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23 Sep

L'arbre

Publié par platinoch  - Catégories :  #Drames

« On a le choix entre être heureux ou triste. J’ai choisi d’être heureuse. Et je le suis. »

En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l'arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret... Peu à peu Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l'arbre devient envahissant : ses branches, ses racines, et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l'assaut de la maison et menacent ses fondations ! Dawn n'a plus le choix : elle doit le faire abattre...

« Mon père s’est réincarné en arbre. J’y monte tous les jours et je l’écoute parler. Je n’ai jamais rien ressenti d’aussi fort. »

Son premier film, « Depuis qu'Otar est parti » en 2003, lui avait valu la reconnaissance de ses pairs et les éloges de la critique. Surtout, du fait de son thème difficile (des portraits croisés de femmes dans la Géorgie d'aujourd'hui), la réalisatrice Julie Bertuccelli apparaissait comme une cinéaste douée, dotée d'une véritable ambition formelle et d'une grande sensibilité. Sept ans après son premier essai, elle nous revient avec « L'arbre », son deuxième long métrage, adaptation du roman « L'arbre du père » de Julie Pascoe. Un film tourné intégralement en Australie et en langue anglaise, prolongeant ainsi le parcours exotique de la réalisatrice.

« Ce n’est pas un arbre, c’est une pieuvre ! »

Un arbre ne cache pas forcément une forêt. Il peut également abriter l'imagination d’un enfant ou encore ses peines. Il peut également servir de refuge à l'âme de nos défunts. Du moins, c'est ce que se plait à croire la petite héroïne du film, persuadée que l'âme de son défunt père réside désormais dans l'écorce et la sève du majestueux manguier accolé à la maison familiale. Un postulat scénaristique insolite, qui permet à Julie Bertuccelli de signer une variation originale sur un thème universel – le deuil – pourtant déjà largement traité au cinéma. Sans jamais sombrer dans le pathos ni dans la mièvrerie, la réalisatrice signe un film particulièrement sensible, à la fois tendre et juste. Mais le gros point fort du film réside dans ses embardées poétiques qui flirtent par moment avec le fantastique. En effet, si l'arbre véhicule quelque chose de rassurant pour certains, comme un point de repère profondément enraciné dans le sol, celui-ci prend par moments des allures inquiétantes (les racines qui envahissent tout le terrain), angoissantes (l'invasion des chauves-souris), menaçant même de détruire un peu plus cette famille (en effondrant la maison) quand la mère se décide à essayer de refaire sa vie. Une belle idée plutôt bien exploitée et mise en valeur par la très belle mise en scène de la réalisatrice, à la fois organique et contemplative, rappelant ici ou là au détour de quelques plans le cinéma naturaliste de Jane Campion ou de Terrence Malick. Même si le déracinement final de l’arbre – qui permet à la famille de faire son deuil – révèle de manière un peu trop flagrante la grosse ficèle métaphorique. Pour autant, on se laisse aisément porter par la poésie et l'étrange douceur de cette fable plus réussie sur la forme que sur le fond, et qui sans être un chef d’œuvre, reste l’une des bonnes surprises de l’été.

  



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C
Je suis là aussi d'accord avec toi, ce film est assez intéressant et il passé injustement inaperçu. Charlotte Gainsbourg est vraiment une actrice de classe internationale.
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B
J'ai beaucoup l'ambiance, les images, et la petiote joue excellament bien, tout comme Charlotte gainsbourg fragile et déterminée.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!