Sherlock Holmes attaque l'Orien-Express
Un grand merci à BQHL Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express » de Herbert Ross.
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« Vu sa consommation de cocaïne, votre frère mourra dans l’année. Il n’y a qu’un homme en Europe qui puisse lui venir en aide. Il est à Vienne... »
Sherlock Holmes traversant une terrible dépression, son frère Mycroft et le Dr Watson utilisent comme appât son meilleur ennemi, le professeur Moriarty, pour l’amener à consulter Sigmund Freud, à Vienne. Diagnostic au terme de l’exploration du subconscient du détective de Baker Street : des soins s’imposent pour le patient qui, déjà, se lance dans une nouvelle enquête, sur les traces d’une célèbre cantatrice qu’un sultan turc retiendrait dans l’Orient-Express. Pour la retrouver, l’aide du grand psychanalyste ne lui sera pas de trop…
« Je ne crois pas qu’un homme puisse succomber à la drogue par simple ennui »
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Danseur de formation, Herbert Ross mènera une première carrière de chorégraphe à Broadway puis à Hollywood, où il finira, comme Stanley Donen avant lui, par devenir à son tour réalisateur. Si on retiendra principalement de lui ses films musicaux (« Funny lady » avec Barbra Streisand en 1975, « Footloose » en 1983) et ses films sur la danse (« Le tournant de la vie » en 1977, « Nijinski » en 1980), il fut aussi le réalisateur de nombreuses comédies de mœurs douces-amères et bien ancrées dans leur époque. Il dirige ainsi Woody Allen dans l’excellent « Tombe les filles et tais-toi » (1972), Richard Dreyfus dans le sentimental « Adieu je reste » (1977), Michael J. Fox dans « Le secret de mon succès » (1987) ou encore Sally Field et Shirley McLaine dans le choral « Potins de femmes » (1989). En 1976, il s’octroie un écart en partant à l’assaut d’un mythe avec « Sherlock Holmes attaque l’Orient-express », l’une de ses rares incursion dans l’univers du film policier.
« La guérison est parfois pire que la maladie »
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Le film est ainsi une adaptation du roman « La solution à sept pour cent » de Nicholas Meyer, lui-même pastiche assumé de l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle, qui fait le choix de sortir le célèbre détective de Baker Street et de son décor londonien habituel. Accompagné de son fidèle Watson, il part donc pour raison de santé vers l’impériale capitale autrichienne, dans le but de soigner ses addictions. Un voyage qui sera l’occasion de le confronter à une autre grande figure - bien réelle cette fois - de son époque, en l’occurrence le Docteur Sigmund Freud. Et de plonger les trois hommes au cœur d’un vaste complot international mêlant entre autres allemands et ottomans. Mais l’intérêt du film est ailleurs, dans la façon dont son scénario amène habilement un second niveau d’enquête, beaucoup plus psychanalytique et introspectif, sur les névroses de Sherlock Holmes lui-même. En creux, il restitue aussi formidablement l’atmosphère éminemment explosive de cette « Mitteleuropa » conservatrice et antisémite. Porté par un casting improbable mais excellent (Robert Duvall et Alan Arkin sont bluffants en Watson et Freud), « Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express » se révèle être un film beaucoup plus dense et intéressant qu’on pouvait le croire. Une bonne surprise.
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Le blu-ray : Le film est proposé dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles. Aucun bonus ne vient accompagner cette édition.
Edité par BQHL Editions, « Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express » est disponible en blu-ray ainsi qu’en DVD depuis le 28 janvier 2020.
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