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21 Oct

La cité pétrifiée

Publié par Platinoch  - Catégories :  #Science-Fiction-Heroïc Fantasy

Un grand merci à Éléphant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « La cité pétrifiée » de John Sherwood.

 

La_cité_pétrifiée

« Je doute qu’il y ait rien de nouveau. Certaines choses nous échappent mais il n’y a rien de nouveau. »

 

Des hommes sont retrouvés changés en pierre après la chute d’une météorite dans le désert californien, près de la ville de San Angelo. On découvre finalement que les éclats de météorite deviennent des gigantesques monolithes lorsqu’ils entrent en contact avec de l’eau. C’est bientôt toute la région qui se retrouve en énorme danger…

 

« Je ne peux pas soigner ce que je ne comprends pas ! »

 

La_cité_pétrifiée_Grant_Williams

Le Studio Universal connait au cours des années 30 un certain succès en se spécialisant dans la production de films d’épouvante et du fantastique, en adaptant nombre de récits littéraires à portée horrifique qui donneront notamment lieu à la célèbre série des Universal Monsters et sa galerie de monstres horrifiques (« Frankenstein », « Dracula », « Le loup-garou » ou encore « Le fantôme de l’opéra »). Mais les goûts du public évoluant, le studio abandonne progressivement ce terrain au cours des années 40 pour se consacrer à d’autres genres plus porteurs, notamment le film noir et le western. Avant d’y revenir progressivement à partir du début des années 50. Mais si les monstres sont toujours présents (« L’étrange créature du lac noir », « Tarantula ! »), le genre glisse progressivement vers la science-fiction avec la menace de phénomènes paranormaux voire extraterrestres sous la houlette d’une poignée de cinéastes très imaginatifs tels que Jack Arnold (« Le météore de la nuit », « L’homme qui rétrécit ») ou Nathan Juran (« La chose surgit des ténèbres »). C’est dans ce contexte que le studio lance la mise en production de « La cité pétrifiée » (1957) sur un scénario de Jack Arnold dont la réalisation est confiée à John Sherwood. Après avoir acquis une grande expérience en officiant pendant plus de vingt ans comme assistant réalisateur (notamment sur des films comme « Autant en emporte le vent », « Lettre d’une inconnue », « Les affameurs » ou encore « Le port des passions »), John Sherwood accède finalement à la réalisation un an plus tôt en signant coup sur coup le western « La proie des hommes » et l’horrifique « La créature est parmi nous ». « La cité pétrifiée » sera sa troisième et dernière réalisation ; le cinéaste décédant brutalement quelques mois plus tard.

 

« Cette météorite a voyagé dans l’espace durant des siècles. La réponse à votre question se trouve donc dans ces siècles ! »

 

La_cité_pétrifiée_Lola_Albright

Reprenant peu ou prou le postulat et la trame du « Météore de la nuit », « La cité pétrifiée » voit ainsi une série d’évènements inexpliqués s’abattre sur une petite ville du désert californien après qu’une météorite se soit écrasée dans les environs. Plusieurs habitants se retrouvant étonnement « rigidifiés » jusqu’à ce que mort s’ensuive, tandis que de drôles d’amas de roches envahissent petit à petit le désert puis la périphérie de la petite ville, représentant ainsi une menace grandissante pour ses habitants. D’une certaine manière, « La cité pétrifiée » se rapproche par sa construction scénaristique de l’excellent « L’invasion des profanateurs » réalisé par Don Siegel quelques mois plus tôt : même menace venue d’une autre planète et même ennemi invisible si ce n’est sous la forme d’une matière usuelle (des cosses dans le film de Siegel, ici une roche). La comparaison s’arrêtant là, le film de Sherwood étant dépourvu de toute critique sociologique qui était très sous-jacente dans le film de Siegel. Surtout, on pourra reprocher à « La cité pétrifiée » sa trop grande naïveté ou sa volonté optimiste – notamment en décidant de sauver la petite fille hospitalisée à temps ou trouvant si rapidement une solution scientifique (finalement simple) pour endiguer la menace – qui empêche la tension de se développer réellement. Mais fort d’effets spéciaux plutôt convaincants (pour l’époque), cette petite série B se laisse néanmoins suivre avec beaucoup de plaisir.

 

La_cité_pétrifiée_John_Sherwood

 

***

Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master restauré en Haute-Définition. Il est proposé en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français et anglais sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation par Fabien Mauro (13 min.) et d’une Bande-annonce d’époque.

 

Édité par Éléphant Films, « La cité pétrifiée » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD depuis le 10 mai 2022. Il est également disponible en édition simple blu-ray depuis le 20 septembre 2022.

 

Le site Internet d’Éléphant Films est ici. Sa page Facebook est ici.

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