Tous en scène
Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Tous en scène » de Garth Jennings et de Christophe Lourdelet.

« Chaque habitant de cette ville a l’occasion de devenir une star sur la scène de mon théâtre ! »
Buster Moon est un élégant koala qui dirige un grand théâtre, jadis illustre, mais aujourd’hui tombé en désuétude. Buster est un éternel optimiste, un peu bougon, qui aime son précieux théâtre au-delà de tout et serait prêt à tout pour le sauver. C’est alors qu’il trouve une chance en or pour redorer son blason tout en évitant la destruction de ses rêves et de toutes ses ambitions: une compétition mondiale de chant. Cinq candidats sont retenus pour ce défi : Une souris aussi séduisante que malhonnête, un jeune éléphant timide dévoré par le trac, une truie mère de famille débordée par ses 25 marcassins, un jeune gorille délinquant qui ne cherche qu’à échapper à sa famille, et une porc épic punk qui peine à se débarrasser de son petit ami à l’égo surdimensionné pour faire une carrière solo. Tout ce petit monde va venir chercher sur la scène de Buster l’opportunité qui pourra changer leur vie à jamais.
« Ce concours est une guerre et cette scène en est le champ de bataille. Votre chanson sera votre arme »

Passionné par l’univers du cinéma et de l’image, l’anglais Gareth Jennings fonde avec son comparse Nick Goldsmith la société Hammer & Tongs au début des années 90 alors qu’il a à peine une vingtaine d’années. Très vite, le duo s’imposera comme étant la référence anglaise en matière de réalisation de clips musicaux. Jennings travaillera ainsi pour les plus grands groupes de la scène rock du moment, de Radiohead à REM en passant par Pulp, Blur ou encore Coldplay. Mais très vite, le format court ne lui suffit plus et Jennings se met à rêver de cinéma. Ainsi, outre des apparitions furtives dans les films de ses potes Simon Pegg et Nick Frost (« Shaun of the dead », « Hot fuzz », « Le dernier pub avant la fin du monde »), il réalise son premier long en 2005 avec le déjanté « H2G2 le guide du voyageur galactique ». Il réédite l’expérience deux ans plus tard avec « Le fils de Ranbow » (resté inédit chez nous), qui en dépit d’un pitch accrocheur se révèlera être un échec commercial. Retournant à ses clips, Jennings travaillera alors à un projet de film d’animation centré sur le monde de la musique. Comme un moyen de réunir ses deux passions. Adoubé par Illumination Entertainment (« Moi moche et méchant », « Le Lorax », « Comme des bêtes ») qui accepte de produire le film, Jennings s’adjoint pour l’occasion les services d’un coréalisateur, en l’occurrence le français Christophe Londelet, spécialiste reconnu de l’animation qui a notamment travaillé sur « Kirikou », « Un monstre à Paris » ou encore « Moi moche et méchant 2 ».
« Fais ce que tu aimes et tu n’auras plus peur de le faire »

Si l’animation a fait la part belle ces dernières années aux personnages « humains » (« La reine des neiges », « Dragons », « Les Croods », « Moi moche et méchant »…), il semble que les univers animaliers aient de nouveau le vent en poupe (« Zootopie », « Comme des bêtes », « Cigognes et compagnie »). Surfant sur cette mode, Gareth Jennings nous propose ici un récit dans l’air du temps, transposant l’univers en vogue des télés-crochets dans un film d’animation grand public. Une sorte de « The Voice » au pays des animaux, convoquant toutes les espèces (y compris les plus improbables) pour un tour de chant reprenant les grands standards américains des années 50 à nos jours. Cela donne lieu à une comédie musicale en forme de fable centrée sur l’acceptation de soi et sur l’importance de croire en ses rêves. A l’évidence, il s’agit là de thèmes classiques, chers au cinéma d’animation à destination du jeune public. Mais force est de constater qu’en dépit de quelques facilités (les personnages très archétypaux frôlent parfois la caricature), l’ensemble est rondement mené et se révèle terriblement efficace. D’autant qu’entre deux tours de chant, le récit parvient à développer des sous-intrigues pour faire vivre ses personnages et apporter au film son lot de péripéties, d’action et de rebondissements. Avec en filigrane, un joli message qui nous rappelle qu’avant d’être un business, la musique est avant tout une affaire de partage, d’émotions et de plaisir. Tour à tour drôle et touchant, « Tous en scène » s’impose alors comme un divertissement qui swingue et qui parvient à tenir le rythme sans commettre la moindre fausse note.

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Le blu-ray : Le film est proposé en version originale américaine (7.1.4), en version française (7.1.4) ainsi qu’en versions néerlandaise et italienne (7.1), flamande et roumaine (5.1). Des sous-titres op
tionnels français, italiens, néerlandais, roumains et anglais pour malentendants sont également disponibles.
Côté bonus, cette très riche édition propose un Making of, « Trouver le rythme : Le montage de Tous en scène », Portraits des personnages, des clips avec paroles : « Faith » et « Set It All Free », « Réaliser un vidéoclip avec Tori Kelly », Chante et danse ! « Faith », Le réseau de Tous en scène, Le meilleur de Gunter, Les mini films : « Gunter fait du babysitting », « Coup de foudre » et « Le coach de vie d’Eddie » et enfin un Making of des mini films.
Edité par Universal Pictures, « Tous en scène » est disponible en DVD, combo blu-ray + DVD, combo blu-ray 3D + blu-ray + DVD , et ultra-blu-ray 4k depuis le 30 mai 2017.
Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.

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