Un bonheur n'arrive jamais seul
« On était un couple libre : j’étais le couple, il était libre. Le jour où j’ai entendu son surnom je l’ai quitté »
Sacha aime ses amis, son piano, la fête. La nuit, il joue dans un club de jazz et séduit des jolies filles. Il vit dans l’instant, pour le plaisir. Sans réveil-matin, sans alliance, sans impôt.
Charlotte a trois enfants, deux ex-maris et une carrière professionnelle à gérer. Elle n’a aucune place pour une histoire d’amour.
Tout les oppose.
Ils n’ont rien à faire ensemble… Ils sont faits l’un pour l’autre.
« Ça fait trente ans qu’on rêve de ce spectacle. On devrait bosser dessus jour et nuit. Il y a un rêve de trop dans ta vie »
Depuis ses débuts il y a une quinzaine d’années, le réalisateur James Huth s’est essayé coup sur coup à la comédie (« Brice de Nice », « Hellphone ») et à l’adaptation de BD (le très raté « Lucky Luke »), imposant des univers décalés et hauts en couleurs. Avec son nouveau film, « Un bonheur n’arrive jamais seul », sorte de relecture moderne et assumée des « Aristochats » de Disney, il s’essaye à l’exercice (difficile) de la comédie romantique. Avec un atout de taille dans sa manche : un couple de cinéma inédit et dans l’air du temps : la toujours superbe Sophie Marceau pour le côté glamour et le très populaire Gad Elmaleh pour le côté humoristique. Sur le papier, l’affiche était belle et séduisante. Dans les faits, « Un bonheur n’arrive jamais seul » ne parvient jamais à être la comédie romantique virevoltante qu’elle voudrait être. Parce qu’il accumule les clichés idiots (la scène des courses alimentaires est juste choquante en période de crise), étale sans recul un luxe ostentatoire (comble du ridicule l’héroïne qui a peur de divorcer et de quitter par la même son 7ème arrondissement pour la banlieue !) et sacrifie bêtement ses seconds rôles (pauvre Maurice Barthélémy !), le film n’est finalement jamais amusant ni charmant. A la différence d’un film comme « L’arnacoeur » qui manipulait avec beaucoup plus de charme, de légèreté et de drôlerie les mêmes effets. Un résultat franchement décevant pour un film qui citait ouvertement « Casablanca » et Capra comme références.
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