Good boys
Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Good boys » de Gene Stupnitsky.

« Tu grandis trop vite. Tu as l’âge de te masturber en cachette dans ta chambre désormais. Tu vas voir, c’est comme un nouveau jouet, le plus cool du monde, et toi tu auras envie de jouer tout le temps »
Après avoir été invités à leur première fête, Max, Thor et Lucas, 12 ans, paniquent complètement parce qu’ils ne savent pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max, flanqué de ses deux inséparables amis, décide d’utiliser le drone de son père – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner la voisine et son petit ami. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone est détruit. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours pour se lancer dans une véritable odyssée, ponctuée par des choix plus catastrophiques les uns que les autres, allant du vol accidentel de drogue, à une partie de paintball désastreuse au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes.
« On devrait s’hydrater. On a bien du pédaler au moins quatorze minutes d’affilée pour arriver ici ! »

Venu de la télévision, Gene Stupnitsky s’est d’abord fait un nom grâce à ses talents de scénariste. Travaillant le plus souvent à quatre mains avec son inséparable acolyte Lee Eisenberg, les deux hommes se sont notamment illustrés en écrivant une quinzaine d’épisodes de la série culte « The office ». Remarqués à cette occasion pour leur humour débridé, les deux hommes sont alors ponctuellement sollicités par le cinéma. S’ils se rendent ainsi coupables de l’affreux « L’an 1 – des débuts difficiles » (Harold Ramis, 2009), on leur doit surtout l’hilarant « Bad teacher » (JakeKasdan, 2011) qu’ils finiront par décliner en série télé. Mais Gene Stupnitsky a plus d’un tour dans son sac : non content de ses succès comme scénariste, il s’est aussi frotté aux activités de production avant de s’essayer à la réalisation sur quelques épisodes de « The office » à la fin des années 2000. Dix ans plus tard, il repasse derrière la caméra pour son premier long-métrage de cinéma, « Good boys ».
« Tu dis que tu es super mature, mais la vérité c’est que tu n’as pas de poils. Alors que moi j’en ai six ! »

Si dans « Bad teacher » Gene Stupnitsky s’intéressait à la vie des profs, avec « Good boys » il renverse la table pour s’intéresser cette fois à la vie d’une bande de jeunes collégiens, en proie à des premiers émois qui les conduiront dans une aventure aussi improbable que loufoque. A y regarder de près, Stupnitsky reprend ici dans les grandes largeurs l’intrigue du cultissime « Supergrave » (Greg Mottola, 2007) qu’il transpose sur des gamins de douze ans. Rien de bien étonnant en soi quand on sait que le film est produit par Seth Rogen. Reste que le résultat est en demi teinte. D’un côté le film parait euphorisant tant il enchaine les gags et les vannes potaches, le tout sur un rythme (très) soutenu. Mais de l’autre, au-delà d’une sensation de déjà-vu, le film souffre d’un scénario trop dilué (surtout sur la fin) et finalement assez factice. Comme si au fond il y avait un trop grand décalage entre les préadolescents au centre de l’intrigue et l’humour scabreux très adulte qu’ils sont censés maniés et qui, du coup, ne fonctionne pas toujours. A l’image notamment des vingt dernières minutes durant lesquelles le film peine à se conclure. Dans le genre, ce « Good boys », au demeurant assez rigolo, remplit globalement sa mission. Mais malgré tout, on lui préfèrera quand même les pitreries autrement plus graveleuses et hilarantes de Seth Rogen et sa bande, qui passent mieux dans des bouches d’adultes.

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Le DVD : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français et néerlandais sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un commentaire audio de Gene Stupnitsky et Lee Eisenberg, d’une fin alternative, de scènes coupées et versions longues, d’un bêtisier et d’une série de modules (« De vrais petits mecs », « Bienvenue à Vancouver », « Il n’y a qu’un pas », « Demande à tes parents », « Mauvaises filles », « Un défilé de stars »).
Edité par Universal Pictures, « Good boys » est disponible en DVD depuis le 1er janvier 2020.
Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.
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