Comme un oiseau sur la branche
Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Comme un oiseau sur la branche » de John Badham.
« Tu te rappelles quand tu disais vouloir faire l’amour dans des endroits insolites ? Que penses-tu de Détroit ? »
Rick a été autrefois un témoin clé dans une affaire de trafic de drogues et il a été de ce fait placé sous la protection du FBI. Un jour, les hommes qu'il a envoyé en prison retrouvent la liberté, déterminés à se venger. Ceux-ci retrouvent la trace de Rick car son nouveau garde du corps est en réalité un de leurs alliés ! Il parvient à s'enfuir et part se cacher chez son ancienne petite-amie. Ensemble, ils tentent de comprendre pourquoi il n'est plus protégé.
« Je dois me marier dans trois jours. Mais si tu changes d’avis dis-le moi, je peux encore revenir sur ma décision ! »
Le cinéma populaire américain des années 80 aura été marqué par la prédominance de deux genres : le teen movie, décliné sous toutes les formes possibles et inimaginables (« Breakfast club », « Les Goonies », « Retour vers le futur », « Gremlins », « Stand by me », « Karaté kid »...), et la comédie d’action (« Le flic de Beverly Hills », « SOS Fantômes »...). Un genre alors lui-même largement dominé par deux acteurs, à savoir Kurt Russell (« Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin », « Tango et Cash »...) et Mel Gibson (« L’arme fatale » et ses suites, « Maverick »...). Les deux acteurs se payant même le luxe de partager l’affiche de « Tequila sunrise » (Robert Towne, 1988). Pour la petite histoire, en cette fin de décennie 80’s, Goldie Hawn et Kurt Russell (qui se sont rencontrés sur le tournage de « Swing shift » en 1983 et mariés dans la foulée) cherchent des projets à mener ensemble. Ils partagent ainsi l’affiche de la comédie « Un couple à la mer » (Michael Ritchie, 1987) et doivent rééditer l’expérience sur « Comme un oiseau sur la branche ». Mais déjà engagé par ailleurs, Kurt Russell doit finalement jeter l’éponge.
« On n’a plus d’argent ni carte bancaire. Prends ma montre. Et s’il n’en veut pas, vends mon corps ! »
« Comme un oiseau sur la branche » nous plonge ainsi dans une folle course-poursuite dans laquelle un témoin protégé par le FBI se retrouve finalement traqué par les policiers corrompus contre lesquels il doit témoigner. Il ne pourra compter pour l’aider que sur son ex-fiancée, perdue de vue depuis des années et que le hasard vient de remettre sur sa route. L’aventure, musclée et trépidante, est menée sur un rythme effréné par John Badham, réalisateur venu de la télé et qui fut révélé au cinéma dix ans plus tôt par le succès de « La fièvre du samedi soir ». Ce dernier signe là une comédie d’action très réussie, construite sur le modèle du buddy movie, qui nous offre pêle-mêle de belles scènes d’action, des cascades, de poursuites automobiles et de fusillades. Le tout étant écrit avec le constant souci de maintenir une tonalité très second degré (excellente scène de la douche dans le motel crasseux !). Le réalisateur peut aussi compter sur le sex appeal de ses deux principaux interprètes, alors au sommet de leur séduction, et qui se révèlent parfaitement complémentaires. La cool attitude de Mel Gibson offrant ainsi un parfait contrepoint l’énergie quasi hystérique de Goldie Hawn. Si le film n’a d’autre prétention que de divertir, on doit reconnaitre qu’en tout point il assure formidablement le coup. Dans le genre, « Comme un oiseau sur la branche » est une belle réussite.
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Le DVD : Le film est présenté dans un nouveau Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une Interview de Matthieu Rostac, auteur du livre « Mel Gibson - Sur la brèche ».
Edité par Rimini Editions, « Comme un oiseau sur la branche » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 8 juillet 2020.
La page Facebook de Rimini Editions est ici.
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