Midnight run
Un grand merci à Elephant Films ainsi qu’à Cinetrafic pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Midnight run » de Martin Brest.
« Je vous connais depuis à peine cinq minutes et déjà je vous déteste »
Jack Walsh, flic intègre, a quitté la police parce qu’il refusait de se laisser acheter par un caïd de la drogue. Il est maintenant chasseur de primes pour le compte d’Eddie Moscone à Los Angeles et doit retrouver le comptable qui a réussi à escroquer le fameux caïd pour le ramener sous quatre jours en Californie.
« Vous savez, vous êtes dans cette merde parce que vous vous y êtes mis ! »
Pour la plupart des spectateurs, le nom de Martin Brest reste attaché à un seul film, à savoir « Le flic de Beverly Hills », succès planétaire de l’année 1984 qui fit de Eddy Murphy une star internationale. C'est que, depuis les années 90 et quelques mauvais choix (« Le temps d'un week-end », mauvais remake de « Parfum de femmes » qui valut néanmoins à Al Pacino son unique Oscar, ou encore « Rencontre avec Joe Black »), le cinéaste a complètement disparu des écrans radars. On en oublierait presque qu'il fut durant les années 80 et en l’espace de trois films (« Going in style », « Le flic de Berverly Hills », « Midnight run ») l'un des artisans de la grande vogue de la comédie policière et du buddy movie, dont les références restent assurément « 48 heures », « L'arme fatale » et « Die hard ».
« On est presque arrivés ? Alors je suis presque mort ! »
Ainsi, quatre ans après le triomphe du « Flic de Beverly Hills », Brest repart pour un tour avec le road-movie « Midnight run ». Soit la folle cavale à travers tout l'ouest américain, depuis Chicago jusqu’à Los Angeles, d'un chasseur de primes obstiné devant ramené de gré ou de force en Californie un mouchard ayant trahi et compromis un baron de la drogue. Deux personnages totalement antagonistes formant un duo déséquilibré qui devra faire face à la traque sans pitié du FBI, d’un autre chasseur de primes particulièrement idiot et des hommes de main de la mafia. En dépit d’une intrigue des plus classiques, Martin Brest parvient à ménager un parfait cocktail d'action pure (courses poursuites en voiture, attaque d'un hélico), d'humour et même d'émotion (les retrouvailles du héros avec son ex femme et sa fille perdues de vue) qui donne au film une véritable fraicheur et lui assure une parfaite efficacité. Mais la vraie bonne idée du film réside sans aucun doute dans l'association de deux acteurs a priori aux antipodes, à savoir Charles Grodin d’une part, qui est un véritable acteur de comédie (« Le brise-cœur », « Beethoven »), et d’autre part Robert De Niro, comédien jusqu’alors habitué aux performances dramatiques (« Taxi driver », « Voyage au bout de l’enfer », « Raging Bull ») et qui fait là ses débuts dans le registre de la comédie, dans lequel il s'épanouira par la suite (« Des hommes d’influence », « Mafia blues », « Mon beau-père et moi »...). Ces deux là se renvoient merveilleusement la balle et donnent assurément au film toute sa belle énergie. Sans être le plus réussi ou le plus mémorable des buddy movie des eighties, l’effet nostalgie fonctionne à plein et fait de ce « Midnight run » un vrai petit plaisir coupable.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version restaurée en Haute-Définition 2K, en version originale américaine (5.1 et 2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de « Midnight Run : La Grande vadrouille » : documentaire de Julien Comelli et Erwan Le Gac, d’un Making of promotionnel d’époque, de Bande-annonce et d’une Galerie photos.
Edité par Elephant Films, « Midnight run » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD depuis le 17 octobre 2018.
Le site Internet de Elephant Films est ici. Sa page Facebook est ici.
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