La famille Suricate
« Ce que la nature donne dune main, elle le reprend de lautre »
Il était une fois, en Afrique australe, un bébé suricate répondant au nom de Kolo. Ce petit animal carnivore, malin et joueur, va devoir braver la sècheresse et de dangereux prédateurs afin de relever le plus grand défi de sa vie: retrouver ses parents, ses frères et ses soeurs. A travers sa touchante histoire, nous découvrirons aussi la lutte de son espèce pour survivre dans l'immense et somptueuse savane. Grâce à un langage vocal et tactile élaboré et à leur incroyable solidarité, qui rapprochent mystérieusement ces drôles de petits animaux de l'espèce humaine, vous découvrirez une famille... comme la vôtre !
« Un membre du clan vient de disparaître. Une odeur familière, une présence rassurante, un cur vaillant. Disparu. »
Passionné depuis lenfance par les animaux du continent africain, le britannique James Honeyborne a réalisé ces dernières années plusieurs documentaires et courts métrages animaliers. Pour son premier long de cinéma, ce dernier a donc décidé de sintéresser aux suricates, petits mammifères carnivores cousins de la mangouste, quon ne trouve quen Afrique australe. A noter que dans la version originale, cest le regretté Paul Newman qui assure le rôle de narrateur, rôle dévolu dans la version française à Guillaume Canet. Pour la petite histoire, cest la seconde fois que le comédien français prête sa voix pour la VF à un film doublé par Newman en anglais après « Cars » (Lasseter 2006).
« Cest difficile de grandir, quelque soient les circonstances. Mais dans le désert du Kalahari, cest encore plus difficile »
De « Microcosmos » à « La marche de lempereur » en passant par « Le dernier trappeur », « Le peuple migrateur », « La planète blanche » ou « La Terre vue du ciel », le genre du documentaire naturaliste semble en pleine expansion depuis quelques années, plaçant de fait le cinéma européen au centre de ces préoccupations écologistes essentielles. Des préoccupations qui semblent toucher assez largement le public à en croire les succès internationaux (et colossaux) de plusieurs de ces films (on pense notamment à « La marche de lempereur »). Dernière production en date, « La famille suricate » nous emmène dans le désert du Kalahari, suivre le difficile quotidien dun clan de suricate, qui sapparente clairement à une lutte sans relâche pour la survie. Sauf que cette « Famille suricate » ne prend pas la forme dun simple documentaire animalier ou dun trip naturaliste, le réalisateur ayant opté ici pour un récit prenant la forme dun conte pédagogique, avec personnification des animaux (identification par prénoms, sentimentalisme) en prime. Hélas, le problème dune telle entreprise, clairement orientée vers le jeune public, cest que le ton trop scolaire et enfantin peine à passionner les spectateurs un peu plus vieux. Dautant que les commentaires demeurent ici un peu trop niais (redondance des « La vie est dure dans le désert »), récités par un Canet particulièrement monotone et amorphe, qui ne tire jamais le film vers le haut. On se console alors avec des images extraordinaires dune nature grandiose et « vierge », dun dépaysement total, et qui on lespère rappelleront à certains combien la nature est grandiose et fragile et quil nous appartient de la préserver et de la protéger. Reste également la découverte dun petit animal méconnu (méritait-il pour autant quon lui consacre un film de 1h30 ?),qui demeure mignon et attachant. Sympathique.
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