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23 Jun

Un ticket pour l'espace

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

"C'est officiel, on ne peut pas marcher sur le soleil"

Trente ans que l'on attendait ça. Trente ans qu'on guettait en vain Alors que les britaniques avaient eu les Monthy Pythons et nous la troupe du Splendid, qui en leur temps, et dans des registres différents, avaient révolutionné l'humour au cinéma, le cinéma se desespérait de trouver une véritable relève à ces bandes devenues cultes. Et puis voilà, quelques parties de Kamoulox plus tard sur une chaine cablée confidentielle, deux hurluberlus sortis de nulle part sont arrivés...

"J'ai rencontré ta mère un mercredi, tu es né un mercredi, j'ai gratté le ticket gagnant un mercredi...mercredi est vraiment mon chiffre porte-bonheur"

Après le prometteur "Qui a tué Pamela Rose?", pastiche des polars US tournés dans l'Amérique profonde, et en réalité tourné en Seine-et-Marne (!), Kad et Olivier sont revenus à l'assault avec un film ambitieux, doté d'une vraie trame scénaristique leur permettant de laisser libre court à leur folie et à leur fantaisie. Car autant prévenir, rien ne sera épargné aux spectateurs: des références ultras pointues aux films de genre, en passant par les scènes et les sketches les plus improbables, surréalistes et hilarants!!! En vrac, il y a un casting pour le film "Charlemagne contre les ninjas", l'échangeur de Rosny, Teddy le dindon ou encore un ordinateur de bord avec la voix d'Enrico Macias!!!

"Pour les fourmis, nous sommes des géants, mais pour l'univers, nous sommes des fourmis"

Si la tache de faire un film à la fois sérieux et de qualité, et en même temps complètment déjanté pouvait sembler irréalisable, on peut dire que Eric Lartigau s'en sort haut la main. Il faut dire qu'il s'appuie sur un scénario solide. Cette histoire de loterie offrant deux tickets pour un voyage dans l'espace afin de financer la recherche spatiale, tient largement la route. Le développement des personnages, de leur histoire et de leur caractère est tout aussi bien traité, permettant à leurs interprètes de prendre un maximun de libertés outrancières dans les gags. Par ailleurs, les décors, costumes et effets spéciaux, n'ont rien à envier aux grosses productions européennes du genre. Sans en mettre plein la vue, ils permettent de donner une certaine crédibilité à l'ensemble.

"Quand j'ai vu Schumacher rentrer dans Battiston, je me suis dit "plus jamais ça", j'ai laché la patisserie et je suis devenu vigile!"

L'interprétation est également formidable. Si Olivier est finalement peut être l'élément le moins remarquable de la joyeuse bande, c'est obligatoirement Kad qui crève l'écran. N'ayant peur de rien, il joue toutes les expressions avec un naturel hallucinant, et plus que tout, il est capable de passer du pire corniaud à l'homme le plus émouvant du monde en quelques secondes. Derrière, le duo est épaulé par un casting impressionnant, dont la qualité première semble être l'enthousiasme et le plaisir communicatif de faire ce film. Guillaume Canet est ainsi formidable, dans ce double rôle pour lequel il casse son image de jeune premier en n'hésitant pas à s'enlaidir. André Dussolier est lui aussi, semble-t-il, ravi de jouer dans ce film, loin de ses rôles habituels, et il irradie de crédibilité et de malice dans ce rôle pastiche du patron pré-retraité confronté à la plus grosse catastrophe qu'il puisse lui arriver. Drôlissime. Quand aux anciens Robins des bois, Marina Foïs et PEF, ils excellent dans des rôles qu'on leur connaissait déjà (la nunuche et le maladroit). Ils assurent également pas mal de fous rire.

Olivier Barroux, Marina Foïs, Guillaume Canet et Kad Merad. Gaumont Columbia Tristar Films

"J'aurais voulu revoir une dernière fois Pnom Pehn"

Ultra référencé et pastiché, des dialogues hilarants et sans temps morts: ce film est une réussite totale. Car si on rit pendant presque deux heures, on en oublie hélas trop facilement la qualité du travail d'écriture et de réalisation. D'autant que ce film a fière allure également par ses effets spéciaux. Dommage qu'il n'ait pas rencontré son public. Il a même été un relatif flop au box-office. Reste un dvd à venir, qu'on pourra se repasser cent fois en redécouvrant encore des détails hilarants qu'on avait manqué jusque là, et des bonus qui seront probablement à se pisser dessus. En espérant que le duo nous gratifiera d'un troisième film aussi marrant!



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B
angélik, tu es la meilleure des Mouchetoibiens à neuf bignous, enfin trois mètres comme on dit chez vous. Quelle était la couleur du pull du voisin à qui t'as fait boire de l'essence ? Faut que tu es ton blog !
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A
mon fils ma bataille" je te préviens, si j'appuie sur la détente de ce calibre, la balle quittera le chargeur, traversera la culasse, sortira de ce canon ira se logeait dans un coin de ton cerveau, te laissera un goût amer de sang dans la bouche et te fera regretter le temps béni où ta mère te donner le sein" (KAD)<br /> " je dépressie le prix de mon pressing.. Suzette est sujette au suçon..."<br /> Un film culte ... toujours morte de rire à chaque fois que je le regarde... signé : une fourmi parmis tant d'autre...
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B
C'est à neufs bignous...ou trois mètres comme on dit.<br /> Voilà encore une belle critique d'un film super drole et sympa qui mérité sa large place dans ce blog.<br /> kénavo !<br /> BOB
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!