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20 Mar

Ralph super king

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Comédies

Un grand merci à Éléphant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Ralph super king » de David S. Ward.

 

Ralph_super_king

« Il nous faut trouver un héritier au trône. La Nation, le Commonwealth et même si j’ose le dire tout le monde connu attend que vous en trouviez un ! »

 

En Angleterre, un accident effroyable décime l’intégralité de la famille royale et la plupart des descendants. Une recherche généalogique est menée pour trouver un successeur au trône. Après de nombreuses investigations, le nouveau roi est découvert : Ralph, américain bruyant et mal élevé. Aidé par Willigham, un aristocrate, il va devoir s’adapter à son nouveau statut…

 

« Il a certaines qualités mais pas toutes : il est américain ! »

 

Ralph_super_king_Peter_O_Toole

Si le nom de David S. Ward n’évoque sans doute plus grand-chose aujourd’hui, il fut entre les années 70 et 90 un scénariste plutôt en vue : oscarisé dès son premier scénario (« L’arnaque » de George Roy Hill en 1973), il signera encore les scénarios de « L’arnaque 2 » (Kagan, 1983), « Milagro » (Redford, 1988) et surtout de la comédie romantique à succès « Nuits blanches à Seattle » (Nora Ephron, 1993) avant de disparaitre peu à peu de la circulation. En parallèle à sa carrière de scénariste, David S. Ward aura également mené une discrète carrière de réalisateur, débutée par adaptation de Steinbeck (« Rue de la sardine » en 1982) et principalement dédiée ensuite à la comédie. Si ses plus gros succès commerciaux viendront de ses comédies sportives très « américaines » (et donc passées un peu inaperçues chez nous) « Les Indians » et sa suite (1989 et 1994) mais aussi « The program » (1993), il sut aussi se montrer à son aise dans des registres plus décalés, à l’image de son « Ralph super king » (connu aussi sous le titre « King Ralph ») sortie en 1991. A noter qu’il s’agit sans doute là du seul film (ou presque, avec peut-être « Panic à Florida Beach » de Joe Dante) où l’excellent John Goodman se retrouve en tête d’affiche.

 

« Il faut parfois savoir renoncer à ses désirs personnels. La vie d’un roi ne lui appartient pas. »

 

Ralph_super_king_John_Goodman

Imaginez seulement. La famille royale britannique toute entière convoquée pour une photo de famille. Et la, un improbable court-circuit qui décime d'un coup toute la lignée. Pour un fervent républicain ce genre de postulat a de quoi faire sourire (si, si!). Mais pour un royaliste anglais élevé depuis son plus jeune âge comme un Sujet de sa Majesté, cela ressemblerait plutôt à un cataclysme. Surtout si l'absence de prétendant devait remettre en cause la pérennité de la couronne. D’où la nécessité absolue de trouver en urgence un prétendant au trône, aussi éloigné soit-il, du moment qu’on puisse justifier un temps soit peu sa légitimité. Et tant pis s’il est au final de basse extraction (ici, il s’agira d’un descendant de bâtard) et que sa condition (crooner de casino ringard à Las Vegas) ne correspond pas tout à fait aux standards de prestige habituels eu égard à la fonction. Sur la base d'un pitch improbable et décalé, le réalisateur David S. Ward imagine une délicieuse comédie centrée sur le principe du choc des cultures. Avec en son centre, le massif John Goodman, formidable en américain moyen vulgaire et un peu beauf, qui apparait littéralement comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, peinant à se fondre dans les usages stricts de la cour de Buckingham. Sans donner dans la comédie sociale à la façon de Capra, le cinéaste reprend néanmoins a son compte l'idée de l'homme du peuple qui, même propulsé par un coup de hasard au sommet de la pyramide sociale, ne cherche pas à se couper de ses racines. Mais plutôt à redescendre pour fuir des responsabilités trop écrasantes. D'autant que malgré ses efforts d'adaptation, son naturel a tendance a revenir trop vite au galop. C'est d'ailleurs ce qui rend le personnage de Ralph aussi attachant et humain. Car même s'il parvient à se sortir des pièges inhérents à sa charge grâce a sa bonhommie (sa réception très décontractée et fort peu protocolaire d'un chef d'état africain, séquence au demeurant très amusante), les habits de monarque demeurent toujours trop grands pour lui. Ce qu'il assume parfaitement. Mais dans tous les cas, le personnage de par sa sincérité est toujours traité avec une extrême bienveillance. Ce qui donne à cette petite comédie sans prétention une dimension touchante et toujours attachante. Ajoutons à cela un chouette casting (Peter O'Toole, John Hurt ou encore Richard Griffiths) et on obtient une comédie charmante, très amusante et définitivement très sympathique. 

 

Ralph_super_king_David_S_Ward

 

***

Le blu-ray : Le film est présenté dans un Master Haute-définition et proposé en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation par le journaliste Nico Prat ainsi que de bandes-annonces.

 

Edité par Éléphant Films, « Ralph super king » est disponible en combo blu-ray + DVD et en DVD depuis le 17 août 2021 ainsi qu’en édition blu-ray simple depuis le 2 novembre 2021.

 

Le site Internet d’Éléphant Films est ici. Sa page Facebook est ici.

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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!