Ma mère est un gorille (et alors?)
Un grand merci aux Films du Préau ainsi qu’à Arcadès pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Ma mère est un gorille (et alors ?) » de Linda Hambäck.
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« Je ne veux pas être adoptée par n’importe qui. Je ne veux pas d’une famille normale et ennuyeuse ! »
Ce que souhaite Jonna par-dessus tout, c’est trouver une famille adoptive… Elle accepterait n’importe quel parent qui puisse lui donner de l’amour. La surprise est de taille lorsqu’une gorille se présente un jour à l’orphelinat pour être sa nouvelle maman !
« Je crois qu’il faut faire de belles choses si on veut qu’on se souvienne de nous »
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Productrice et réalisatrice suédoise d’origine sud-coréenne, Linda Hambäck s’est faite remarquée en 2013 en assurant la réalisation de la partie animée du documentaire oscarisé « Sugar man » de son compatriote Malik Bendjelloul. Après quoi elle a poursuivi sa route dans le domaine du cinéma d’animation en réalisant plusieurs films à destination du jeune public, dont « Paddy la petite souris » (2017) qui avait réussi à se faufiler jusque sur les écrans français. Quatre ans plus tard, elle nous revient aux commandes d’un second long-métrage au titre pour le moins incongru, « Ma mère est un gorille (et alors ?) ». Présenté dans de nombreux festivals (Annecy, Zurich) et primé à Hambourg, le film est l’adaptation du roman éponyme (paru en 2005) de Frida Nilsson, grande prêtresse de la littérature enfantine de son pays dont le succès a depuis largement dépassé les frontières suédoises.
« On a vraiment de la chance de s’être trouvée toutes les deux »
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L’orphelinat – symbole ultime de la peur de l’abandon – a toujours été l’un des décors (voire l’une des thématiques) ayant le plus inspiré la littérature et (par ricochet) le cinéma pour enfants. De « Princesse Sarah » à « Rémi sans famille » côté télévision. Ou, plus récemment, à « Ma vie de courgette » ou « Les trois brigands » sur grand écran. Avec « Ma mère est un gorille (et alors ?) », Linda Hambäck creuse donc un sillon déjà bien balisé. Mais avec la bonne idée d’aborder son sujet sous un angle plutôt joyeux et optimiste. Il n’est en effet pas question ici de nous montrer des enfants malheureux ou, pire, maltraités. Mais au contraire, de centrer le récit sur l’adoption peu ordinaire d’une petite orpheline par une gorille propriétaire d’une recyclerie, ce lieu un peu foutraque où l’on redonne une seconde chance aux objets. Et aux êtres malmenés par l’existence. Mais en dépit des différences physiques et culturelles (l’héroïne abandonne une chambre d’enfants « ordinaire » à l’orphelinat pour un coin de caravane ayant pour lit un simple hamac), la fillette et sa mère adoptive se retrouveront rapidement liées par un attachement et une affection indéfectibles que rien ne pourra mettre à mal. Pas même les coups tordus d’un promoteur particulièrement machiavélique. Fort d’un graphisme très simple mais très doux, la jeune réalisatrice signe ici une fable sensible sur la tolérance et l’acceptation des différences, rappelant au final que l’amour est la seule chose dont un enfant a vraiment besoin pour grandir sereinement et s’épanouir. Un message qu’on ne peut que louer, même si on aurait aimé que le film soit peut-être un plus audacieux ou piquant. Un film fort touchant néanmoins, qui ravira sans nul doute les plus jeunes spectateurs.
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Le DVD : Le film est présenté en version française (5.1). Aucun sous-titrage n’est proposé.
Côté bonus, le film est accompagné d’un livret d’activités.
Édité par Les Films du Préau, « Ma mère est un gorille (et alors ?) est disponible en DVD depuis le 15 février 2022.
Le site Internet des Films du Préau est ici. Sa page Facebook est ici.
Le site Internet d’Arcadès est ici. Sa page Facebook est ici.
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