Les bolides de l'enfer
Un grand merci à Éléphant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Les bolides de l’enfer » de George Sherman.
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« Vous n’allez même pas lui laisser une chance ? »
Johnny Dark et son ami Duke Benson travaillent pour l’entreprise automobile Fielding Motors. Avec l’aide de la belle Liz, ils construisent une voiture de course censée apporter le succès à l’entreprise. Mais les rivalités et les ambitions des deux hommes se mettent en travers de cette route…
« Il faut que la voiture soit solide pour tenir au moins vingt-quatre heures. Et le pilote aussi ! »
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Repéré au théâtre au lendemain de la Seconde guerre mondiale par le Studio Universal qui lui fait signer un contrat longue durée, le jeune Tony Curtis débarque à Hollywood à la fin des années 40 alors qu’il n’a même pas encore 25 ans. Mais il peine pour autant à s’y imposer. Enchainant les apparitions furtives (« Winchester 73 », « Kansas en feu »), il obtient finalement ses premiers rôles en 1951-1952, sous la direction de Rudolph Maté et de Kurt Neumann qui en font un héros de films d’aventures costumés, le plus souvent exotiques (« Le voleur de Tanger », « Le fils d’Ali Baba », « Le chevalier du roi ») où il vient le plus souvent à la rescousse des jeunes premières Janet Leigh ou Piper Laurie. S’il se frotte un peu au film policier (« Double filature », « La police était au rendez-vous »), c’est George Sherman qui lui offre avec « Les bolides de l’enfer » en 1954 son premier grand rôle de héros « moderne ».
« Excusez ma grossièreté, mais chaque fois qu’il arrive quelque chose à la voiture j’oublie tout le reste »
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Fini les rôles de héros costumés ou professionnellement « typés », cette fois Tony Curtis se retrouve dans la peau d’un ingénieur se voyant offrir l’occasion de créer la voiture de course de ses rêves. Un bolide révolutionnaire, que son patron ne veut pourtant pas commercialiser. Il n’aura alors d’autre choix que de le conduire lui-même dans une course au long cours pour prouver sa valeur et celle de sa voiture. Sur le fond, le scénario des « Bolides de l’enfer », très classique, tient sur un timbre poste. Et, d’une certaine manière, on devine dès la ligne de départ son heureux dénouement. Celui-ci sert surtout de prétexte à faire un film de course automobile – genre qui sera surtout en vogue au cours de la décennie suivante avec des films comme « Le Mans », « Grand prix » ou « Virages » – populaire, spectaculaire, et quand même bien machiste. En la matière, George Sherman déploie une mise en scène efficace et innovante, en ce qu’il est le premier cinéaste à filmer la course depuis un hélicoptère. Ce qui donne au film une dimension immersive et dynamique. Tony Curtis apporte sa belle énergie et son sourire charmeur à ce héros contemporain, éclipsant au passage ses camarades de jeu. On regrettera quelque peu que le principal personnage féminin, Liz Fielding (alias Piper Laurie), soit rapidement relégué dans un rôle secondaire de faire-valoir alors que ses premières scènes laissaient espérer un personnage espiègle et moderne. Sans surprise, le film se conclut en nous rappelant que l’avenir appartient aux audacieux. Les amateurs de films automobiles apprécieront sans doute. Les autres spectateurs trouveront sans doute cette série B – au demeurant plutôt bien ficelée et plutôt inoffensive – assez superficielle.
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Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master restauré Haute-Définition. Il est proposé en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation signée par Jean-Pierre Dionnet (9 min.) ainsi que d’une bande-annonce.
Édité par Éléphant Films, « Les bolides de l’enfer » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD depuis le 28 mai 2024. Il est également disponible en édition blu-ray depuis le 10 septembre 2024.
Le site Internet d’Éléphant Films est ici. Sa page Facebook est ici.
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