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01 Nov

Autour de Lucy

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies romantiques

« Ma fille était un vrai garçon manqué quand elle était petite. J’avais même peur qu’elle devienne homo »

Alors qu'elle croyait avoir trouvé l'homme de sa vie, Lucy, une journaliste de 28 ans, doit faire face à une rupture brutale et inattendue. Ne se laissant pas abattre, la jeune fille décide de se lancer à la recherche de l'homme idéal. Encouragée par Jo, sa soeur cadette, mais farouchement désapprouvée par sa provocante et sensuelle amie Melissa, elle organise cinq "rencontres aveugles" étalées sur une année, autrement dit, cinq blind dates : une pratique très répandue dans les moeurs américaines, consistant à rencontrer sans témoins un amant potentiel sur les conseils de relations communes.
Les cinq célibataires avec lesquels Lucy fera connaissance sont : Doug, un Anglais charmant ; Gabriel, un metteur en scène mégalomane ; Bobby, une ancienne gloire du base-ball ; Barry, un homme d'affaires discret ; et Luke, un séduisant orthopédiste matérialiste.

« - Tu aimes pêcher le bar ? – Le bar ? Le poisson ? »

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Diplômé en cinéma des universités de New York et de Paris, Jon Sherman se destinait avant tout à l’enseignement du septième art. Jusqu’à ce qu’il passe pour la première fois derrière la caméra en 1996 pour réaliser son premier long « Breathing room », une comédie romantique restée inédite sur nos écrans. Surfant sur la vague des comédies romantiques portées par des trentenaires émancipées et dans l’air du temps, initiée quelques mois plus tôt par le succès du « Journal de Bridget Jones », il réalise en 2002 sa seconde réalisation, « Autour de Lucy », qui reste à ce jour son dernier film en date. « Autour de Lucy » a été présenté lors du Festival du film Américain de Deauville en 2002.

« Est-ce que quelqu’un t’as déjà dit que tu cogitais trop ? »

Le concept de « célibattante » - vous savez, ces femelles urbaines trentenaires faussement émancipées et libérées, qui ne rêvent que de valeurs rétrogrades comme le prince charmant, le mariage en crinoline et la flopée de gamins – a fait des émules depuis « Bridget Jones ». Toujours est-il que « Autour de Lucy » s’en rapproche assez en de nombreux points. Car ce portrait de femme angoissée à l’idée de se retrouver seule et qui va enchaîner les rendez-vous arrangés s’inscrit parfaitement dans l’air du temps d’une société on ne peut plus matérialiste et individualiste, où tout le monde veut tout (réussir sa carrière, sa vie personnelle, et sa vie sentimentale) tout de suite, et par n’importe quel moyen. Le sujet idéal pour réaliser une bonne grosse série Z bourrée de guimauve de plus. Pourtant, le réalisateur se montre finalement beaucoup plus fin que ça dans le traitement de son histoire. Sans aucune prétention, il évite tout d’abord en grande partie (malgré une fin hélas beaucoup plus guimauve) les poncifs : car ces cinq rencontres seront très différentes. Certaines donneront lieu à des relations sentimentales, d’autres se limiteront à une attraction sexuelle, tandis que d’autres encore se limiteront juste à une simple conversation. Mais de toutes ces relations, l’héroïne apprendra quelque chose sur elle et sur ces attentes. Dès lors, le réalisateur joue avec le spectateur : partant de l’annonce du mariage imminent de son héroïne, celui-ci construit son récit à la manière du récent « Un jour, peut-être », sur le mélange des cinq rencontres masculines faites par cette dernière durant l’année précédente. Cinq histoires qui s’entrecroisent, et dont le spectateur aura la charge de deviner qui parmi ces prétendants sera l’heureux élu. Ponctuée par quelques scènes plutôt rigolotes (les échanges un peu crispée que l’héroïne entretien avec son premier rencard alors qu’elle est saoule, sa relation avec le joueur de baseball ou avec l’informaticien qu’elle emmène chez ses parents), cette ballade sur la carte du tendre se révèle contre toute attente plutôt divertissante et rafraîchissante. Des qualités dues pour l’essentiel à un casting très agréable, avec en tête la pétillante Monica Potter (qui se révèle beaucoup plus attachante et attendrissante que Renée Zellweger dans ce type de rôle), et une palette de seconds rôles de qualité (Julie Christie, Harold Ramis, Gael Garcia Bernal, Anthony LaPaglia). On regrettera juste que le réalisateur cède à la tentation du cliché et de la guimauve sur la fin. Sans quoi ce film reste tout à fait plaisant et sympathique.

  



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P
@Danny: ce que je voulais dire c'est qu'on a l'impression (en même temps ça fait un bail que je n'ai pas revu le film, j'en parle de mémoire!) que l'héroïne du film ne conçoit pas le bonheur dans l'instant présent mais en s'inscrivrant d'entrée dans un projet à plus long terme. DEs fois c'est bien aussi de vivre un peu de légèreté, de se laisser porter par le moment présent. Pour le reste, ça n'empêche que j'ai trouvé ce film mignon et bien agréable!
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D
Tout comme Bob Morane, pas mais pas du tout d'accord avec ta façon de présenter les choses ! <br /> Que l'on veuille tout réussir, comme tu dis, quoi de plus naturel !<br /> Que l'on veuille se marier et avoir des enfants, quoi de plus naturel !<br /> Que l'on veuille "trouver le prince charmant", quoi de plus naturel <br /> Que l'on veuille ne pas être seul ou seule et vivre une vie à deux, quoi de plus naturel !<br /> Que l'on veuille TOUT SIMPLEMENT ETRE HEUREUX(SE), quoi de plus naturel !<br /> Et ce ne sont certes pas des "valeurs rétrogrades", comme tu les appelle !<br /> Mais des valeurs normales et des vraies valeurs, tout simplement !<br /> Et ce ne sont certes pas des désirs de "femelles faussement émancipées et libérées" qu'est ce que cela vient bien faire là dedans ?<br /> Mais simplement le désir de personnes bien NORMALES !<br /> <br /> Ce qui est anormal, c'est plutôt la vie actuelle de bien de personnes, ce qui est anormal c'est de trouver anormal que l'on veuille vivre heureux, marié et entouré d'enfants, voilà ce qui est anormal !
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B
Pas encore vu, mais pressé de le voir en dvd. Pour autant, pas d'accords avec toi et ton point de vue répulsif des "valeurs rétrogrades". Conscient ou insconcient, hétéro ou homo, nous avons tous le rêve d'une belle rencontre, résumée en prince charmant ou belle au bois dormant, et en "flopé d'enfants". En tout cas, moi je n'ai pas honte à le dire et continer de carresser ce rêve pour qu'l devienne réalité. Fleur fleue ? J'assume ! Sans quoi, quelle est le sens de la vie ?
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V
Un film de teen tout mimi, tout gentil, bien agréable.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!