Danika
Un grand merci à Cinetrafic et à Metropolitan Filmexport, qui, dans le cadre de l’opération « Un DVD contre une critique », m’ont permis de chroniquer le DVD de « Danika », réalisé par Ariel Vromen.
« J’ai du mal à accorder ma confiance et à exprimer mes sentiments. C’est pour ça que parfois j’ai l’impression qu’ils m’étouffent »
Danika est une mère de famille et une femme dévouée.
Un jour, sur son lieu de travail, elle est prise de visions cauchemardesques et décide de se faire suivre par un thérapeute pour comprendre ses hallucinations.
Plus le temps passe et plus ses hallucinations deviennent terrifiantes et ont de plus en plus un rapport avec sa famille.
Elle va devoir aller au bout d’elle-même pour comprendre le sens de ces étranges phénomènes.
« Ne deviens pas folle, Maman »
Un mari prévenant et attentionné, de gentils enfants, une belle maison : Danika a tout pour être heureuse. Pourtant, elle goute peu à ce bonheur qui lui tend les bras. La faute à des visions cauchemardesques, peuplées de morts et de meurtres, qui pèsent sur sa nature déjà angoissée. On l’aura compris, pour son deuxième long métrage, le réalisateur israélien Ariel Vromen s’aventure du côté du thriller horrifique. Pas du genre gore à l’extrême, non. Du genre tordu, qui joue sur une ambiance paranoïaque et anxiogène. En la matière, il reprend à son compte le procédé scénaristique qui consiste à construire un récit étrange par une narration éclatée pour mieux surprendre son monde lors d’un switch final qui remettra toute l’histoire en perspective. Un procédé narratif malin, qui a été beaucoup utilité ces quinze dernières années (citons en vrac « Le sixième sens », « Vanilla sky », « Fight club », « Le village » ou encore le récent « Shutter island » de Scorcese). Du coup, le problème de ce « Danika », c’est que l’effet de surprise est un peu éventé et qu’il ne parvient pas à surprendre le cinéphile averti. Et ce d’autant plus que Vromen s’inspire un peu trop ouvertement de deux films en particulier : « Stay » de Marc Forster et « Les autres » d’Amenabar, auxquels il pompe dans les grandes lignes son intrigue et ses rebondissements. Difficile dès lors de se laisser embarquer dans un film dont on devine assez vite la chute. D’autant qu’en plus, certains effets « horrifiques » sont un peu cheap (les accidents mortels, les morts qui parlent). Dommage, car la trop rare Marisa Tomei (Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour « Mon cousin Vinny ») est une nouvelle fois très convaincante.
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