Grease
Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Grease » de Randal Kleiser.

« Si tu crois aux miracles, le prince charmant fera bientôt sa réapparition »
A la fin des vacances d'été, les amoureux Danny Zuko et Sandy Olsson, une jeune Australienne de bonne famille, doivent se séparer. A son retour au lycée Rydell, le jeune homme retrouve sa bande, les T-birds, blousons de cuir et cheveux gominés. Les parents de Sandy ayant décidé de s'installer aux Etats-Unis, la demoiselle intègre la même école... Passé la surprise des retrouvailles et pour faire bonne figure devant ses copains, Danny adopte une attitude désinvolte qui laisse la jeune fille totalement désemparée. Sandy rejoint alors les Pink Ladies, le pendant féminin des T-Birds...
« Tu es moins tarte que tu en as l’air »

Tout juste auréolé du succès surprise de la « Fièvre du samedi soir » (1977) qui le propulse du jour au lendemain du statut de simple débutant à celui de vedette, John Travolta souhaite marquer le coup et assurer rapidement un deuxième succès d’affilé. Il propose ainsi de porter à l'écran « Grease », la comédie musicale de Jim Jacobs et Warren Casey qui cartonne à Broadway depuis 1972. Pour diriger le film Randal Kleiser, un réalisateur de télévision qui peinera par la suite à percer sur le grand écran (on lui devra quand même « Le lagon bleu », « Amours de vacances » et « Chérie, j’ai agrandi le bébé »), est choisi. Enfin, la chanteuse country australienne Olivia Newton-John est choisie pour être sa partenaire. Le film fera d’eux des stars.
« Les règles ici c’est qu’il n’y en a aucune »

Surfant quelque peu sur le succès nostalgique de la série « Happy days », « Grease » nous invite à une plongée dans le passé, un retour en arrière de près de vingt ans pour nous retrouver dans un lycéen de l'Amérique de la fin des années 50. Là, on y suivra les joyeuses - mais un brin désuètes et rasoirs - tribulations d'un groupe de lycéens rebelles et libidineux. Basé sur un scénario pour le moins minimaliste, le film est néanmoins rentré dans la légende pour ses tours de chant et de danse, bien rythmés par les musiques entrainantes et gentiment décalées signées par les Bee Gees ou encore Jerry Lee Lewis. Avec en point d'orgue le légendaire duo « You're the one that I want » qui venait conclure le film. Mais derrière son côté joyeux et franchement kitsch, le film vaut aussi pour ce qu’il dit, en creux, de la société américaine d’alors. En effet, s’il dresse un portrait idyllique de l’Amérique triomphante et insouciance de la fin des 50’s, c’est par opposition à cette Amérique morose et désabusée de la fin des 70’s qui semble se réveiller d'une violente gueule de bois, entre récession économique, chômage, criminalité galopante ou encore persistance durable du traumatisme de la guerre du Vietnam qui annoncent les années SIDA à venir. En cela, la légèreté de l'ensemble ne saurait au fond masquer totalement une certaine mélancolie propre à cette époque. Sympathique, mais à dose homéopathique.

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Le blu-ray : A l’occasion des 40 ans du film, Universal Pictures sort une édition spéciale « quarantième anniversaire » du film. Celui-ci est présenté en version originale américaine (5.1), ainsi qu’en version française, italienne et allemande (toutes 5.1). Des sous-titres français, allemands, italiens et anglais (pour malentendants) sont également disponibles.
Côté bonus, cette édition comprend pléthore de suppléments tels que Grease: Un conte de Chicago (Bonus inédit), Rydell tout en chansons, Grease: l'époque, le lieu et l'action, Fin alternative, Scènes supprimées / Rallongéees / alternatives, Les mouvements derrière la musique, Roadsters d'enfer, Interview "Grease" de John Travolta et Allan Carr, Interview "Grease" d'Olivia Newton-John et Robert Stigwood.
Edité par Universal Pictures, « Grease - Edition Quarantième anniversaire » est disponible en DVD, blu-ray et blu-ray 4k Ultra HD depuis le 24 avril 2018.
Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.
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