will Arnett. Paramount Pictures FranceCôté réalisation, on ne pourra que saluer l’impeccable sens du rythme des novices Gordon et Speck. C’est la difficulté majeure inhérente à toutes les comédies, et ils ont su imposer à leur film un rythme effréné et sans temps mort, qui contribue parfaitement à la réussite comique du film. Côté esthétique, l’ensemble est gentiment clipesque, ce qui pourrait être critiquable en d’autres circonstances. Mais ici, il contribue à appuyer parfaitement l’atmosphère décalée et loufoque du film. On les félicitera également pour leur audace : certains gags visuels complètement barrés auraient certainement été coupés au montage par d’autres réalisateurs (notamment les chorégraphies). De même que pour le détournement hilarant d'un grand nombre de références cinématographiques (de "Citizen Kane" pour la scène de départ à "Rasta Rockett"). Or, c’est cette démesure qui fait le sel de cette comédie. Chapeau donc ! Mais plus que tout, on ne peut que saluer leur direction d’acteurs. Il ne doit pas être facile de gérer sur un plateau des comédiens hyperactifs en surenchère, comme Ferrell et Heder. Mais tout en cherchant à les canaliser quelque peu, on sent que les réalisateurs ont trouvé le juste équilibre, et leur ont laissé ainsi une certaine marge de manœuvre pour improviser un peu et proposer des choses, rendant un résultat parfait. Ferrell et Heder réussissent ainsi des performances hallucinantes, pouvant faire rire d’un bout à l’autre sur une simple mimique. Derrière les seconds rôles sont au diapason, se faisant de toutes façons voler la vedette par l’intenable duo principal. Ainsi, Jenna Fischer, Will Arnett, Amy Poelher, Craig T. Nelson et William Fischner sont impeccables. A noter également les clins d’œil des stars du patinage américain (Katerina Witt et Sasha Cohen) qui contribuent à donner un semblant de crédibilité à l’entreprise, ainsi que ceux des comiques plus ou moins proches de la bande à Ferrell (Luke Wilson, Romany Malco).

 

« J’ai inventé la figure la plus parfaite, la plus dure à exécuter, et la plus dangereuse de l’histoire. Un seul pays a été d’accord pour l’essayer, la Corée du Nord ! »

 

Will Ferrell et Jon Heder. Paramount Pictures FranceContre toute attente, Gordon et Speck réussissent leur baptême du premier long haut la main. Qui plus est avec une comédie parfaitement maîtrisée et hilarante, de loin l’exercice le plus dur à réussir. Il est clair qu’il y aura certainement des réfractaires à l’humour déjanté de Ferrell. Néanmoins, à condition de rentrer dans toutes ses exubérances et ses folies, force est de constater que ces « Rois du patin » sont véritablement désopilants. Pour être honnête, il y avait même très longtemps que je n’avais pas rit autant au cinéma. Dommage que les distributeurs n’ai pas jugé opportun de diffuser plus largement ce film. Quand on voit que « En cloque mode d’emploi » est distribué sur quasiment 50 fois de plus copies sur l’ensemble de la France, on se dit qu’ils ont peut être fait le mauvais choix…

En tous cas, si vous avez envie de vous déridez un peu en ce morne mois d’octobre, et si par miracle le film se joue près de chez vous, un conseil, foncez-le voir, c’est énorme !!!

 



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P
En effet, j'ai vu "Présentateur vedette", un film bien barré, avec un casting de malade, et comme Snifff, je le conseille vivement aux fans du genre (même si je crois que j'ai quand même préféré ces "Rois du patin")! Dans la même veine, pour les inconditionnels de Ferrell, "Ricky Bobby: roi du circuit" (sorti directement en dvd) est très sympa aussi! Mais je crois que le premier film où il m'a fait mourrir de rire, c'est "Retour à la fac" avec Luke Wilson et Vince Vaughn, où son personnage de Hank le Tank est phénoménal!
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B
Je ne l'ai en effet pas vu, mais du coup, va falloir que je le fasse au plus vite. Will Ferrel m'agaçait un peu au début, surtout dans Serial noceur en Chaz un peu lourdingue, et puis, surtout dans les rois du patin, je le trouve hyper trop génial.
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S
Oui celui-là même, sauf qu'il n'y a qu'un seul Wilson (Luke).
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V
Avec la fameuse rixe blindée de caméos, de Stiller aux Wilson, c'est bien ça ?
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S
Je l'ai découvert en DVD récemment et c'est énorme. Will Ferrel est bizarrement méconnu en France, alors que sa puissance comique est exceptionnelle. <br /> <br /> Je ne sais pas si tu as vu Présentateur vedette, mais je le trouve encore plus dingue et dément que ces ROis du patin, d'autant qu'il y a des caméos géniaux et que Steve Carrel y est tout simplement hilarant à chaque réplique. Si tu ne l'as pas vu, je te le conseille vivement.
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B
Hyper fendard comme on ne s'y attendrait pas ! Drole, sans temps mort, graveleux sans être vulgaire, évitant les pièges de l'excès.
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