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30 Apr

Whatever Lola wants

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films musicaux

« C’était dur mais elle s’est battue car elle croyait en son destin. Maintenant, c’est la plus grande star de toute l’Egypte »

New York. Lola, 25 ans, partage son temps entre un emploi de factrice à mi-temps, et la pratique intensive de la danse, sa passion et domaine dans lequel elle aimerait pouvoir percer. De désillusions en désillusions, elle finit toujours par confier ses problèmes à Youssef, son meilleur ami, égyptien gay venu vivre sa vie comme il l’entend dans la grosse pomme. C’est par son intermédiaire qu’elle découvre des vidéos d’Ishaman, véritable star en Egypte, considérée comme l’une des plus grandes danseuses orientales de tous les temps. Un soir, elle fait la rencontre du beau Zack, un jeune égyptien installé à New York pour le business. Mais leur relation idyllique et passionnée tourne court lorsque ce dernier repart sans prévenir au Caire. Déterminée à ne pas perdre l’homme qu’elle aime, Lola décide de tout quitter pour rejoindre Zack dans la capitale égyptienne. Mais une fois sur place, le choc culturel s’avère plus fort que prévu, et Lola doit faire face à l’accueil glacial de Zack et de sa famille, ce dernier devant se marier dans les plus brefs délais. Perdue dans un monde qu’elle ne connaît pas et bien décidée à prendre sa vie en main, Lola décide de se mettre en quête de la mythique Ishaman afin que celle-ci lui apprenne à danser…

« Comme Ishaman, tu as le choix : suivre ton destin ou passer ta vie dans la vallée des morts »

Bercé par la double culture occidentale et orientale, le franco-marocain Nabil Ayouch a su se construire une filmographie bien a son image. « Whatever Lola wants » est le troisième long métrage d’une carrière que le réalisateur a débuté avec le remarqué « Mektoub » en 1999 et poursuit avec « Ali Zaoua, prince de la rue » en 2001. L’idée de ce film lui est venu il y a près de dix ans en découvrant une anecdote relative à une star de la danse orientale, surprise par son mari en plein adultère, et qui a préféré pour fuir sa colère se jeter par la fenêtre, brisant ainsi ses jambes et par là même sa carrière. Un projet qui tenait vraiment à cœur à Ayouch, soucieux de déjouer l’image de l’orient véhiculée par les médias et l’actualité, et qui voulait proposer au contraire un message de fraternité, de rapprochement, de tolérance, et de compréhension entre les peuples d’occident et d’orient. A noter que le titre du film fait référence au titre d’une célèbre chanson de Sarah Vaughn datée des années 50, qui était également l’un des thèmes de la comédie musicale « Damn Yankee » (Donnen et Ablott, 1958). Enfin, pour l’anecdote, la jeune héroïne du film, Laura Ramsey, n’avait jusqu’ici jamais pris le moindre cours de danse de toute sa vie.

« Si tu as la volonté, ta force sera à la hauteur de ton désir »

Malgré d’évidentes maladresses, c’est bel et bien à un sympathique conte initiatique que nous invite Nabil Ayouch. Et ce sur un sujet pourtant pas facile, la danse (on aime ou aime pas), qui représente ici le désir et la volonté de se réaliser des protagonistes, autant qu’elle sert à rapprocher des personnages assez opposés qui par ce biais vont apprendre à se découvrir et à s’apprécier. Une ode à la liberté, à la tolérance, et au rapprochement entre les peuples et les cultures occidentales et orientales qui bien qu’étant faite de manière maladroite est assez salutaire, témoignant des bonnes intentions du réalisateurs. Après, on pourra toujours lui reprocher le côté un peu trop « Fame » de son film – surtout au début – avec cette jeune femme allant d’auditions en auditions, qui se repassent des vieilles comédies musicales en VHS et qui se lance dans un numéro ridicule de séduction d’un producteur par la danse dans un bar. Le film aurait certainement gagné à être allégé de ces scènes là. Côté maladresse, on pourra également reprocher une vision un peu trop simpliste pour ne pas dire naïve du réalisateur dans sa manière de nous présenter l’Egypte. Si il nous montre avec beaucoup de justesse le difficile choc des cultures (Zack adopte un mode de vie occidental à NY avant de reprendre un style plus oriental en Egypte par respect envers ses parents et son entourage, Lola qui débarque en bonne américaine habillée super court, et en femme libre dans un pays où cela choque), ainsi que la difficile et précaire place de la femme dans une société dominée par les hommes, où ces dernières souffrent d’un manque de considération évident doublé d’un manque de respect au moindre écart à la morale, on déplore cependant que le réalisateur fasse totalement abstraction des classes sociales les plus pauvres (pourtant les plus nombreuses, rappelant aussi qu’une large part de la population vit dans la misère la plus totale), ainsi que de la frange religieuse la plus radicale, présente également dans la vie égyptienne. Des absences qui faussent forcément le portrait esquissé, qui ressemble du coup beaucoup trop à une carte postale, dont l’action ne se passerait que dans l’élite aisée locale. Mais l’essentiel est certainement ailleurs, dans cet exotisme suranné un peu factice, où se dessinent ces deux beaux portraits de femmes, à la fois fortes et fragiles, en quête de liberté dans un monde qui les leur refuse, et qui se battent contre vents et marrées pour vivre leur passion.

« On dit que quand un occidental est amoureux, il se marie. Quand un égyptien est amoureux, il en épouse une autre »

 

Evidemment, bien que manquant assez visiblement de moyens, on sent tout de même que le réalisateurs a de nombreuses références auxquelles il rend d’ailleurs assez ouvertement hommage. En premier lieu desquelles on retrouve l’ombre du grand Youssef Chahine, et plus particulièrement de l’un de ses derniers films, « Alexandrie… New York », grande fresque dans laquelle il racontait sa relation d’amour tumultueuse avec l’Amérique. Difficile également de ne pas penser aux comédies musicales américaines des années 50, tout comme le beaucoup plus récent et très réussi « Délice Paloma » de Nadir Moknèche. Mais malgré toute ses influences et références, la mise en scène de Ayouch reste quand même beaucoup plus limitée, et beaucoup moins fluide. En outre, on lui reprochera un esthétisme un peu bidon, notamment dans sa manière de filmer les scènes de danse, qu’il a du mal à sublimer. Finalement, la grande force de son film vient essentiellement de ses deux interprètes principales, les sublimes Laura Ramsey et Carmen Lebbos, toutes deux lumineuses et magnifiques, qui ne cessent de tirer ce film vers le haut. Loin d’être un parfait chef d’œuvre, ce « Whatever Lola wants » nous propose un joli et salutaire message de tolérance, de paix et de compréhension entre les peuples, sublimé par deux actrices touchantes et attachantes. Plutôt une bonne surprise.

  



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E
Star en EgypteJe suis bien d'accord avec le titre, c'est la plus grande star de l'Egypte !
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B
Sortie prévue pour le 14 janvier 2009
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M
dvdbonjour,<br /> je recherche le dvd du film mais je ne ssais pas sil est sorti! avez vous des infos à ce sujet<br /> merci
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B
C'est bien mon avis ! Dans l'Egypte d'aujourd'hui, ou la danse orientale est condamnée et menacée de mort, une belle blondinette se ferait lyncher en moins de deux. C'est un joli conte quand même, qui n'évite pas la cruche naïveté. Mais bon, on ne s'ennuie pas, l'actrice est magnifique et les deux jouent excellemment bien. Pour le reste...
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F
totalement nunuche, dégoulinant et invraissemblable : mets une blonde américaine toute seule dans le Caire, çane se passera pas vraiment comme ça ! Autrement un certain charme tout de même...
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