Winnie l'ourson
« Un ourson prend soin de son petit bidon et sait comment le contenter ! »
Un nouveau jour se lève dans la Forêt des rêves bleus. Comme à l'habitude, Winnie l'ourson se réveille avec une faim de loup et s'aperçoit qu'il n'a plus de miel. Il part en chercher, mais cela va s'avérer plus compliqué que prévu. Il commence par être interrompu en cours de route par un concours pour trouver une nouvelle queue à Bourriquet.
Poursuivant son chemin, Winnie trouve ensuite un mot de Jean-Christophe où il est écrit : "Je suis sorti. Des choses à faire. Je reviens bientôt". Mais Maître Hibou interprète mal le message et raconte à tous que le jeune garçon a été enlevé par une créature mystérieuse. Winnie et ses amis se lancent alors dans une folle équipée pour le sortir des griffes d'un ravisseur imaginaire. Pour le petit ours qui ne rêvait que d'un peu de miel, cette journée va se révéler pleine de surprises.
« Jean-Christophe doit avoir du miel : il aime le partager. Surtout avec moi ! »
Avec son graphisme particulier et la relative candeur de ses histoires, Winnie l'ourson est un personnage à part dans l'univers Disney, souvent considéré comme l'ami des plus petits. Ses aventures avaient déjà donné lieu à un premier film de cinéma en 1977, « Les aventures de Winnie l'ourson », labellisé « Grand classique d'animation » par Disney. S'en sont suivis ces dernières années plusieurs films mineurs, souvent consacrés à des personnages secondaires de l'univers de Winnie, comme « Les aventures de Tigrou » (2000), « Les aventures de Porcinet » (2002) ou encore « Winnie et l'éfélant » (2004). La reprise en main des studios Disney par John Lasseter, ex-éminence grise de Pixar, ayant fait souffler un vent de modernité sur les productions des studios à grandes oreilles, on ne s'attendait pas trop à revoir de sitôt l'ourson gourmand mangeur de miel revenir au premier plan. Et pourtant, c'est bien lui qui nous revient avec la lourde tâche de succéder aux très réussis et très modernes « La princesse et la grenouille » et « Raiponce », qui ont permis à Disney de renouer brillamment avec le succès. Aux commandes de ce « Winnie l'ourson », on retrouve deux vieux briscards de la firme Disney : Stephen J. Anderson (réalisateur de « Bienvenue chez les Robinson » et scénariste de « Kuzco ») et Don Hall (scénariste de « La princesse et la grenouille » et de « Kuzco »).
« Seul un Tigrou peut attraper un tel monstre Et je suis le seul Tigrou ! »
Tout le défi de ce projet était de réussir à moderniser un peu - ou du moins de rafraîchir - l'univers du sympathique Winnie l'ourson tout en conservant sa substantifique moelle. Et l'exercice était périlleux tant le côté désuet de Winnie, de ses aventures et de son graphisme fait partie intégrante de son univers intemporel. Avec finalement peu de marges de manoeuvre, les réalisateurs font donc le choix d'une modernisation a minima : quelques chansons un peu plus « punchy » qu'à l'habitude (avec un générique chanté en VO par Zooey Deschanel) et des génériques en « images réelles » (avec un générique de fin qui reconstitue de manière amusante les scènes clés du film avec de vrais jouets). Pour le reste, ils refont du neuf avec du vieux, en reprenant dans les grandes lignes l'esthétique et les codes du premier film de 1977, notamment tout ce qui concerne les apparitions du livre de contes et les sauts de paragraphes, visuellement intégrés au dessin animé. Côté scénario, ce « Winnie l'ourson » fait là aussi dans le très classique (une chasse au miel qui se transforme en peur contagieuse d'un monstre imaginaire), avec ce mélange de mièvrerie et d'humour qui ravira à coup sûr les plus petits tandis que les grands le trouveront un poil soporiphique. L'ensemble reste mignon tout de même (notamment le court dessin animé en ouverture), le film étant rendu supportable par sa courte durée (60 minutes à peine).
Commenter cet article