Hommage à Guillaume Depardieu
2008 ou la loi des séries. Année cruelle pour le cinéma, 2008 ne se contente pas demporter les dernières légendes survivantes de lâge dor (Widmark, Heston, Dassin, Ferrer, Charisse, Newman), frappant également les jeunes comédiens en pleine éclosion et dans la force de lâge, tels Brad Renfro ou encore Heath Ledger. Véritable choc, la nouvelle est tombée ce soir annonçant cette fois le décès de Guillaume Depardieu, à lâge de 37 ans.
Il nétait peut-être pas le plus grand des comédiens, et aura peut-être même fait davantage parler de lui dans la rubrique des faits divers. Pourtant, sans avoir été jamais réellement fan de lacteur, lhomme, malgré ses excès, avait quelque chose dinfiniment touchant et émouvant. Une incroyable fêlure, une blessure indicible, un cri de souffrance à la vie.
Il laisse derrière lui une filmographie inégale, avec du bon et du moins, quelques rôles marquants, comme « Tous les matins du monde » (Corneau 1991), « Cible émouvante » (Salvadori 1993), « Les apprentis » (Salvadori 1995), « Marthe » (Hubert 1997), « Comme elle respire » (Salvadori 1997), « Pola X » (Carax 1999), « Aime ton père » (Berger 2002), « Peau dange » (Perez 2002), « Ne touchez pas la hache » (Rivette 2007), ou encore dernièrement « Versailles » (Schöller 2008). Souvent des personnages fêlés, brisés, à fleur de peau. Un peu à son image. On laurait bien vu interpréter des personnages borderline et flamboyant tel que le Capitaine Achab de « Moby Dick ». Il nous quitte à tout juste 37 ans. Où quil aille, espérons quil trouvera un peu de paix.
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