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19 Aug

Geronimo le peau-rouge

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Westerns

Un grand merci à ESC Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Géronimo le peau-rouge » de Paul Sloane.

 

Geronimo_le_peau_rouge

« Les indiens, d’une main on les nourrit, de l’autre on les tue. Un peu comme pour les dindes de Thanksgiving »

 

Depuis le massacre de sa famille, le chef apache Geronimo ne vit que pour chasser les visages pâles du Sud de la Californie. Raid après raid, il fait régner la terreur dans la règion. Pour mettre fin à ses agissements, le gouvernement américain envoie sur place le général Steele, un officier strict qui accepte mal que son fils John, fraichement diplômé de West Point, rejoigne ses rangs. Sous le commandement direct du capitaine Starrett, John Steele se révèle rapidement un militaire de valeur, capable de déjouer les pièges tendus par l’ennemi et de sauver son père d’une mort certaine.

 

« Quand on a l’orgueil de vouloir être un homme, on n’accepte pas l’esclavage »

 

Geronimo_le_peau_rouge_preston_Foster

Dans la grande histoire de la conquête de l’ouest américain, le nom de Geronimo restera à jamais associé à un célèbre guerrier et chef apache qui, à la différence de son rival Cochise, refusa obstinément de déposer les armes devant l’armée américaine. Il poursuivra de fait jusque tard dans sa vie la guérilla contre ceux qu’il considèrera comme les envahisseurs. Une haine farouche née du massacre de sa famille par les yankees. Tueur sanguinaire pour les uns, il restera pour les autres une icône de l’insoumission et de la résistance face à l’impérialisme états-unien. Rebelle dans l’âme, Geronimo aura ainsi inspiré le cinéma, son personnage apparaissant dans une vingtaine de films parmi lesquels « La chevauchée fantastique » (John Ford, 1938), « La flèche brisée » (Delmer Daves, 1950), « Bronco Apache » (Robert Aldrich, 1954), « Geronimo le sang apache » (Arnold Laven, 1962) ou « Geronimo » (Walter Hill, 1993).

 

« Je ne sacrifierai pas mes soldats pour sauver mon fils »

 

Geronimo_le_peau_rouge_paul_sloane

Mais la version la plus étonnante de ses aventures demeure sans aucun doute le fantasque « Geronimo le peau-rouge », signé Paul Sloane en 1939. Tâcheron cantonné aux séries B des années 20et 30, Sloane reprend très librement ici à sa compte la trame scénaristique des « Trois lanciers du Bengale » (Henry Hathaway, 1935) dont il transpose l’action dans un décor de western. Cette fois, la soldatesque lancera la traque du célèbre chef indien, les tuniques bleues étant bien décidées à mettre un terme à ses exactions contre les ressortissants des États-Unis. On l’aura donc compris, le célèbre Geronimo ne servira ici que de prétexte à un western d’exploitation très classique mais au demeurant plutôt efficace, dont les véritables héros sont deux braves officiers de la cavalerie US. Le film prenant d’ailleurs de grandes libertés avec la réalité historique. Si l’ensemble est suffisamment maitrisé pour assurer un spectacle valable, on s’étonnera néanmoins du portrait sans nuance qui est fait de Geronimo, présenté ici comme un être cruel et sanguinaire, à la limite de l’animal dangereux, sans jamais que ne soit montré les exactions américaines pour contrebalancer les points de vue ou justifier le ressenti des Apaches. De mémoire, il y avait longtemps qu’on n’avait pas vu un western aussi anti-indien. Dans le genre, on préfèrera le biopic de Walter Hill ou le western progressiste de Delmer Daves.

 

geronimo_le_peau_rouge_ESC

 

*

 

Le blu-ray : Le film est présenté en version restaurée dans un nouveau Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné de deux présentations respectivement signées Noël Simsolo (24 min.) et Iac (17 min.).

 

Edité par ESC Editions, « Geronimo le peau-rouge » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 4 juin 2019.

 

Le site Internet de ESC Editions est ici. Sa page Facebook est ici.

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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!