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09 Mar

Taken

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films d'action

« J’ai promis d’être là à tous ses anniversaires »

 

Californie. Bryan, ancien agent des services secrets américains a voué sa vie à des missions secrètes et violentes aux quatre coins du monde. Des absences longues et fréquentes qui lui ont valu de voir sa famille s’éloigner de lui. Sa femme a ainsi refait sa vie avec un riche affairiste, emmenant avec elle leur fille, Kim. Depuis quelques mois qu’il a pris sa retraite, Bryan tente de faire tout ce qui est en son pouvoir pour se rapprocher d’elle, et tenter de renouer les filles d’une relation depuis trop longtemps distendue. Aussi, le jour où Kim vient le solliciter pour obtenir l’autorisation de sortie du territoire afin de passer l’été avec sa meilleure amie à Paris, Bryan ne peut se résoudre à la lui refuser, même s’il n’est pas franchement emballé à l’idée de voir sa fille de 17 ans partir seule à l’étranger. D’autant qu’au moment du départ, il se rend compte que celle-ci lui a menti sur tout le périple qu’elle envisage de faire en Europe durant ses vacances. Mais le pire reste à venir : lorsque Kim appelle son père pour le prévenir qu’elle est bien installé, un groupe d’hommes débarque dans l’appartement et enlèvent les deux jeunes filles. Témoin impuissant de l’enlèvement derrière son téléphone et à l’autre bout du monde, Bryan décide de partir pour Paris afin de retrouver sa fille…

 

« Bryan, tu as sacrifié ton couple pour défendre ton pays. Tu as gâché ta vie pour ton pays. Tu vas faire un petit effort pour ta fille pour une fois ? »

 

A priori, pas de quoi se réjouir à l’annonce d’une nouvelle production signée EuropaCorp. La société de production de Luc Besson s’est illustré depuis quelques années en produisant systématiquement le même genre de nanars formatés, des pseudos films d’action urbains sans intérêts, à grand spectacle pour attirer un public nombreux dans les salles. Tout le monde se souvient ainsi des sagas « Taxi », « Le Transporteur », et des films plus ou moins ressemblant sortis dans la même décennie comme « Yamakasi », « Danny the dog », « Revolver », « Banlieue 13 », ou encore le récent « Hitman ». Avec son dernier né, « Taken », Besson peut même se vanter d’avoir réussi à attirer un gros poisson dans ses filets, en l’occurrence l’irlandais Liam Neesson, dont la carrière semble un peu en perte de vitesse depuis quelques années. Et histoire de faire retomber le soufflet tout de suite, la réalisation a été confié à l’un des jeunes poulains de l’écurie Besson : Pierre Morel. Ce dernier, d’abord chef opérateur pour des films produits par EuropaCorp (« Taxi 4 » ou « Danny the dog »), a déjà passé son baptême du feu en réalisant « Banlieue 13 », son premier long, plus qu’oubliable, et déjà produit par Besson.

 

« Je sais que tu es venu ici pour te rapprocher de ta fille, mais ce n’est pas en l’étouffant que tu y arriveras. Laisse-la vivre ou tu la perdras pour de bon. »

 

Ça y’est ! On a enfin découvert l’homme le plus fort du monde ! On le connaissait depuis plusieurs décennies sans rien savoir de sa force ! Eh bin voilà, c’est dit, Liam Neesson est une véritable machine de guerre, plus forte encore que Terminator ! Car mine de rien, avec un couteau, la force de ses poings, et les revolvers trouvés sur ses victimes, il dézingue bien une cinquantaine de mecs à lui tout seul, quasiment sans recevoir la moindre égratignure. En soit, tout cela aurait pu constitué un film amusant et défouloir si Besson, scénariste du film(!), avait eu la bonne idée d’introduire un peu d’autodérision et de distance, comme l’a fait avec beaucoup de réussite Stallone dans son récent « John Rambo ». Ceci est d’autant plus dommageable (pour ne pas dire plus) que les faits qu’il présente sont particulièrement graves et ne peuvent pas être traités à la légère. Car difficile de traiter de sujets aussi graves que les mafias albanaises qui vivent du proxénétisme, et du commerce d’humains en qualité d’esclaves sexuels, dans un bon gros film d’action de série Z, même pas capable de s’assumer comme tel et de ne pas se prendre trop au sérieux. Et l’ami Besson n’y va pas de main morte : Paris devient ainsi une sorte de capitale du crime organisé, où les jeunes femmes touristes se font enlever pour être mises sur le trottoir, par des vilains méchants dont font systématiquement parties les français, avec au passage (forcément !) la complicité d'une police natioale complètement corrompue et sans état d'âme (quel bel argument que les trop bas salaires dans la police pour justifier la corruption!). Avec un aplomb déconcertant et un sérieux à déplacer des montagnes, Besson nous débite ses conneries de discours assez malsain, avec un vieux relent de théorie du complot et de politique sécuritaire, trop content de pouvoir donner une image déplorable de la France et des français, ce qui devrait permettre au film de bien s’exporter, confortant l’opinion de pays comme les USA dans l’opinion qu’ils se font de la France et de l’insécurité mondiale.

 

« - Si vous relachez ma fille, j’oublierai tout. Sinon, j’ai acquis des compétences qui feront de moi votre cauchemar. Je vous chercherai, je vous trouverai, et je vous tuerai.

  - Bonne chance. »

 

Côté réalisation, Morel a bien suivi l’enseignement EuropaCorp et reproduit à la lettre ce qui a déjà été vu et revu dans les « Taxi » et « Transporteur », c’est à dire des grosses courses poursuites en bagnoles, des cascades, des explosions, et des scènes de combats à main nu, rapides et saccadées, où on entend bien les os se casser. Loin d’être prodigieux, le résultat reste cependant efficace et regardable. On pourra également reprocher à Morel sa vision de Paris : si il évite la carte postale de la Tour Eiffel, il n’évite pas cependant les Champs-Élysées, et pire, vient renforcer d’autres stéréotypes, comme l’aspect « zone de non-droit » donné à la Porte de Clichy. Côté direction d’acteurs, là encore, Morel a bien du mal à convaincre. Il faut dire que le passage d’un premier film porté par deux cascadeurs novices en tant qu’acteurs et une ancienne actrice porno, à un film porté par une star hollywoodienne constitue un exercice de grand écart difficile. A leur décharge, si les acteurs ne sont pas transcendants, on doit leur reconnaître le fait que les personnages sont particulièrement mal écrits, caricaturaux et basiques à souhait. Tant bien que mal, Liam Neesson tente d’apporter en vain un peu d’humanité à son personnage, mais celui-ci, tellement caricatural ne peut pas être sauvé. Tout juste s’amusera-t-on de le voir dans un rôle physique et violent, parfaitement à contre-emploi, dans lequel il n’est pas ridicule. Faisant mieux que se défendre, il aura notamment assuré lui-même la plupart des scènes de combat et de cascades. Face à lui, les autres personnages, beaucoup trop caricaturaux et primaires, n’existent pas vraiment, et les performances de Famke Janssen, Maggie Grace, et Olivier Rabourdin sont à oublier très vite. Alors que reste-t-il au final de ce « Taken » ? Pas grand chose. Une sorte d’énorme navet boursouflé, incroyablement sérieux, et au discours souvent écœurant. Pour autant, il faut reconnaître que bien malgré lui, le film sombre tellement dans le ridicule et le grotesque qu’il en devient assez risible et marrant. Un bien triste constat malgré tout. Reste également une question en suspens: qu'est venu se fourvoyer ici Liam Neesson? Besoin de payer ses impôts? Toujours est-il qu'il trouve un film qui lui ressemble, c'est à dire à rien. Il n’y a plus qu’à espérer une chose : que Besson arrive enfin à exporter pleinement un de ses navets aux USA, histoire de satisfaire son bon gros ego surdimensionné. Peut-être retrouvera-t-il alors son goût pour les projets ambitieux et audacieux, qui lui ont permis de signer ses plus beaux succès public et critique.

    



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R
vraiment,j'ai adore le monsier les filme de brayan!je vais etre au courant avec la maison de cet acteur pour la raison de ses filmes, je suis au rwanda,<br /> <br /> merci,
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B
Et bé ma chère Flashp, pour quelqu'un qui apparait dans la blogosphère, soit la bienvenue parmi nous, on peux dire que tu as un manque cruel d'humour et de recul. Ce n'est pas grave, jeune padawan, tu t'adapteras avec le temps... ou pas !
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F
Ben dis donc, ça s'prend pour du grand cinéphile ici, hein Platinoch ? <br /> "je me suis dit que le meilleur moyen de rétablir l'équité, c'était de donner également mon avis sur les films!". Je pense en effet que ton avis va drôlement peser dans la balance, surtout en étant particulièrement grossier dans ta critique et...à court d'arguments ? La seule chose que j'ai retiré de la lecture de cette critique c'est : "je pense qu'il n'a pas aimé le film, j'suis pas sûre hein". On ne sait pas pourquoi, mais ce qu'on sait en revanche c'est que le grand Platinoch n'aime pas les films à gros budget et à peut-être une dent contre Besson (le vilain à l'égo surdimensionné qui fait des films de merde).<br /> Au passage, j'espère pour ta culture cinématographique que tu as vu "Léon".<br /> Et puis un petit mot à Bob Morane : bravo pour avoir réussi à placer le mot "merde" trois fois dans une même phrase sans que ça soit hyper lourd, vraiment.
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F
Ca s'arrange pas pour Besson. De plus en plus catastrophique ! Moi j'y ai même pas mis une étoile !
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B
C'est à ce point tellement mauvais que jen ai fini par rire comme dans les pires scary movies ! ça à la couleur de la merde, l'odeur de la merde et c'est de la merde. Indigeste ?
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!