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04 Jun

Hommage à Mel Ferrer

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

On le sait, 2008 est une rude année pour le milieu du cinéma qui a d’ores et déjà vu disparaître plusieurs de ces plus illustres représentants. Outre les dramatiques décès d’Anthony Minghella, Brad Renfro et autre Heath Ledger, c’est surtout la vieille garde des derniers survivants de l’âge d’or hollywoodien qui paye un très lourd tribu. Aussi, après Richard Widmark, Charlton Heston, ou Jules Dassin, c’est le comédien Mel Ferrer qui vient de disparaître aujourd’hui à l’âge de 90 ans.

 

Né en 1917, Mel Ferrer découvre les planches à l’âge de 15 ans. Une véritable révélation pour celui qui fera ses débuts à Broadway à 20 ans. Très vite repéré, il réussira avec succès son passage sur grand écran. Sous la direction des plus grands, il se construit une filmographie impressionnante, jouant notamment pour Fritz Lang (« L’ange des maudits » en 1952 aux côtés de Marlene Dietrich), Nicholas Ray (« Born to be bad » en 1950), Jean Renoir (« Elena et les hommes » en 1955, avec Ingrid Bergman), King VidorGuerre et paix » en 1956), Anthony Mann (« La chute de l’empire romain » en 1964), ou encore Henry King (« Le soleil se lève aussi » en 1957 avec Ava Gardner et Errol Flynn). Parmi ses plus gros succès, on retrouve également « Scaramouche » (Sidney – 1953), « Lili » (Walters – 1953) où il partage l’affiche avec Leslie Caron, « Les chevaliers de la table ronde » (Thorpe - 1953), « Brannigan » (Hickox - 1975, avec John Wayne), ou encore « Le jour le plus long » (Annakin, Marton, Wicki – 1962). Parlant très bien le français, il jouera également à plusieurs reprises dans des films français, comme « L’homme à femmes » (Cornu – 1960), « Et mourir de plaisir » (Vadim – 1960), ou encore « Mille milliards de dollars » (Verneuil – 1981). Sa carrière américaine déclinant à la fin des années 60, Ferrer trouvera un nouveau souffle dans le cinéma italien des années 70.

 

Parfait touche à tout, Ferrer se passionnera également très tôt pour la mise en scène. Assistant de John Ford sur le film « Dieu est mort » (1947), il deviendra également un metteur en scène accompli au théâtre et un peu pour le cinéma, signant cinq films, parmi lesquels « Vertes demeures » (1957) et « Seule dans la nuit » (1967), dont il offrira à chaque fois le rôle principale à son épouse de l’époque, Audrey Hepburn, avec qui il restera marié 14 ans. S’il n’était peut-être pas le comédien le plus emblématique et le plus populaire de sa génération, Mel Ferrer n’en fût pas moins un excellent acteur au talent unanimement reconnu. Avec lui, c’est encore un peu de l’âme légendaire des studios des années 50 qui s’en va.

            



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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!