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27 Oct

La piste des caribous

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Westerns

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « La piste des caribous » de Edwin L. Marin.

 

La_piste_des_caribous

« Ton problème c’est que tu as la fièvre de l’or et que tu ne penses à rien d’autre ! »

 

Au Canada, Jim Redfern et ses deux associés convoient leur bétail sur la Piste des Caribous, à la recherche d’une terre où ils pourront bâtir leur ranch. Bientôt rejoint par le prospecteur « Grizzly » Winters, ils se heurtent à Frank Walsh, un riche propriétaire qui voit d’un mauvais œil leur arrivée dans la région et qui tente de les intimider pour qu’ils aillent se faire pendre ailleurs. Et la rencontre de Redfern avec la belle Frances Harrison n’arrange rien à la situation désormais explosive…

 

« Ici, c’est la piste des caribous : un cœur posé sous chaque rocher et un mort sous chaque arbre ! »

 

La_piste_des_caribous_Randolph_Scott

Genre américain par excellence, le western aura à de maintes occasions délaissé les décors grandioses de l’ouest étatsunien pour les paysages arides du Mexique. Mais à l’inverse, il n’aura que trop rarement franchi la frontière canadienne, en dépit de paysages tout aussi intéressants. Si le Canada est parfois vaguement évoqué (« La dernière flèche » de Joseph Newman en 1952, « Au pays de la peur » d’Andrew Marton en 1952, voire « Le raid » de Hugo Fregonese en 1954 où le Canada sert de base arrière aux actions des prisonniers confédérés), rares sont les films à avoir ouvertement traité du contexte spécifique canadien. Tout juste pourra-t-on donc citer une poignée de westerns centrés sur les tuniques rouges, à savoir la police montée canadienne, comme « Les tuniques écarlate » (DeMille, 1940), « Les tuniques rouges » (Selander, 1953) ou encore « La brigade héroïque » (Walsh, 1954). En cela, « La piste des caribous » (de même que « Canadian pacific » réalisé l’année précédente), réalisé en 1950 par Edwin L. Marin, prolifique réalisateur de série B et notamment de westerns (« L’amazone aux yeux verts » avec John Wayne, ainsi que de nombreux films avec Randolph Scott comme « La furie du Texas »), revêt un intérêt tout particulier. Sur le papier du moins.

 

La_piste_des_caribous_Karin_Booth

« La piste des caribous », c’est ainsi le nom donné à ce chemin qui traverse les massifs accidentés et (très) souvent enneigés du Canada qui mènent jusqu’aux confins du Yukon et de l’Alaska. Des territoires inhospitaliers du fait de la rudesse de leur climat qui seront néanmoins le théâtre à la fin du dix-neuvième siècle de la ruée vers l’or. C’est là que deux amis rêvent d’y établir un ranch, voyant dans les villes de prospecteurs un marché potentiel pour y vendre leur viande. Mais – comme toujours dans les westerns – leurs plans seront contrariés par le potentat local, bien décidé à ne laisser personne prospérer librement hors de son contrôle. Leur premier affrontement coûtera d’ailleurs un bras à l’un des deux héros, occasionnant ainsi la rupture de leur amitié. Mais bien aidé par un vieux trappeur facétieux, son acolyte mènera la fronde pour mener à bien son projet. A la vérité, hormis son contexte canadien, « La piste des caribous » est une série b qui n’offre rien de très original, ni dans son intrigue, ni dans ses décors. Les personnages – très archétypaux (le vieux trappeur espiègle et roublard, la belle du saloon, le potentat et son nervis)à l’exception notable de l’antihéros estropié qui n’est pas assez bien exploité – tiennent leur rôle et se livrent ainsi, par rivalité, à l’affrontement attendu. L’ensemble aurait pu être très correct s’il avait bénéficié de plus de moyens (on devine trop grossièrement le bras sensément « manquant » de Bill Williams sous sa chemise) et d’un scénario moins hasardeux, qui va jusqu’à oser nous présenter une longue et ridicule séquence où l’âne du trappeur met en déroute à coups de sabots une tribu indienne. Reste Randolph Scott, toujours fidèle au poste et généreux, même s’il retrouve là un rôle très habituel pour lui. Sympathique, mais totalement oubliable.

 

La_piste_des_caribous_Bill_Williams

 

**

Le blu-ray : Le film est présenté dans un Master restauré en Haute-Définition et proposé en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné de présentations respectivement signées par Patrick Brion (14 min.) et Jean-François Giré (12 min.), de « Un homme seul, Randolph Scott » par Edward Buscombe (16 min.), d’un portrait de Randolph Scott par Bertrand Tavernier et Patrick Brion (5 min.) ainsi que d’un documentaire sur la restauration couleurs du film (28 min.).

 

Édité par Sidonis Calysta au sein de la Collection Silver, « La piste des caribous » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD simple depuis le 22 juillet 2023.

 

Le site Internet de Sidonis Calysta est ici. Sa page Facebook est ici.

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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!